l i e s
navigue dans le monde comme s'il était fait de cristal
ses gestes sont d'une douceur infinie
a n d r o g y n e ne semble pas pouvoir parler
marche toujours sur la pointe des pieds
penche la tête sur le côté lorsqu'il ne comprend pas
garde ses yeux clos la plupart du temps
(et lorsqu'il les entrouvre — deux éclats dorés flashent dans le noir. c'est étrange et envoûtant.)
on le pense muet ou aveugle
pour tous il n'est qu'un simple employé dont le patron aura eu pitié
ses petits gâteaux et douceurs ont l'étrange particularité de se retrouver un peu partout entre les trois murs — des étals de shinganshina aux plateaux d'argent des maisons les plus nobles
(mais toujours différents)
a toujours un carnet et de quoi noter sur lui — pour les cas les plus délicats
on le retrouve régulièrement dans des endroits étranges et des occupations singulières — et on se demande bien comment il a pu finir là ou ce qu'il est en train de faire
on pense que c'est un enfant étrange et lunaire — et que oh définitivement il ne survivrait pas bien longtemps dehors
(ou même en dehors de karanes)
et lorsqu'on le voit étalé dans l'herbe en plein hiver on se demande même comment il fait pour survivre tout court
on ne sait pas trop si c'est un garçon ou une fille. généralement ça diffère suivant la personne ou le moment.
(on ignore aussi quel âge il peut bien avoir — certains ne le voient que comme un gamin. d'autres comme un frêle adolescent.)
quoi qu'il puisse se passer — son visage restera de marbre et avouons-le c'est un peu dérangeant
ses sourires sont tels des papillons — éphémères et volatiles
on ignore tout du fond de ses pensées. certains en sont grandement dérangés mais la plupart ne s'en préoccupent pas.
tout petit frêle et délicat. on ne pense pas qu'il puisse faire de mal à ne serait-ce qu'un insecte. on n'y fait donc que généralement peu attention. (il y a bien plus préoccupant là dehors)
de fait — on oublie souvent qu'il est là. ou était là.
quelque chose dans son visage retient le regard. mais on ne sait pas vraiment quoi.
porte toujours des vêtements particulièrement amples — et, étrangement, bien peu de chaussures
voyage régulièrement entre les districts et même entre les murs — se retrouvant de façon aussi singulière que ses petits gâteaux un peu partout entre les terres humaines.
mais il est très aisé d'y trouver une explication. comme pour tout le reste.
il est bien plus facile d'avoir l'esprit tranquille que de se pencher sur toutes ses petites étrangetés.
et puis, après tout — que pourrait bien faire de mal ce frêle enfant ?t r u t h
ses pas sont parfaitement silencieux
(au point de pouvoir surprendre le plus entrainé des militaires — et c'est là que les choses commencent à se gâter)
chacun de ses gestes est d'une fluidité étrange lorsqu'on s'y attarde — comme calculé.
plus il fait sombre plus ses mouvements se font vifs et précis
ses yeux ne supportent que bien peu la lumière du jour en réalité
(et c'est la première raison pour laquelle il les garde fermés — ne les entrouvrant brièvement que pour évaluer rapidement la situation)
la deuxième ? ils sont bridés.
car love est métissé. moitié asiatique moitié autre chose.
et c'est l'une des premières et nombreuses choses qu'il dissimule au monde
peut parler. s'il le faut.
mais ne souhaite pas le faire.
non. ne doit pas le faire. s'y est entrainé.
car sa voix est comme une lame. basse. glaciale. terriblement précise. elle fait s'agiter un instinct — tout au fond. présent en chaque être humain.
et ce n'est définitivement pas quelque chose qu'une personne de la surface devrait posséder
n'est ni un enfant ni un adolescent. mais bel et bien un jeune homme.
ce qu'il vend à karanes est volontairement adapté à la population du quartier — en prix et en technique. pour que tous pensent pouvoir se l'offrir.
on ne touche pas au jardin il y a des fleurs jaunes un peu partout dans sa boutique — que cela soit en gravures ou dans des pots à profiter des rayons du soleil
vit au-dessus de son échoppe
(et. oui. en est l'unique employé et l'actuel propriétaire.)
communique beaucoup avec son corps pour compenser son manque de paroles
(attrape des manches, pointe du doigt, "fixe" avec insistance un point précis — les moyens ne manquent pas)
l'essentiel des revenus de la starlight backery proviennent des familles les plus nobles. leurs serviteurs commandent régulièrement ses produits pour les diverses collations de leurs estimés maîtres. ou des pièces plus compliquées pour des occasions qui le sont tout autant.
il s'y rend donc régulièrement en personne mais il très peu probable qu'un seul noble sache ce qu'il est en réalité (s'ils s'y intéressant, ils pensent au mieux à l’apprenti venu prêté main-forte à son maître. et dans la plupart des cas, a l'un de leurs propres serviteurs.)
s'il échange plus "de quelques mots" avec une personne — viendra irrémédiablement toucher son visage pour le graver dans son esprit
s'il... ne l'a pas fait avant
terriblement tactile
poke un peu tout ce qu'il ne comprend pas
a également tendance à suivre ou "fixer" fortement ce qu'il ne connaît pas
(et il connaît bien peu de choses)
(tremble) se recroqueville (le souffle court) s'il est témoin d'une quelconque forme de violence ou si un contact physique se retrouve un peu trop prolongé
il ne peut pas ignorer les enfants il leur parle. leur sourit.
u l t i m e f a i b l e s s e
on ne touche
pas aux enfants
fasciné
(par la nature. les animaux. le brûlant soleil. parfois le monde tout entier.)
ressemble parfois plus à un animal qu'à un humain
renifle régulièrement les choses
si on y prête attention sa façon de se mouvoir est bien étrange. mélange singulier d'une ballerine et de quelque chose de plus... brut. sauvage.
instinctif
sait parfaitement lire et écrit de façon particulièrement élégante et délicate
(mais ça n'a pas toujours été le cas)
très peu sensible aux basses températures. s'enrhume peu.
(mais est dans un état déplorable en été)
porte toujours des gants pour dissimuler ses mains abîmées.
ses pieds sont quant à eux simplement bandés. mais tout aussi malmenés.
ressent tout ce qui l'entoure avec une grande précision. yeux fermés compris. est même plus à l'aise comme ça.
surqualifié dans ses domaines de prédilection
mais comme ignorant de tout le reste.
ce qu'il est en réalité ?une coquille vide. avec quelques fragments d'humanité. si fragiles —
et pourtant si
b r i l l a n t s