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I - Récemment, plusieurs meurtres ont eu lieu dans l'enceinte du mur Maria. Des témoins disent avoir entendu le son d'une flûte quelques minutes avant l'agression. Coïncidence?
II - En voilà de biens beaux poèmes qui filent dans les recueils et les journaux du mur Sina. Il se dit au détour des ruelles que le nom du poète est inconnu, mais que ses sonnets renferment plus de messages qu'ils ne veulent bien laisser le croire.
III - Il parait qu'un restaurant du mur Rose fait des repas à -50% pour les membres du bataillon... Info ou intox ? L'offre semble néanmoins limitée dans le temps...
IV - On raconte que la Garnison a mis les bouchées doubles pour nettoyer et réparer l'armement des murs des districts de Maria.
V - Il paraît que les soirs de pleine lune, dans l'une des ruelles de Trost, on peut entendre les sanglots d'une femme. Mais lorsqu'on tourne dans la rue pour la rejoindre, ils cessent et la rue est déserte.
VI - Il se dit que des bruits très suspects auraient été entendus dans une vieille maison à l'abandon, du côté de Stohess. Certaines rumeurs disent que la famille qui vivait là a été sauvagement assassinée il y a plusieurs années et qu'ils hanteraient encore les lieux ...
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(alec) laissez moi sortir !
Karhlya Ainsley
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Karhlya Ainsley
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Jeu 3 Jan - 0:51
laissez moi sortir !

Tu étais entière. C’était pas donné a tout le monde et ça, c’était un fait. Tu avais été prise en charge plutôt rapidement, directement éloignée du district d’Odelia pour être soignée. Les blessés avaient été dispatchés, mais le plus gros était ici, à Karanes. Ça faisait au moins deux jours maintenant et le moins qu’on puisse dire c’est que tu avais déjà l’impression de devenir folle … Le médecin qui s’était occupé de toi t’avais formellement interdit de bouger, de te lever, d’en faire trop et évidemment, encore une fois – ça commençait à devenir une habitude – tu n’écoutais pas. Rester allongé, ça commençait à te taper sur les nerfs. Il y avait bien autre chose à faire et ce n’était certainement pas quelques vertiges qui allaient t’empêcher d’aller un coup de main au bataillon. C’est au QG que tu aurais dû être, pas ici à ne rien faire. Tu t’étais assez reposé et l’idée même de dormir te collais tes angoisses.

Du coup, oui. Le médecin à peine sorti de ta chambre, tu avais envoyé valser le drap qui était posé sur tes jambes, tu avais viré l’espèce de chemise de nuit blanche qu’on t’avait enfilé pour remettre ton uniforme, tant bien que mal. La chemise à demi boutonnée, les sangles desserrées, tu avais quitté ta chambre. Tu faisais peut-être un peu peine à voir, mais au fond, tu te sentais bien mieux. Un doigt cassé, une commotion, une côte fêlée, au final, ce n’était pas si grave. Si ? Non. Tu étais persuadée de pouvoir gérer. Le truc … c’est qu’à peine quelques pas faits hors de cette chambre, tu avais aperçu ce tortionnaire de médecin et pour éviter qu’il ne mette ses menaces à exécution – à savoir une dose de calmants – tu avais rapidement fait demi-tour, t’appuyant contre la porte de la chambre pour jeter un œil au couloir, attendant que le bonhomme ne se décide à disparaître pour fuir cet enfer. « Pire qu’une prison, j’y crois pas… » Ouais, c’est ça, ronchonne en plus.

Karhlya Ainsley
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Alec C. Saddler
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Alec C. Saddler
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Jeu 3 Jan - 23:25
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Tu ne sais pas comment tu avais réussi à battre le titan dans l’état dans lequel tu étais. Une clavicule cassée, un bras dans le plâtre et de multiples contusions à droite à gauche. Tu avais également écopé d’une gentille commotion cérébrale qui te donnait des migraines de tous les diables et sans laquelle tu aurais pu te lever pour rentrer chez toi. Mais tu étais bien diminué et tu n’avais aucune envie de sortir de ce lit pour le moment. Tu avais mal partout et tous tes gestes étaient entravés

Tu étais sur tes deux jambes et en vie, c’était le principal.
Et puis, tu n’étais pas seul dans cet hôpital et, bien qu’on t’ait demandé de te reposer, tu voulais aller voir tes compagnons. Karhlya, Sawyer, Ismey, toutes ces personnes qui avaient subit l’explosion du mur. Tu avais demandé un fauteuil, ça éviterait que ta tête te tourne et tu pourrais te déplacer facilement. C’est en errant dans les couloirs qu’une silhouette te sembla familière. Elle semblait essayer de se carapater et, un sourire étira faiblement tes lèvres.
Elle était égale à elle-même.

« Quand vas-tu apprendre à obéir, Ainsley ? »

Ta voix était plus douce, presque amusée. Elle se cachait comme si elle était une espionne qui essayait d’arracher des indices, tu te doutais donc que si elle croisait son médecin elle se ferait houspillée. La tête posée dans la main de ton bras valide, tu la fixais doucement.

« Comment tu te sens, Karhlya ? »
Alec C. Saddler
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Karhlya Ainsley
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Karhlya Ainsley
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Ven 4 Jan - 2:02
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Et il ne bougeait pas. A croire qu’il le faisait exprès, qu’il savait qu’en restant là, au beau milieu du couloir à faire mine de vérifier des dossiers et des dosages de médicaments sur le chariot, il savait qu’il allait empêcher Karhlya Ainsley de mettre son plan d’évasion à exécution. Futé le docteur. Tu soupires. T’allais pas rester plantée là pendant des heures, sérieusement … tu continues de l’observer, encore quelques secondes, jusqu’à finalement sursauter lorsque cette voix, très familière retentit près de toi. Tu détournes la tête vivement, lâchant le médecin des yeux et ton regard vient se fixer sur Alec … il est là, à moins de deux mètres de toi, installé dans un fauteuil roulant et tu ne peux t’empêcher de grimacer légèrement dans un premier temps. Ce n’est pas un reproche, cette fois. Son ton n’est pas le même que la dernière fois. Cependant, sa présence est suffisante pour te faire battre en retraire. Repli stratégique, tu retournes dans ta chambre. « Je suis capable d’obéir … mais seulement quand je suis d’accord. » Tu balances ta veste sur le lit avant de revenir un peu sur tes pas. Tu fixes Alec un moment … tu t’en sortais bien mieux que lui, visiblement. Il n’était vraisemblablement pas capable de marcher. Tu portes une main à ton front. « Je me sens mieux. Et toi ? »

Tu oses un nouveau coup d’œil dans le couloir … il est toujours là. Tu abandonnes pour cette fois et tu fais signe à Alec d’entrer dans la pièce. « Reste pas dans le couloir. » Tu t’assois sur le rebord de ton lit, un peu résignée, il faut l’avouer. Tu te sentais inutile ici, et tu avais une sainte horreur de ça. Si au moins on t’autorisait à rentrer chez toi … mais même pas. Ta mère devait être morte d’inquiétude. « Ce médecin à la noix refuse de me laisser tranquille tranquillement. Il veut que je reste allongée. Mais je me sens bien et ça m’agace de rester sans rien faire. »

Karhlya Ainsley
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Ven 4 Jan - 2:31
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Tu es heureux de la voir. Elle a l’air en bonne santé, et en meilleur état que toi. Mais si elle essaie de filer en douce, c’est qu’elle n’est pas encore prête à retourner au combat. Et c’est tant mieux. Du repos, c’est ce dont vous avez tous besoin après cette fête. Tu lui as visiblement fais peur et ta seule vue lui provoque une grimace.

« Hey, grimace pas comme ça je ne suis pas si laid. »

Une boutade. Comme si l’échange que vous aviez eu sur cette piste de danse était loin. Pourtant, son aveu n’a jamais quitté ton esprit. Tu n’as pas voulu réellement y réfléchir. Tu veux laisser faire les choses, laisser faire le temps. Tu as cessé de voir Karhlya comme un camarade soldat pour finalement la considérer en tant que femme et, pour toi, c’est déjà un grand pas. Qui vivra verra, comme on dit.

Alors, la jeune femme proteste et rouvre la porte de sa chambre pour t’y inviter. Parfait, ce sera plus confortable pour discuter. Tu la suis, refermant la porte derrière toi.

« Tu n’as pas besoin être d’accord pour obéir aux ordres, Karhlya. On ne te demande pas un avis, on te demande d’appliquer. Quant au médecin, il sait ce qui est le mieux pour ta santé et tu devrais l’écouter si tu ne veux pas subir de complications… »

S’être sacrifier pour sauver cette tête de mule pour qu’elle finisse par succomber à de bêtes complications parce qu’elle n’aurait pas écouter le médecin l’agacerait prodigieusement – en plus de le rendre très triste.

« Ça va. J’ai encore la tête qui tourne quand je me lève, d’où le fauteuil, sinon je n’ai que la clavicule et un bras de cassé. Rien de très grave. Mais, moi j’écoute le médecin. Même si j’ai très envie de me rendre utile, je sais bien que je serais plus un poids qu’autre chose dans l’état actuel des choses. »

Il observa le ciel et haussa les épaules.

« Je devrais être prêt pour sortir demain ou après-demain. Reste à savoir de quelle manière je vais rentrer chez moi. Et toi, tu ne devrais pas tarder non plus à sortir alors attends le feu vert ! »

Monter à cheval était impossible – et puis son fidèle destrier était probablement mort à l’heure qu’il était – et supporter les soubresauts d’une carriole dans son état lui semblait impossible pour le moment.
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Ven 4 Jan - 3:30
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Il a l’air de meilleure humeur. C’est une bonne nouvelle ça, et ça contraste un peu avec son état. Il tente même de faire un peu d’humour et il t’arrache un vague sourire. Vague oui, parce que tu ne peux pas t’empêcher de t’en vouloir. C’est dans ce genre de moments que tu maudis ta condition de simple soldat. D’ordinaire, ça ne te pose pas de problème d’obéir. La preuve : Kelsier n’a jamais eu de soucis de ce genre avec toi. Regarde-le. Ça ne serait pas arrivé, si tu avais eu la possibilité de contester, ou tout simplement si tu avais eu encore plus d’audace en désobéissant directement. Tout ne dépends pas de toi, et tu le sais, le truc, c’est que tu aimerais au moins pouvoir contrôler certaines choses … les choses qui comptent, celles qui te tiennent réellement à cœur. « Je le sais bien … » Tu ne vas même pas à la confrontation. Tu n’es pas encore complètement stupide et tu sais bien que c’est lui qui a raison. Normalement, c’est comme ça que les choses fonctionnent.

Il se met à te lister ses blessures. Une commotion, comme toi. Quelques os brisés. Rien qui ne puisse s’arranger avec un peu de temps et de repos. Et il ne se prive pas pour le souligner, tout en te faisant une nouvelle fois remarqué que tu es dans le même cas, et qu’il te suffit simplement d’écouter ce qu’on dit pour les choses s’arrangent d’elles même. « C’est noté, Papa. » Hé, tu peux bien le taquiner un peu toi aussi. Après tout, tu estimais que c’était mérité. Et puis, ça t’avait rendu le sourire.

Tu te mets à l’observer. Il était de retour dans ta vie depuis moins d’un mois, et tu avais l’impression que vous aviez déjà vécu des milliers de nouvelles choses, tous les deux. Au fond … c’était pas tout à fait faux. Les choses s’enchainaient si vite. « Moui … j’ai entendu parler de demain aussi, vaguement. » En fait, le médecin t’avais dit clairement que si tu te tenais tranquille, tu aurais la possibilité de sortir demain. Mais il avait rapidement ajouté que, vu que tu n’en faisais qu’à ta tête, ça risquait d’être compromis. Il avait sans doute dit ça pour te calmer. Pour te convaincre de te tenir à carreaux … mais ça avait eu l’effet inverse. M’enfin. Au moins, la présence d’Alec t’empêchait de vadrouiller. Tant qu’il était là, tu ne bougeais pas et c’était un bon point. « Tu ne vas quand même pas faire le chemin jusqu’à Stohess dans cet état … » C’était un voyage bien trop long, bien trop fatiguant, et par conséquent, bien trop dangereux actuellement. « Viens chez moi, avec moi. » Tu détournes les yeux, tu te mets à observer l’extérieur. Ce n’est pas bien grand à la maison, et vous êtes déjà trois, mais … il est hors de question que tu le laisses ici, tout comme il est hors de question qu’il rentre chez lui. Tu sais que ta mère n’y trouvera rien à redire, au contraire. « Je te trouverais une place. Je vais rentrer directement demain … ce sera toujours moins loin que Stohess. »

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Ven 4 Jan - 22:43
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Tu soupires doucement en la voyant. Elle ne réagit même pas lorsque tu la taquines et, tu dois bien l’avouer, ça te peine de la savoir comme ça. Tu te lèves alors pour rejoindre Karhlya et s’assoir sur son lit, posant ta main libre sur le sommet de son crâne.

« Arrête de faire cette tête s’il te plaît, tu n’y es pour rien. Cesse donc de te flageller. »

Tu voulais la rassurer, mais tu savais que c’était compliqué. Toi aussi tu t’en voulais d’avoir laisser des civils arriver ici. Mais tu ne peux rien y faire. Karhlya ne peut rien y faire. Personne ne peut rien y faire. Seul ceux coupables de l’explosion pouvaient s’en vouloir. Et vous n’êtes pas du tout coupable. Mais vous vous en faites trop pour les gens pour ne pas vous en sentir coupable.
Ta main retomba sur tes jambes et tu souris un peu.

« Prends soin de toi, c’est ce qui importe le plus. »

Tu lui offris un sourire doux et te réinstalle un peu, pour être plus à l’aise. Puis, vient alors l’offre d’hébergement et tu semblas surpris, peut-être un peu gêné aussi. Tu passas ta main dans tes cheveux, non sans grimacer sous la douleur.

« Chez toi ? Je ne risque pas de vous déranger ? Ça risque de durer un moment, tu sais… »

Le ton de la discussion était plus calme, plus intimiste. Tu étais surpris, gêné et tu ne savais pas réellement où te mettre. Karhlya était adorable mais tu n’avais pas très envie de t’imposer.
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Sam 5 Jan - 0:17
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Il se lève, il s’installe près de toi et viens même poser sa main sur tes cheveux. Il essaie de te rassurer. Il a sans nul doute remarqué ta mine inquiète, ou cette bouille affreusement désolée. Tu te sens responsable de bien des choses, c’est toujours comme ça, mais ça finit toujours par s’estomper parce que tu as décidé depuis bien longtemps que tu ne te laisserais jamais abattre. « Mouais. » Pas sûr qu’il ait raison … mais bon, non, ça ne servait à rien que tu te tortures plus que nécessaire. Tu lui offres donc un léger sourire alors qu’il laisse sa main retomber pour s’installer plus confortablement sur ton lit d’hôpital.

Tu baisses légèrement les yeux. Tu ne transigerais pas avec ça … Tu ne laisserais pas Alec se débrouiller tout seul. Il était blessé. Il en avait encore pour un moment, sans doute, avant d’être parfaitement rétabli, et ça tu le savais. Cependant, voilà qu’il semble … gêné ? Oui, c’est ça, c’est de la gêne, ou du moins, ça y ressemble fortement. « Pourquoi tu dérangerais ? » C’est vrai ça, en quoi ce serait dérangeant ? Que ce soit pour toi, ou pour ta mère, voir même pour ta sœur … franchement, tu ne vois pas de problèmes. Du coup, tu fronces légèrement les sourcils. « Je sais, c’est bien pour ça que je te propose de venir à la maison. Au moins, tu pourras te reposer, et puis tu seras pas complètement seul … » Pas comme s’il restait dans cet hôpital ou qu’on prêtait une chambre au QG de la Garnison ou du Bataillon. « Et puis tu pourras garder un œil sur moi comme ça. »

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Alec C. Saddler
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Sam 5 Jan - 1:09
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Tu sentais qu’elle n’était pas vraiment rassurée. Tu aimerais pourtant qu’elle soit sereine et qu’elle puisse prendre un peu de repos. Mais tu sais aussi qu’il est impossible de laisser tous ses soucis de côté. Et Karhlya est une femme de cœur, elle ne peut pas simplement mettre un mouchoir sur le problème pour l’oublier quelque temps. Tu n’es pas mieux, au fond. Alors ta main se pose sur la sienne pour la serrer dans la tienne doucement.

« Karhlya… Qu’est-ce qui te tracasse au fond ? Il n’y a pas que ça, n’est-ce pas ? »

Parce qu’il voyait bien qu’il semblait y avoir quelque chose d’un peu plus prononcé. Quelque chose que tu ne voyais pas. Ça ne serait pas la première chose que tu ne verras pas à propos de Karhlya dans cette vie.

« Je prends un peu de place et je suis diminué… Je serais un poids plus qu’autre chose… »

Mais tu devais avouer qu’elle n’avait pas tort. A choisir, tu préférerais passer du temps chez elle plutôt que seul dans une chambre d’hôpital ou dans les chambres de la garnison ou du bataillon. Et puis, elle lui donna le meilleur argument du monde. Un rire étira doucement tes lèvres alors que tu hochais doucement la tête.

« D’accord, d’accord. Je viens. J’abandonne. Mais toi, tu restes ici jusqu’à ce que le médecin t’autorise à sortir, d’accord ? Et puis regarde, t’es pas toute seule j’viendrais te rendre visite ! »
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Karhlya Ainsley
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Sam 5 Jan - 1:35
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Ce qui te tracasses ? Au fond, ce sont toujours les mêmes choses. Des choses auxquelles il n’est pas habitué, parce qu’il n’était pas là, auprès de toi, ces six dernières années. Tu te poses les mêmes questions après chacune des missions du Bataillon. Est-ce que se battre en vaut la peine ? Est-ce que finalement, ce serait pas du gaspillage de ressources, mais aussi de vies humaines ? Est-ce, véritablement, il y avait un espoir de se débarrasser des titans un jour et de pouvoir vivre librement, de pouvoir abattre ses murs qui empêchaient a l’humanité de déployer ses ailes, pour de vrai ? Tu n’avais pas envie de débattre, ni même de tout exposer. C’était inutile. Comme toujours, ça passerait. Comme toujours, tu finirais par revenir comme tu l’étais normalement, au quotidien. Tout ceux qui te connaissaient le savait parfaitement. « Rien de particulier. Je dois être un peu fatiguée, c’est tout. » Il sert ta main dans la sienne. Il essaie de se montrer rassurant, de te réconforter. Et finalement, tu bouges légèrement les doigts pour serrer les siens. L’empêcher de te lâcher.

« Un poids … qu’est-ce que tu racontes ? » Tu agites la tête de droite à gauche pour signifier à quel point tu n’as pas d’accord. Mais finalement, il abdique. Faut croire que t’as les bons arguments. « Si t’es avec moi, j’accepte de rester tranquille. » Tu t’approches légèrement, tu viens appuyer ton épaule contre la sienne, doucement, pour éviter de lui faire mal. Tu tiens toujours sa main, ou alors c’est lui qui tient la tienne. Toujours est-il que tu te mets à jouer avec ses doigts, silencieuse pendant un instant. « Ma mère cuisine divinement bien en plus … ce serait con de pas en profiter. » Tu relèves la tête, légèrement. « Et puis … j’aime bien savoir que tu n’es pas trop loin … »

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Alec C. Saddler
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Sam 5 Jan - 2:06
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Tu l’observes doucement, tu attends qu’elle parle. Mais elle ne dit rien. Elle n’en n’a pas envie. Et tu te sens inutile. Tu n’as même pas la possibilité d’essayer de soutenir tes amis. Tu sais que vous n’avez pas vraiment les mêmes idées sur tout, et c’est normal. Mais tu n’essaies pas de la juger ou de débattre, tu essaies simplement d’être là pour elle.

« Très bien… Mais sache que je suis là si tu as besoin de parler, d’accord ? »

Juste pour parler. Rien de plus. Rien de moins. Tu baisses les yeux sur vos mains liées et tu souris un peu.

« Je suis infirme. Je ne vais pas pouvoir vous aider à grand-chose… alors je serais un poids. »

Si la famille de Karhlya a aussi bon cœur qu’elle, tu ne doutes plus qu’elles seront ravies de t’accueillir. Alors tu hausses doucement les épaules et tu la regardes s’installer contre toi, sans un mot.

« Il va neiger si tu te tiens tranquille. »

Tu la taquines plus qu’autre chose, tu sais qu’elle est capable d’obéir. Quand elle en a envie. Mais c’est déjà ça. Tu la laisses jouer avec tes doigts, tu réponds parfois en jouant avec les siens en retour, souriant un peu à son aveu.

« Je vais être dans le coin un moment. A mon avis, je vais passer par ici plus souvent que prévu. Les brigades vont probablement être sur le qui-vive pour enquêter sur ce qu’il s’est passé à Odélia. Un mal pour un bien. »

C’était évidemment une affirmation qu’il ne prenait pas au sérieux. Il n’aurait jamais mis des vies en jeu pour passer quelques temps avec Karhlya, ou qui que ce soit d’autre.
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Sam 5 Jan - 2:39
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Tu peux lui en parler … au fond, tu le sais. C’est toi qui te mets des barrières avec tout ça. Du coup, tu te contentes de hocher la tête, concentrée sur ce petit jeu de doigts. Tu te mets à sourire. « Je t’en prie … je suis dans le même état que toi je te rappelle, alors on sera deux. » Bon visiblement, tu étais en meilleure forme que lui quand même, mais les migraines allaient et venaient, tu n’étais donc pas à l’abri de refaire un malaise à un moment donné, surtout si tu ne calmais pas. En plus, tu connais ta mère … « On sera cloués au lit tous les deux. » Est-ce que tu te rends compte de ce que tu viens de dire ? Probablement pas, vu que tu ne bouges pas, et que tu n’ajoutes rien. C’est peut-être mieux comme ça, cela dit.

Tu laisses échapper un petit rire. « Hé, c’est bien la neige. Et puis, il serait temps qu’elle arrive. » Normalement, il neigeait quasiment tous les hivers, cependant, ça tombait au beau milieu du festival. Cette année, elle n’était pas encore arrivée, à croire que c’était ça, le mauvais présage concernant cet événement catastrophique. « Mais tant mieux … enfin. Je veux dire, si tu passes du temps dans le coin, tu sauras où dormir, tu vois ? » Bon, tu allais sans doute être prise toi aussi, à un moment donné, mais le temps que tu sois totalement remise, tu allais plutôt tranquille, d’autant que ta mère allait probablement insister pour que tu te reposes, elle aussi. Déjà qu’elle supportait mal ton appartenance au Bataillon … Quand tu revenais blessée, c’était toute une histoire.

Tu soupires, portant au final ta seconde main à ton front. Tiens… ça tourne. Prévisible n’est-ce pas. Tu te laisses donc tomber en arrière, tu t’allonges sur le dos, sur ton lit, fixant le plafond et laissant ta main reposer sur ton ventre. « J’aurais pas du forcer, ce crétin de médecin avait raison, finalement. » Un sourire. Tu vas bien. Ça tourne, c’est tout. Rien qu’un léger vertige qui déjà s’estompe.

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Sam 5 Jan - 14:22
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Tu aimes à croire qu’un jour elle s’ouvrira à toi. Peut-être est-ce seulement parce que les années vous ont séparées que tu ne parviens plus réellement à la faire se confier, ou peut-être avez-vous simplement changé. Mais tu n’insistes pas, tu n’as pas envie de la mettre mal à l’aise, ou de la vexer.  Alors tu restes comme ça. Cette ambiance est apaisante, une nouvelle bulle rien qu’à vous dans laquelle personne ne peut encore s’incruster.

Tu ne relèves même pas son allusion, surtout qu’il y aurait 90% de chance qu’elle-même n’ai pas compris ce qu’elle avait dit. Alors comment aurais-tu pu le comprendre ?

« On aura enfin la possibilité de prendre un peu de repos. »

Ce n’était pas donné à tout le monde de pouvoir lambiner sous la couette pendant plusieurs semaines. Ton regard se perd sur la fenêtre et le temps grisâtre. La température n’est pas très élevée.

« Ça ne devrait plus tarder…Regarde comme il fait froid. »

Tu aimes aussi la neige, c’est une époque tellement plus agréable. On se roule sous la couette avec un chocolat chaud, un profite d’une chaleur éphémère et agréable.

« Il faudra que je remercie ta maman alors… Il va falloir m’aider pour lui trouver un joli petit cadeau, ou quelque chose dont elle aura besoin. »

Tu sais que les gens ne sont pas matérialistes mais tu ne peux t’empêcher de vouloir les remercier. Et puis, Karhlya s’éloigne pour se rallonger. Tu l’observes faire, soucieux. Et puis tu l’entends te dire que le médecin avait raison. Un sourire amusé étire doucement tes lèvres et tu te redresses.

« Evidemment qu’il avait raison. Il sait quand même ce qu’il dit. Je vais te laisser te reposer, je suis dans la chambre 1452, tu pourras venir me faire coucou quand ça ira mieux, d’accord ? »
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Karhlya Ainsley
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Sam 5 Jan - 15:12
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Au final ? Tu avais sombré. Et a une vitesse folle, en plus. Tu t’étais allongée, tu avais dit quelques mots avant de soupirer et puis, tu avais senti Alec bouger, s’éloigner, se lever en fait et tu n’avais spécialement réagit. Les yeux clos, tu l’avais entendu te parler et tu avais souri … c’est tout. Après ça, tu t’étais endormie et tu dormais déjà, sans doute, lorsqu’il avait passé la porte de ta chambre pour en sortir. En fait, tu avais dormi des heures, et des heures. Plus que la semaine en entier, pour faire court. Tu avais passé ta fin d’après-midi à dormir, puis la nuit et tu n’avais ouvert les yeux qu’au lever du soleil, le lendemain, te redressant avec un sursaut douloureux qui s’était mis à faire tambouriner ta pauvre cervelle à l’intérieur de ta tête. Une main sur le visage, tu avais grimacé, et puis … c’était passé et tu avais fini par te lever sans trop de soucis. Moins d’une heure plus tard, le médecin était de retour dans ta chambre. Il s’était évidemment étonné du fait de ne pas avoir plus de soucis avec toi et il avait paru plutôt satisfait lorsque tu avais annoncé que tu n’avais fait que … dormir. Du coup, il t’avait accordé ta permission de sortir, non sans oublier de te conseiller très vivement de te reposer au maximum, d’éviter les folies et de rester la plus calme possible.

Tu t’étais donc habillée pour de bon. Tu avais récupéré tes affaires et finalement, Hodgen était passé rapidement. Il avait paru satisfait de te trouver debout et plutôt en forme. Il avait pris la peine de ramener Mousse, aussi. Tu avais donc attendu ton départ pour aller voir Alec et tu l’avais attendu avant de finalement rejoindre ton cheval pour prendre la route. Une route relativement courte. Un peu fatigante, tout de même, sans doute du fait de vos états respectifs, mais toujours bien moins contraignante que celle qui menait à Stohess.

Evidemment, à peine avais-tu déposé Mousse que ta mère était venue à ta rencontre pour te serrer – un peu trop fort – dans ses bras. Forcément, aussi, elle avait pris le temps de reprocher le manque de nouvelles depuis l’incident d’Odélia, comme souvent elle s’était imaginé le pire. Tu avais éclipsé tout ça en la prenant à part quelques minutes pour lui expliquer la présence et elle lui avait alors lancé un grand sourire en lui souhaitant la bienvenue avant de se précipiter dans sa cuisine pour le dîner. Visiblement, ta sœur n’était pas là, elle.

« Une écharpe. » Tu viens récupérer tes quelques affaires accrochées au cheval avant de te diriger vers la petite maison. « Tu cherchais un cadeau qui lui ferait plaisir … une écharpe. » Un sourire. Il n’était pas obligé, d’ailleurs, elle le lui dirait sans doute que ça n’était pas la peine. Cependant, c’était Alec, s’il en avait parlé, c’est qu’il était sérieux sur ce point alors autant lui venir en aide au moins là-dessus. « Bienvenue dans le repère des Ainsley. » Ça ne payait pas de mine, certes, mais ici, c’était chez toi. La maison de tes souvenirs, de ton enfance, celle de ton père, ton sanctuaire, un peu. « Je vais probablement te laisser mon lit. Je dormirais avec ma petite sœur. » C’était un peu la seule solution, en fait.

Karhlya Ainsley
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Alec C. Saddler
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Sam 5 Jan - 17:57
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Tu observes la jeune femme s’endormir et tu la laisses seule, retournant en roulant jusqu’à ta propre chambre. Toi aussi tu sens ta tête te tourner et tu avais besoin de repos. Tu remontes dans ton lit, t’allonges à ton tour et fini par rejoindre également le pays des songes afin de reposer ta migraine.

Ta journée est pourtant moins simple que celle de ton amie. Tu fais une sieste, tu lis un peu, tu écris quelques choses, tu te rendors, tu rends finalement visite à d’autres membres de ton unité ou d’autres soldats de ta connaissance. Et puis, tu passes une nuit complète, aidée par les remèdes qu’on t’aura prescrits.

Et puis, le lendemain on t’autorisa à sortir. Tu étais reposé, tu étais en pleine forme. Mais tu étais encore diminué. Tu demandas à l’infirmière si Karhlya était prête à sortir, ce qu’elle te confirma. Tu rejoins alors ton amie et grimpa sur son cheval. Tu savais que ça allait être douloureux mais tu serras les dents, tu n’avais pas envie d’inquiéter la jeune femme.

Une fois descendu du cheval, un soupir de soulagement quitta tes lèvres et tu tapotas la croupe de mousse. Lorsque tu te retournas, Karhlya était dans les bras de sa mère. Un sourire doux étira tes lèvres. Tu aurais voulu pouvoir en faire autant, mais c’était délicat. Ta mère t’aimait mais, elle était trop réservée, trop prudente pour ces élans de tendresse.

« Bonjour, merci de m’accueillir. »

Et puis, elle disparue dans la cuisine et Karhlya s’adressa à toi. Une écharpe. Tu hochas un peu la tête et souris doucement. Tu savais où en trouver de jolies qui permettraient de passer un hiver au chaud.

« C’est noté ! Je vais trouver ça. »

Tu entras dans la pièce et souris. C’était chaleureux. Tellement plus chaleureux que la maison de ton enfance. Tu observes autour de toi et cligna des yeux en l’entendant.

« Mais je ne vais pas te priver de ton lit, Karhlya. Un coussin dans le salon suffira amplement ! Toi aussi tu as besoin de repos… »
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Karhlya Ainsley
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Sam 5 Jan - 18:31
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Tu laisses ta mère s’occuper de sa cuisine. Il n’y a qu’elle qui est douée pour ça et ta sœur et toi en profitez généralement énormément. Seulement, c’est toujours à la condition de ne pas traîner dans les pattes de Madame Ainsley lorsqu’elle prépare ses bons petits plats. Tu pousses Alec en direction de ta chambre à toi, la seule qui se situe au rez-de-chaussée de la maison, tout simplement parce que ça t’évite de réveiller tout le monde quand il t’arrive de rentrer tard à la maison. Tu passes devant, juste le temps d’ouvrir la porte de ton antre, qui finalement, est plutôt simpliste. Quelques souvenirs dans un coin, quelques vieux dessins, c’est loin d’être impersonnel, mais c’est épuré.

Tu déposes tes affaires dans un coin de la pièce, lançant finalement ta veste sur la chaise, dans un coin de la pièce avant de défaire tes bottes que tu abandonnes près de la même chose. En clair, tu te mets à l’aise, desserrant même les sangles de ton uniforme que tu avais pris le temps de serrer correctement pour aucune raison. Tu finis par soupirer. « Comme si j’allais te laisser dormir sur ce vieux sofa complètement mort. On sent le bois en dessous, c’est une horreur. » Et évidemment, c’était encore moins la peine de te proposer de dormir par terre, ou dans un fauteuil, tu refuserais tout autant. Tu t’assieds sur ton lit, avant de te mettre à le fixer. « Mon lit est testé et approuvé par mes soins. Et puis je suis pas perdue, tu sais, ça me dérange pas de dormir avec ma sœur. Elle a de la place. » Tu lui offres un sourire. Chez toi, tu te sens bien. A l’aise et détendue. Ici, tu sais que tu es tranquille et que tu peux prendre le temps pour te reposer et penser à autre chose que les titans, les morts, le mur. « T’as le droit de te mettre à l’aise, tu sais ? »

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Sam 5 Jan - 19:01
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Alors que la mère de ton amie s’affaire en cuisine, tu observes et détaille la maison. Tu laisses la rouquine t’attirer jusqu’à sa chambre et tu sens une pointe de curiosité t’envahir. Comment était-elle, adolescente, lorsqu’elle n’était pas au camp ? Comment est-elle maintenant lorsqu’elle ne travaille pas ?

Alors tu erres un instant dans cette chambre, observant les différents objets appartenant à la jeune femme. La décoration est déjà plus dense que celle que tu as chez toi, celle qu’elle a déjà pu constater. Tu observes un instant un dessin, un petit sourire aux lèvres.

« C’est toi qui as dessiné ? »

Karhlya est aussi têtue que toi. Et tu dois bien avouer que, pour guérir et te reposer correctement, un lit sera plus confortable. Mais ça t’embête tout de même de la chasser de sa chambre.

« Tu es sûr ? Je ne dors pas beaucoup alors ce serait bête de te priver de sommeil… »

Mais elle vient finalement à bout de tes protestations et tu hoches un peu la tête. Tu n’as pas grand-chose. Alors tu poses ton sac d’effets personnels au pied du lit et sourit un peu.

« Pourquoi tu es aussi gentille avec moi ? T’aurais dû me botter les fesses depuis longtemps. »

Sans réellement faire référence à ses aveux et à ses sentiments passés, tu fais également référence à ton statut de lieutenant, à ton unité dans les brigades spéciales, à ton appartenance à la police militaire. Tu n’es pas de ceux qui sont agréable à garder dan son entourage en règle générale.
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Sam 5 Jan - 20:12
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Tu restes tranquillement assise sur ton lit. Tu comprends sa gêne … tu ressentais probablement la même chose, le soir où il t’avait offert de dormir dans sa chambre d’ami. Cependant, tu sais qu’il est là pour un petit moment alors tu aimerais qu’il se détende un peu, qu’il fasse comme chez lui, même si tu peux comprendre que c’est plus facile à dire qu’à faire. Du coup, tu le laisses faire, tu le laisses observer ta chambre, poser les yeux sur les quelques petits objets qui traînent, sur les bibelots, et même les dessins sur lesquels il s’arrête, d’ailleurs. « C’est moi oui … ça remonte à loin. » Tu te mets à rire. Ta mère t’as toujours dit que tu étais douée, mais en réalité, tu en doutes fortement. « Disons que pendant un moment c’était mon truc … mais j’ai arrêté. » Plus le temps. Plus l’envie, non plus. Au moins, ça te faisait quelques souvenirs.

Il se débat encore. Et ça continue de te faire sourire, surtout quand tu sais que tu ne lâcheras certainement pas l’affaire. « J’en suis sûre, oui. A moins que tu préfères que je ne dorme avec toi ? » … Ah, là tu te rends compte. A vrai dire, tu le fais même totalement exprès. Tu taquines. D’ailleurs, c’est bien la première fois que tu le taquines de cette manière-là. Ça n’enlève rien à ton amusement, il se lit dans tes yeux, ton regard et sur ton visage. « Je dormirais très bien, arrête de t’en faire ! »

Il s’avance, il dépose enfin ses affaires, près de ton lit et puis … sa question te prends de court. Tu l’avoues. Tu ouvres la bouche, mais tu la refermes aussitôt, sans vraiment savoir quoi répondre à ça au final. La réponse est sans doute en parti évidente, non ? Seulement, tu te vois mal revenir là-dessus. A moins que ce ne soit réellement nécessaire … « Pourquoi j’aurais fait ça ? » Tu y penses et, en vérité, tu ne vois pas vraiment de raisons pour lesquelles tu aurais pu faire une chose pareille. Alec ne t’avait jamais paru désagréable … jamais. « Je dois avoir un don pour te supporter, je suis née comme ça, que veux-tu ! » Oui, s’en sortir avec de l’humour, ça c’est une bonne idée !

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Sam 5 Jan - 23:11
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Tu n’as pas osé t’assoir, tu n’as pas osé toujours à quoi que ce soit hormis ce dessin. Tu vas t’habituer, petit à petit. Tu seras plus à l’aise après une ou deux nuits. Mais ça viendra. C’est juste que. C’est la chambre de Karhlya. Celle où elle dort depuis qu’elle est petite. Celle ou elle a caché tellement de secrets, de chagrin, de peines et de joies. Et toi, tu ne sais pas si tu es réellement autorisé à être ici. Mais tu gardes ça pour toi. Tu n’es pas sûr qu’elle comprendrait, même si elle est loin d’être bête.

« Tu dessinais très bien… C’est dommage que tu ais arrêté. »

Tu étais sincère, même s’il y avait des chances que tu comprennes son besoin d’arrêter. Tu écrivais et travailler dans l’armée aurait très bien pu avoir le même effet. Mais ça n’a fait qu’accentuer ton besoin d’écrire finalement.
Ton regard se posa sur le mur, une photo de votre promotion à la fin de votre formation militaire. Vous étiez heureux, vous aviez fini votre formation. Mais vous ne saviez pas qu’elles étaient là, les plus belles années de votre vie.

« Ça ne nous rajeunit pas tout ça. Olala, quelle tête j’avais… »

Un rire ponctue ta phrase et tu continues d’avancer dans la pièce. Tu allais la rejoindre sur le lit lorsqu’elle te taquina. Tu réussi sans mal à dissimuler ta gêne en riant et en reculant un peu, percutant alors une petite étagère qui se trouvait là, en faisant tomber une boîte en bois qui s’ouvrit.

« Merde, excuse-moi je suis désolé. »

Tu lui offris un sourire de circonstance et t’agenouilla au sol pour ramasser les différentes feuilles qui s’étaient envolées. Tu allais les ranger dans la boîte lorsque tu reconnus ton écriture sur les pages blanches. Ces fameuses lettres que vous aviez échanger durant les premiers mois de vos affectations.

« Toi aussi tu as gardé tout ça… »

Les tiennes aussi étaient rangées dans un carnet, bien à l’abris des regards dans un tiroir de ton bureau à la maison.

« On n’a même pas fais de photo lors de la fête pour qu’on garde un joyeux souvenir de nos nouveaux moments passés ensemble. »

Bien qu’au fond, il y ait un souvenir pour lequel vous n’aviez pas besoin de preuve, n’est-ce pas Alec ?
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Sam 5 Jan - 23:50
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Elle remercie d’un sourire. Les passe-temps, les occupations, ça va, ça vient avec le temps. Peut-être qu’un beau jour, tu auras tout simplement envie de t’y remettre. T’en sais rien. C’est pour ça que tu as tout conservé dans un coin, dans tes affaires. Juste parce qu’on ne sait jamais ce que l’avenir réserve.

Tu ramène tes jambes à toi, changeant de position assise sur ton lit. Il fait le tour, tu le suis des yeux. Quand il commente, tu en fais de même. Au fond, il a l’air d’essayer d’apprivoiser l’endroit et c’est pas plus mal. Il arrive finalement à ce mur sur lequel plusieurs photographies sont épinglées. Il y a une sur laquelle vous êtes tous les deux, celle de votre fin de promotion à l’armée et évidemment, c’est précisément celle là qu’il observe. « Et non, six ans déjà. » C’est énorme quand tu y penses. Ça en fait, des années. Même si ça pouvait largement être pire. « Qu’est-ce que tu racontes ? Tu étais …adorable. » Mignon. Craquant. Et à l’époque de la photo, tu avais déjà en tête des adjectifs moins innocents. Tu partages son rire cela dit. Et puis, lorsque cette boîte finit au sol, finalement, tu te redresses rapidement et tu viens t’agenouiller sur le plancher, près de lui, ramassant les lettres une à une. Tu n’étais visiblement pas la seule à les avoir précieusement conservées et son aveu vint te provoquer une espèce de pincement au cœur. Ce n’était de la tristesse, non. C’était autre chose. Quelque chose d’indéfinissable, en fait. « Evidemment que j’ai tout gardé… » Comme si tu avais été capable de te débarrasser de la moindre de ses lettres. Tu restes silencieuse, le temps de ranger les feuilles, soigneusement dans leur boîte, et puis tu relèves la tête. « C’est vrai … mais c’est pas un festival que je pourrais oublier. » Tu ranges la dernière lettre, relisant quelques mots rapidement, songeuse. « Et je parle pas des titans … » Tu finis par te redresser, refermant la boîte pour aller la remettre à sa place et tu restes là, un moment, sans doute perdue dans tes pensées, tes mains posées sur la boîte.

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Dim 6 Jan - 1:03
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Tellement de choses avaient changées en six ans. Tu étais monté en grade, elle était restée en vie. Et puis, vous vous étiez retrouvés. Et les choses changeaient, peu à peu.

« T’étais pas mal non plus… On avait l’air heureux en tout cas. »

Est-ce qu’ils étaient encore heureux aujourd’hui ? Tu as une petite sensation étrange qui te colle à la peau maintenant, mais tu ne sais pas pourquoi. Tu la regardes partir dans sa mélancolie, observant tes mots d’il y a six ans et refermer ce couvercle sur votre passé. Tu te mords un peu l’intérieur de la lèvre. Tu as parlé sans réfléchir et tu te rends finalement compte de ce que tes mots auraient pu sous-entendre. Tu hoches doucement la tête, elle a raison, vous vous êtes recréé des souvenirs malgré la situation.

« C’est vrai… »

Toi non plus tu n’avais pas la prétention de dire que tu avais oublié ce qu’il s’était passé là-bas. Vous n’en aviez pas reparlé. Était-ce nécessaire ? Pas vraiment. Tu n’avais pas envie de poser des mots sur tout ça. Tu voulais simplement laisser faire le temps et attendre de voir ce qui allait bien pouvoir se passer. Tu ne niais pas que ça avait réveiller en toi une nouvelle façon de voir la jeune femme, cependant, tu ne pouvais pas lui avouer quoi que ce soit d’autre. Alors tu te tairais.

« Je dois toujours t’apprendre à danser d’ailleurs. »

Un souvenir, encore. Que ce soit ici ou ailleurs, tu pourrais lui faire faire quelques pas de danse sur une musique quelconque issue d’une vieille radio. Tu te redresse et approche d’elle doucement, posant ta main saine sur son épaule.

« Tout va bien ? »

Ta voix s’est faite plus basse. La journée à déjà été longue et elle doit toujours être sujette aux migraines et aux vertiges. Ça ne t’étonnerait pas réellement qu’elle se soit redressée trop vite.
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Dim 6 Jan - 2:24
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Vous aviez l’air heureux, oui, sans doute parce que vous l’étiez à cette époque. Tout était simple. Et puis, après cette photo, tout avait changé. La distance s’était installée, les choses sérieuses avaient commencées en tant que soldat du Bataillon. Tout avait changé. Cependant, tu n’étais pas malheureuse, juste … un peu mélancolique, à l’instant. Au fond, c’est pas si facile pour toi ce qui se passe actuellement, en fait, c’est loin de l’être. Ça ne l’était déjà pas avant mais là, tu as l’impression que c’est pire. Avant, il ne savait rien, alors c’était simple de se dire que tu n’avais rien à attendre de lui, jamais. Tu avais pris pour acquis qu’Alec n’était pas doué pour voir les choses et même si c’était frustrant, en un sens, c’était quand même rassurant. Tu avais pu tout garder pour toi, sans risque qu’il ne se rende compte de quoi que ce soit. Là … c’était différent. Il savait. Mais tu lui avais dis de ne rien dire. Il pouvait prendre son temps, si tes sentiments à toi étaient là, et évidents depuis bien des années, tu avais conscience qu’on ne changeait pas la vision que l’on avait d’une personne en quelques jours seulement. Tu serais patiente, tu l’avais été. Et tu avais aussi en tête la possibilité que les choses ne changeraient peut-être jamais. Cependant … Tu n’étais pas infaillible, hein, Karhlya ? Et non. Les choses s’enchainaient depuis qu’il était de retour dans ta vie. Ce baiser que tu lui avais offert, pour commencer, mais aussi … cette proximité que vous aviez acquise – ou récupérer – depuis un moment. La peur de le perdre définitivement avait éveiller des choses encore nouvelles en toi, ça avait changé, oui. C’était … plus brûlant, alors forcément, tu avais l’impression de ressentir les choses avec plus d’intensité, et c’était pire lorsqu’il était là, qu’il t’effleurait, te touchais … délicieuse torture.

Tes mains sur le bois de la boîte, tu souris. Il n’est pas si radieux que ça ce sourire. Il est entaché par tout ça, évidemment. Il doit encore t’apprendre à danser, oui. Reprendre cette danse lente à laquelle tu te serais bien laissée aller la dernière fois … Est-ce que tu étais au moins capable de ça, actuellement ? Tu avais un doute.

Un frisson te parcourt lorsque tu le sens proche de nouveau, derrière toi. Sa main se pose sur ton épaule… tu laisses échapper un soupire avant de te redresser et de te retourner. « Je vais bien, oui ! » Et cette fois, loin d’en profiter comme tu aurais pu le faire il y a encore quelques jours, tu te dégages de ce contact, doucement pour retourner t’installer sur ton lit. « Je dois avoir faim, ou alors c’est encore cette commotion qui fait des siennes, je sais pas trop. » Tu mens. Tu te sens en parfaite forme physique. « Je prendrais un bain, après, ça va me détendre. »

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Dim 6 Jan - 3:02
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Elle semble ailleurs. C’était différent. Et toi, tu continuais de l’observer. Tu la vis se défaire de ton étreinte et, dans le fond, tu savais que tu ne pouvais pas réellement lui en vouloir. C’était compliqué pour elle, plus que pour toi. Toi tu avais la place facile, celle du choix, de la découverte. Elle avait tout mis sur la table, elle s’était mise à nue. Et tu n’avais rien eu à lui offrir. C’était normal que le contrecoup, que remuer les souvenirs la mette mal.

Mais tu es celui que tu es.
Et tu ne te rends pas vraiment compte. Tu ne comprends pas trop mais tu la laisses s’éloigner. Tu la regarde s’assoir sur le bord du lit et tu t’installes en bout de lit, sans trop savoir si tu en as le droit. Tu restes juste à une distance convenable pour discuter. Pour essayer de comprendre.

« Je peux te laisser te reposer si tu veux… »

Il sourit un peu, l’air penaud. Il se passe une main sur la nuque et hausse les épaules doucement.

« Je peux aller donner un coup de main à ta mère en attendant que tu te reposes. »

Après tout, tu n’étais pas réellement convaincu de tout ça mais tu n’avais pas envie que ta présence lui pèse plus que de raison. Si elle te demandait de partir, tu partirais. Tu étais là parce qu’elle l’avait voulu et non pour lui poser des soucis. Même si dans le fond, ça te faisait plaisir de passer du temps avec elle, tu n’avais pas envie de lui causer des problèmes ou des inquiétudes.

« D’ailleurs, je peux vous aider pour toutes les tâches ménagères dont vous aurez besoin, alors n’hésitez pas… Enfin, j’aiderais dans la mesure du possible avec… tout ça. »

Tu désignas tes différents bandages et plâtres. Puis tu posas un regard qui ne savait plus ou se positionner sur elle. Tu devais définitivement arrêter de lui demander si ça allait, ça allait finir par l’agacer.
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Dim 6 Jan - 6:10
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Mh. Tu n’aimes vraiment pas être comme ça … C’est juste plus fort que toi. Tu aimerais être plus forte, réussir à tout dissimuler, absolument tout, mais tu n’en es décidément pas capable. Le pire, actuellement, c’est que lui semble être devenu bien plus perspicace. S’il ne sait pas ce qui peut agiter ton esprit – normal, puisque tu ne dis rien, ou que tu brouilles les pistes – il remarque en revanche plutôt facilement quand quelque chose cloche chez toi, comme en ce moment. D’ailleurs, il se met à garder ses distances maintenant, s’il vient s’asseoir sur ton lit, il s’installe à l’écart. Alors tu soupires … T’es vraiment chiante. Tu sais pas ce que tu veux. Tu ne veux pas l’avoir trop proche parce que ça fait mal, parce que tu sens bien que cette envie irrépressible de le toucher, voir de l’embrasser te dévore de l’intérieur, mais en même temps, tu ne veux pas qu’il soit non plus, parce que le malaise s’installe en toi à chaque fois que c’est le cas. Ça devient grave. Insupportable, même. Quand est-ce que tes sentiments avaient pris autant d’ampleur, déjà ?

Il propose de te laisser te reposer … tu soupires, sans répondre. Quelques secondes plus tard, il se propose même d’aider ta mère en cuisine et tu te redresses, t’allongeant sur le ventre sur le matelas, te rapprochant pour venir t’installer juste à côté de lui. « Je te le conseille pas, maman est une cuisinière solitaire. » Un sourire, et puis tu t’étires un peu. « Quand aux tâches ménagères, elle ne me laisse rien faire, ni ma sœur d’ailleurs … ça a toujours été comme ça. » Bon, il pouvait toujours essayer, hein, mais ta mère avait pris un rôle depuis bien des années. Elle gérait elle-même cette maison. Quand ton père était encore de ce monde, elle s’occupait de toi et ta sœur, aussi, pendant que ton père s’occupait de défendre l’humanité. Aujourd’hui, elle souhaitait garder sa place, et toi et ta jeune sœur étiez devenues les soldats qu’elle attendait de voir rentrer le plus souvent possible. Elle n’aimait pas ça. Elle supportait la Garnison, pour ta sœur, mais en ce qui te concernait c’était différent. Il n’y avait pas de froid, elle ne t’en voulait pas non plus, mais elle désapprouvait c’était comme ça.

Tu viens tirer sur le ruban qui retiens tes cheveux. C’est rare de te voir comme ça, les cheveux libérés. Déjà parce que tu n’aimes pas trop ça, ensuite parce que ce n’est pas pratique. Tes cheveux sont toujours attachés, d’ordinaire. « J’ai une idée … » Et tu te relèves, encore, décidément, tu ne tiens pas en place. Tu sautes de ton lit, tu marches jusqu’à un coin de la pièce et tu soulève un tissu sous lequel se trouve un vieux phonographe. Il était à ton père. En fait, il n’avait pas tourné depuis bien des années mais il y avait encore un disque dessus. Tu le remontes, tu souffles sur la poussière et à ta grande surprise, il se met à fonctionner, propageant une vielle musique relativement lente dans toute la maison. « Bah voilà … on peut continuer ce qu’on avait commencé. » Tu lui tends la main, l’invitant à se lever et à te rejoindre au milieu de ta chambre.

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Dim 6 Jan - 16:46
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Tu dois bien avouer que tout ça, c’est nouveau pour toi et que tu ne sais pas réellement comment gérer la chose. Tu voudrais bien faire comme avant, comme si rien ne s’était passé, mais tu étais approximativement sûr que tu ferais ainsi pire que bien. Alors, tu ne sais pas comment agir et tu patientes un peu, observant de loin cette photo de vous.

Et puis, elle bouge, elle parle. Elle s’allonge et atterrit près de toi. Tu l’observes, un sourire sur les lèvres. Sa mère semble être une femme très forte. Tu ne l’avais jamais réellement rencontrée avant ce jour mais, c’est l’effet qu’elle te faisait lorsque Karhlya parlait d’elle. Tu avais hâte de pouvoir discuter avec elle et, à cette occasion, en apprendre plus sur ton amie. Parce qu’il était bien connu que les mamans refermaient des secrets sur leurs mouflets qu’elles seules pouvaient offrir aux autres.

« Elle a beaucoup de mérite, ta maman. »

S’occuper toute seule d’enfant sans leur demander d’aider à un seul instant, c’était énorme. Ta mère aussi avait été forte, mais le contexte était tout de même bien différent.
Et puis, la jeune femme défait le ruban de ses cheveux et tu ne peux t’empêcher de te faire la réflexion que ça lui va bien. Mais tu ne dis rien, tu ne sais pas si c’est pertinent. Tu préfères te taire.

Et la voilà déjà repartie à l’autre bout de la chambre sous ton regard surpris. N’était-elle pas fatiguée à l’instant ? Et la voilà qui court partout maintenant. Un sourire pointe sur tes lèvres, tu ne devrais pas t’en étonner après tout, c’est Karhlya. Elle n’a jamais su tenir en place. Tu la regardes dépoussiérer un vieil objet et tu clignes des yeux. Tu le reconnais, tu en avais un identique dans le salon lorsque tu étais enfant. Tu la laisses agir et puis, finalement, tu prends sa main en la rejoignant.

« C’est une très bonne idée… »

Tu poses doucement une main sur sa hanche, cherche un temps et l’entraîne doucement dans une valse. Tu la guides et puis, tu décides de lui apprendre à compter les pas.

« C’est simple, c’est sur trois temps… Il suffit de compter. Un, à droite. Deux, à gauche. Trois, à droite, et on pivote. »

Tu l’entraînes doucement, une fois de plus dans votre bulle. Seule la musique rythme vos pas, tes pensées. Tu t’es perdue dans ses yeux aussi, un petit sourire flottant sur tes lèvres.
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Dim 6 Jan - 20:56
laissez moi sortir !

Tu sais que ça ne va pas arranger tes affaires, ce que tu fais là. En fait, ça va sans doute empirer les choses, enfin peut-être, t’en sais rien. Le truc, c’est que t’as pas envie qu’il se sente de trop chez toi, t’as pas envie qu’il se prenne la tête pour se rendre utile ici, c’est pas ton but. Si tu l’as emmené jusque chez toi, c’est pour qu’il se repose, qu’il ne soit pas seul, et évidemment, avouons-le, pour l’avoir tout près toi encore un moment. Du coup, tu t’agites. Et tu finis par trouver l’activité idéale pour passer le temps. Il avait reparlé de la danse, il devait t’apprendre. Tu te fichais totalement d’apprendre à danser, en réalité. Tu pouvais t’en passer. Ce n’était qu’un prétexte pour retrouver ce moment brutalement arraché, au festival.

Il s’approche, te prends la main, sa seconde main reprends sa place sur ta hanche. Il te guide, tu le suis, la même danse lente que ce soir-là. Un temps silencieuse, avant qu’il ne se mette à vouloir réellement t’apprendre les enchaînements de pas. Alors tu l’écoutes, avec attention, tu observes ses pieds, son mouvement, et tu essaies de reproduire, de compter comme il le fait. Pas si compliqué que ça, en effet. C’est même plutôt simple au final, quand on prend le truc. Du coup, tu te replaces correctement, tu cesses d’observer pour relever la tête, et évidemment, tu te perds dans son regard. Tu ne lâche plus cet œil unique. Tu te sens si bien … tu pourrais oublier tout le reste. C’est à peine si tu entends toujours la musique en réalité. Alors au bout de quelques minutes, tu te surprends presque à te hisser sur la pointe des pieds. Un baiser volé c’était pas suffisant, hein ? Non. T’en voulais un second. Et puis sans doute un autre encore après. C’était bien toi qui ne voulais pas le brusquer, non ? Et tu aurais peut-être bien fait une erreur, en l’embrassant à nouveau. Sauf que la voix de ta mère avait retentit dans la maison, appelant ton prénom, et tu étais vite retombée à plat sur tes pieds pour te détacher d’Alec. « Mince. Je reviens … dans une minute. »

Et tu n’étais revenue que dix minutes après. « Ma mère a préparé un bain chaud, tu veux y aller ? » Sinon, tu irais toi, en premier, ça t’apaiserais sans aucun doute.

Karhlya Ainsley
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