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I - Récemment, plusieurs meurtres ont eu lieu dans l'enceinte du mur Maria. Des témoins disent avoir entendu le son d'une flûte quelques minutes avant l'agression. Coïncidence?
II - En voilà de biens beaux poèmes qui filent dans les recueils et les journaux du mur Sina. Il se dit au détour des ruelles que le nom du poète est inconnu, mais que ses sonnets renferment plus de messages qu'ils ne veulent bien laisser le croire.
III - Il parait qu'un restaurant du mur Rose fait des repas à -50% pour les membres du bataillon... Info ou intox ? L'offre semble néanmoins limitée dans le temps...
IV - On raconte que la Garnison a mis les bouchées doubles pour nettoyer et réparer l'armement des murs des districts de Maria.
V - Il paraît que les soirs de pleine lune, dans l'une des ruelles de Trost, on peut entendre les sanglots d'une femme. Mais lorsqu'on tourne dans la rue pour la rejoindre, ils cessent et la rue est déserte.
VI - Il se dit que des bruits très suspects auraient été entendus dans une vieille maison à l'abandon, du côté de Stohess. Certaines rumeurs disent que la famille qui vivait là a été sauvagement assassinée il y a plusieurs années et qu'ils hanteraient encore les lieux ...
L'amitié est la communauté des secrets. ⌇ Jillianne
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L'amitié est la communauté des secrets. ⌇ Jillianne
Alec C. Saddler
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Alec C. Saddler
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Jeu 10 Jan - 13:49
L'amitié est la communauté des secrets.
Tu avais besoin de changer d’air. De sortir de cette maison. Ô, Karhlya et sa mère étaient adorable. Mais ça faisait une petite semaine que tu avais été accepté dans leur demeure, une petite semaine que tu sentais l’ambiance peser un peu entre ton amie et toi. Un coup, elle était joyeuse, douce, comme d’habitude, un coup vous aviez des moments de complicité, et puis elle pouvait tout autant revirer. Et tu ne pouvais pas lui en vouloir, ça non. Tu savais qu’au fond, elle-même ne savait pas trop où elle en était. Où tu en étais. Comment aurait-elle pu le savoir sachant que toi-même tu n’en savais rien ?

Et puis, tu étais inutile dans cette maison. Tu aurais pourtant aimé donner un coup de main, préparer un repas, passer un peu le balai. Mais dès que tu tentais quelque chose, Madame Ainsley revenait à la charge pour t’envoyer te reposer. Et soyons clair, tu n’en pouvais plus. Tu avais besoin de bouger, de faire quelque chose, de sortir. Alors tu avais prévenu les deux femmes de ton départ pour les rues commerçantes. Tu avais été chanceux lorsque vous aviez laissés vos chevaux à Odélia, tu n’avais pas abandonné ton sac. Tu avais peur des voleurs, notamment. Mais du coup, tu avais toujours ta bourse et quelques affaires. Qui ne suffiraient pas si tu devais passer encore plus de temps ici. Et puis, tu devais acheter un foulard, une écharpe. Quelque chose de joli.

Et puis, Karhlya allait reprendre le travail, elle n’était pas immobilisée aussi longtemps que toi. Tu avais pris le temps d’écrire à ton supérieur, le Capitaine Belmont, pour l’informer que suite à la catastrophe survenue à Odélia, les médecins t’avaient administré des soins et t’avais ordonné un mois de repos complet. Tu ne pourrais pas retourner à Sina avant, et tu ne pouvais pas reprendre ton travail. Ton salaire allait en être impacté mais, tu avais de quoi voir venir puisque tu ne dépensais que très peu d’argent en règle générale.

Tu errais dans les rues de la ville, observant les différents commerçant, examinant les diverses marchandises. Tu te fichais bien de mettre une grosse somme, tu voulais simplement que ce soit joli, et que ça lui plaise.

Ton regard fut d’abord happé par quelque chose que tu n’aurais pas offert à sa mère, mais à la jeune femme qui t’avais proposé de vivre chez elle. Une cape épaisse, d’une matière suffisamment chaude pour les chevauchées hivernales, d’un couleur suffisamment passepartout pour ne pas être réprimandée. Le marron était beau, le tissu était doux, et tu voyais très bien Karhlya porter ceci par-dessus son uniforme lors des longues nuits d’hivers ou lors de mission entre les murs.
Le vendeur te proposa alors différents articles supplémentaires et ton œil fut attiré par un foulard de soie aux couleurs vives. Il était magnifique. Et tu su immédiatement que tu allais offrir ces deux présents aux femmes Ainsley.

Tu repris ta route lorsque tu percutas sans le vouloir une jeune femme. Déstabilisé, tu lâchas le sac contenant tes achats au sol.

« Je suis navré, j’aurais dû regarder… devant moi. »

Et puis, tes yeux se posent sur le visage de la jeune femme et tu t’arrêtes doucement, surpris, décontenancé.

« Jill ? »

Que faisait-elle là ? Pourquoi était-elle sortie de Sina ? Tu fronças un peu les sourcils, et un instant tu fus inquiet qu’elle ait été prise dans ce qui s’était passé à Odélia. Mais au fond, tu étais heureux de la voir. Tu ramassas ton paquet et tu lui offris un sourire.

« Comment tu vas ? »
Alec C. Saddler
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Jillianne E. Kerberos
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Jillianne E. Kerberos
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Jeu 10 Jan - 22:33
ϟ ft. alec.

Tu n’étais pas montée à cheval depuis une éternité. Depuis ton enfance, depuis les cours d’équitation que tu aimais tant. Tu avais retrouvé des sensations que tu pensais perdu, tu t’étais même prise à lancer la monture que tu avais emprunter au galop, parfois, histoire d’en profiter au maximum. Il avait fallu deux heures, environ, pour que tu rejoignes Karanes, c’était plus que tu ne l’aurais imaginé, tu n’avais vraiment pas la notion des distances et des temps de voyage. Tu supposais que tu finirais par t’y faire. Tu étais défendu de cheval, tirant l’animal avec toi dans le district mais à peine avais-tu lâcher les reines … qu’il s’était retourné pour détaler, tu l’avais observer faire demi-tour, sans même pouvoir faire quoi que ce soit pour le rattraper. Il allait falloir que tu trouves un autre moyen de rentrer. Ça allait sans doute rallonger, encore, le temps prévu initialement. Tu supposais simplement que ce cheval avait dû retourner auprès de son véritable cavalier. Ça paraissait logique, aussi, tu ne t’étais pas inquiétée outre mesure pour lui.

Tu t’étais simplement mise à flâner un peu. Karanes était bien différent des districts de Sina que tu avais pu visiter. Plus modeste … et pourtant, tout de même relativement agréable. Dans un premier temps, tu avais tout simplement profité des odeurs, des discussions autour de toi, de la matinée, relativement douce pour un matin hivernal. Tes yeux se perdaient, à droite, à gauche. Partout, nulle part à la fois. C’est sans doute cette manie de regarder tout, sauf ce qui se trouvais devant toi qui avait fini par t’emmener à la bousculade. Un sac était tombé au sol, tu avais reculé d’un pas, avant de relever la tête vers cette voix qui déjà s’excusait. « Non je, c’est moi veuillez excuser mon inattention, j’ai—… » Oh. Mais. Tu le connais. Ce visage. Sa voix s’était échappée à ta mémoire, sans doute parce que depuis ton mariage, tu correspondais avec ton ami uniquement par lettre. Mais. Tu le reconnaissais bien évidemment. Tu n’avais pas oublié ce visage. « Alec … » Tu es … perdue. Tu regardes autour de toi, par réflexe. Tu n’as aucune raison d’être ici, pour Alec, tu devrais être là-bas. Et pourtant, tu es seule, au milieu de ce district bien loin de ton palais habituel. Tes cheveux ne sont pas coiffés, tout juste attachés d’un cordon sombre, une attache maladroite. Tu n’es pas vêtue comme tu l’avais toujours été. Pas de bijou, ou presque, pas de robe, rien. En réalité, c’est à peine si tu es reconnaissable, si on omet ces yeux et cette chevelure qui n’appartiennent qu’à toi. « Je vais bien. Je ne m’attendais pas à te voir … ici. » Tu ne serais tout simplement pas attendu a croiser qui que ce soit pouvant te reconnaître, après tout, tu es bien loin de l’endroit où étais ta vie, jusqu’à ce que tu décides de la fuir.
Jillianne E. Kerberos
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Alec C. Saddler
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Ven 11 Jan - 13:37
L'amitié est la communauté des secrets.
Tu l’observes un moment. Oui, elle ne devrait pas être là mais au fond, toi non plus. Alors quel intérêt de lui prendre la tête sur quelque chose que tu ne fais pas toi-même. Elle avait peut-être suivi son mari, ou elle avait peut-être simplement réussi à imposer une sortie à sa personne. Mais toujours était-il que tu étais heureux de la voir. Très heureux.

« Je ne m’attendais pas à te voir ici non plus mais ça me fait très plaisir ! »

Jill, c’était la petite sœur que tu n’avais jamais eue. Tu avais une vraie affection pour elle et tu aurais tout fait pour la protéger. Mais ta carrière à l’armée avait eu raison de vos sorties, mais pas de vos lettres. Alors oui, tu avais cessé d’écrire à Karhlya, mais jamais à ta mère. Là était peut-être la différence : Jill était un peu ta famille dans une époque très lointaine où ton père était un monstre. Oh, tu n’avais pas qu’elle, bien sûr. Marya aussi avait été importante, telle une grande sœur à laquelle tu rendais toujours service avec plaisir.

Alors, tu ne cherchas pas midi à quatorze heures et tu passas tes bras autour des épaules de la jeune femme pour lui offrir une étreinte qui avaient été si naturelle entre vous. Tu ne connais pas son histoire avec son mari, pour toi elle souffre simplement de ne pas avoir choisi l’homme de sa vie.
Comme toi.

Mais tu as la chance d’être un homme, elle ne l’a pas. Tu aurais aimé lui offrir cette liberté si tu avais pu. Mais c’était trop tard.

« J’étais à Odélia pour la fête de l’hiver et… les événements font que j’ai été soigné ici et que je vis ici le temps de me remettre. Et toi, quel bon vent te mène dans le mur Rose ? »

Tu observes autour de vous et tu repère une taverne au loin. On t’a prévenu que le patron n’est pas très aimable mais tu t’en fiches un peu dans le fond, tant que vous pouvez vous installer et discuter.

« Je t’offre un chocolat ? Qu’on puisse discuter et rattraper un peu le temps perdu. »
Alec C. Saddler
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Jillianne E. Kerberos
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Jillianne E. Kerberos
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Sam 12 Jan - 5:21
ϟ ft. alec.

Tu as beau connaître Alec. Tu as beau aimer Alec pour l’ami qu’il est et qu’il a toujours été … Tu ne peux t’empêcher de te sentir mal à l’aise. Tu lui rends son sourire, mais le tiens parait immédiatement gêné, contrit, alors que tu regardes autour de toi, que tu détailles la foule, comme si tu t’attendais à ce qu’on se jette sur toi pour te ramener du côté du mur Sina. Comme si trouver Alec dans ce coin signifiait que n’importe qui d’autre pouvait aussi s’y trouver. Pourtant, tu as confiance, tu sais qu’il ne sera jamais un danger pour toi. Le truc, c’est que tu te demandes immédiatement s’il est au courant, pour l’avis de recherche. Un lieutenant des Brigades Spéciales … L’information avait dû lui passer sous les yeux, non ? Pourquoi n’avait-il rien dit ?

« Oh … j’ai entendu parler de tout ça. » Mais tu n’avais pas prêté attention à tout ça. Pas par égoïsme, non, mais simplement parce que tout ton attention avait été accaparée par tous les problèmes que t’étais récemment crées. Par la montagne de choses qui ne cessaient de tourner en boucle dans ta tête. « Tu … tu vas mieux ? Je veux dire, ce n’était pas grave au moins ? » Inquiète. Tu t’en veux un peu. Réalisant que pendant que tu t’enfuyais de chez toi, l’un de tes amis les plus proches aurait possiblement perdre la vie. Tu détournes les yeux. Tu as envie de rester vague. Ne rester très évasive et d’en dire le moins possible, comme tu l’avais fait avec Ian la veille. Alec est soldat. Il est même gradé, sa place est importante et tu n’aimerais pas le mettre dans l’embarras. Tu profites donc de l’invitation qu’il formule pour réfléchir, tu mets de côté, hochant la tête. « Avec plaisir, oui. » Autant en profiter. Tu avais encore un peu du repas que Ian t’avait préparé dans ta poche, mais une boisson chaude te ferais le plus grand bien.

Tu te laisses guider, sans un mot. Légèrement intimidée par la foule qui t’entoures. Tu entres avec Alec dans la taverne et tu le laisses faire, jusqu’à enfin pouvoir t’asseoir. Là, tu soupires, étirant tes jambes et tes bras. « Je me suis enfuie… » Tu gardes la tête basse. Ce n’est sans doute pas Alec qui te jugera, surtout quand tu lui auras expliquer les choses. « Je ne le supportais plus, alors j’ai quitté la maison en pleine nuit, et j’ai quitté le district, aussi pour éviter qu’il ne me retrouve. Je veux plus y retourner. »
Jillianne E. Kerberos
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Alec C. Saddler
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Alec C. Saddler
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Sam 12 Jan - 23:50
L'amitié est la communauté des secrets.
Les quelques mètres qui te séparent de la taverne te rappelle à quel point avoir des amis est important. Tu n’aurais jamais tenu toutes ces années sous les coups de ton père si elles n’avaient pas été là. Alors, tu sais que trahir ces femmes te sera impossible. Et que, si elles sont dans une situation délicate, tu ne sais pas comment tu pourrais réagir.

Tu as toujours fait passer ta carrière avant tout. Mais aujourd’hui que ton père n’est plus là pour te voir aller plus loin, serais-tu capable de tout gâcher pour protéger Karhlya, Jillianne, Marya. Même si au fond, aucune d’entre elles ne le voudrait. Aucune d’entre elles ne le demanderait.

« Je vais mieux… Enfin c’est subjectif. Ma tête va mieux, je n’ai plus de vertige donc c’est une bonne chose. Pour ce qui est du reste… ça reste douloureux. On m’a donné quelque chose pour la douleur mais je n’ai pas très envie d’en abuser, j’ai du mal à faire confiance à ces plantes… »

Tu souris, histoire de tenter d’effacer cette mine inquiète de son visage. Tu n’as pas envie qu’elle le soi : tu vas bien. Et c’est tout ce qui compte. Tu commandes deux grands chocolats chauds lorsqu’une serveuse passe à votre niveau, et une assiette de biscuits. Histoire de vous caller un peu avec ça.

Et puis, la serveuse repart et tu écoutes la jeune femme. Tu es surpris, ébahit presque. Tu savais que Jillianne ne voulait pas de ce mariage et tu te doutais que ça ne se passait pas bien. Quelle était malheureuse. Mais tu ne pouvais rien y faire à part apaiser un peu ses peines dans tes lettres. Sauf que si elle avait quitté le domicile conjugal, c’est que ça se passait encore plus mal que ce que tu ne pouvais l’imaginer.

« Est-ce que tu es en sécurité ici ? Ne me dis ni où ni avec qui, mais tu as trouvé de quoi vivre décemment ? »

Si tu savais, et qu’on te demandait ou elle était, tu serais obligé de répondre. Tu n’étais pas au bureau alors, ce genre d’affaire n’était pas encore arrivé à tes oreilles mais, vu qui était son époux, tu n’avais aucun mal à te dire qu’il avait mis la police militaire sur le dossier.

« N’hésite pas si tu as besoin de vêtement ou d’argent, j’ai ce qu’il faut sur moi pour t’assurer quelques semaines de tranquillité. »

Tu ne lui proposais pas ça par pitié, simplement parce que tu voulais l’aider. Elle l’avait tant fait par le passé, tu lui devais bien ça.
Alec C. Saddler
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Jillianne E. Kerberos
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Dim 13 Jan - 11:43
ϟ ft. alec.

Tu soupires, légèrement soulagée lorsqu’il te dit que tout va bien, ou plutôt, que ça ne va pas si mal que ça, si tu comprends bien. Très honnêtement, tu aimerais pouvoir faire plus, te montrer plus inquiète, et peut-être que la Jillianne qu’il connait depuis toujours aurait continuer de s’inquiéter et de poser des questions quant à son état de santé … en fait, tu n’as aucun doute là-dessus. Sauf qu’encore une fois, tu as bien trop de choses en tête, alors tu te contentes de ça, en espérant, au fond, que ça finira par totalement s’arranger pour Alec, parce que même si là, maintenant, tu n’en donnes peut-être pas l’impression, il compte, et il a toujours compté énormément pour toi. « Prends soin de toi, et soigne toi… »

Tu jettes un œil à la serveuse qui passe, tu laisses Alec commander sans protester. Le chocolat chaud ira très bien. Tu attends simplement que la jeune femme s’éloigne pour dire les choses, répondre à son interrogation, et forcément, immédiatement son expression change. Cependant, il n’est probablement pas surpris, ou pas autant qu’on aurait pu l’imaginer. Il savait, du moins, en partie. Une infime partie. Il savait que tu n’avais jamais voulu de ce mariage et que tu n’étais pas spécialement heureuse au sein de ce dernier. Cependant, c’était sans doute le lot de beaucoup de jeunes femmes nobles soumises a des mariages forcés, arrangés. Tu n’étais pas la seule dans ce cas. Mais il y avait des choses dont tu n’avais jamais parlé à personne. La violence par exemple. L’interdiction de sortir. Ce sentiment d’être en prison. Les colères de ce mari que tu détestais. Ses hurlements, ses coups, oui. Tout ça. Tout ce que tu ne pouvais, et ne voulais plus supporter. Tu soupires légèrement … et puis il pose sa question et tes pensées retournent immédiatement vers Ian. « Je le suis. » Que tu réponds, immédiatement, presque sans la moindre hésitation. Tu n’aurais rien dis à son sujet, même si Alec te l’avait demandé. Ça t’arrange qu’il te demande justement de ne pas lui en dire trop. « Il y a … un homme qui m’a sauvé la vie et qui m’a très gentiment proposé de … rester avec lui. » … Oh. Tu as détourné un peu les yeux. Les joues légèrement rosées. Tu t’es même mordu l’intérieur de la joue, à cette pensée. Cependant, tu sors très vite de tes pensées, au moment précis où la serveuse dépose vos deux tasses ainsi que l’assiette de biscuits. Encore une fois, tu attends qu’elle reparte pour ouvrir la bouche. « Non Alec … J’ai. Non. » Tes mains viennent entourer la tasse chaude et tu respires l’odeur du chocolat chaud, une odeur relativement réconfortante, mine de rien. « J’ai besoin d’apprendre à me débrouiller. Je ne veux pas d’argent. » Tu ne voulais pas de charité. Tu avais tout laissé derrière toi et même si le fait de ne plus rien avoir, même pas tes propres vêtements était relativement gênant présentement, tu espérais pouvoir trouver le moyen de réussir à te débrouiller pour vivre un peu plus correctement. « Ça ira, j’en suis sûre. Je ne suis pas toute seule, soit rassuré, Alec. »

Tu viens boire une gorgée de ton chocolat, gardant la tasse qui réchauffe tes doigts, tu relèves finalement plus franchement la tête pour poser tes yeux bleus sur le soldat. « Au fait … comment se fait-il que tu sois resté à Karanes ? Tu n’as pas pu rentrer ? Où est-ce que tu loges ? »
Jillianne E. Kerberos
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Alec C. Saddler
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Dim 13 Jan - 23:50
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Tu n’es pas rassuré de la savoir seule ici. Tu sais qu’il y a des brigands, des hommes mauvais. Et si l’armée est aussi très présente, tu sais qu’elle n’ira pas vers eux. Pour se protéger. Et puis bon, même au sein de l’armée il y a des pourris, tu en sais quelque chose. Tu te bas tous les jours pour que tes hommes soient meilleurs. Mais pour le moment, tu ne sais pas quoi dire. Tu observes Jill et laisse la serveuse déposer vos tasses devant vous. Tu poses tes mains autour, de la même manière qu’elle. Tu les enlèves assez vite, la tasse est brûlante.

« Considère ça comme un prêt. Mais si tu désires ton indépendance, tu en auras besoin. Tu me rembourseras. Un jour. Et méfies-toi, tous les hommes ne sont pas dotés de bonnes intentions, reste sur tes gardes même si tu penses avoir confiance. Promets-le-moi. »

Tu te fichais bien qu’elle te rembourse, l’important était qu’elle croit qu’elle puisse le faire. Rien n’est gratuit et, sans avoir aucun pécule pour démarrer, elle n’irait pas bien loin. Et puis, lorsque les gens apprennent parfois certaines choses, ils changent du tout au tout. Tu étais reconnaissant à l’homme qui lui avait sauvé la vie mais tu ne lui faisais pas confiance pour autant. Si tu avais pu connaître des gens et l’aider à s’installer, tu l’aurais fait. Mais tes connaissances en dehors de Sina s’amenuisait au fil des années. Vos camarades du bataillon d’exploration étaient de moins en moins nombreux et ceux de la garnison ne t’inspiraient guère confiance.

« Je sais que tu es capable de te débrouiller seule, Jill. J’ai confiance en toi. »

Tu insistais et tu savais que tu la mettrais probablement en colère. Mais au fond, tu étais comme ça. Tu ne pouvais pas t’empêcher de vouloir protéger les gens que tu aimais. Aujourd’hui encore, tu te demandais parfois pourquoi tu n’avais pas, toi aussi, rejoins le bataillon d’exploration. C’était encore la meilleure unité pour protéger et servir. Mais tu avais voulu impressionner ton paternel.

Et puis, sa question te tira de tes pensées, surpris. Tu te passas une main sur la nuque, un peu ennuyé. Un soupir quitta tes lèvres alors que ton regard se posa sur le sac que tu venais d’acquérir.

« Je… Disons que, dans mon état, le voyage vers Stohess aurait été éprouvant. Possible, mais éprouvant. Une amie m’a proposé de m’héberger et j’ai accepté. »

Tu étais de moins en moins sûr que cette idée était la meilleure. Tu avais l’impression de blesser Karhlya dès que son regard se posait sur toi, évoluant au sein de sa maison. Pourtant, tu ne partais pas. Pas encore.

« Mais je ne sais pas si je vais rester là encore très longtemps. »

Tu te demandais si la laisser n’était pas mieux pour elle. Ou peut-être que c’était mieux pour toi ? Tu n’en savais plus rien et ça commençait à te taper sur le système. Tu ne t’étais jamais posé autant de question. Dire que Karhlya avait été la première à te confesser – plus ou moins clairement – son amour ou son attirance aurait été faux. Mais, si tu n’étais pas intéressé, tu repoussais. Si tu n’étais pas contre, tu tentais ta chance. Alors, pourquoi est-ce que tout ça semblait si floue dans ta tête ? Pourquoi était-ce si compliqué ?
Alec C. Saddler
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Jillianne E. Kerberos
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Jillianne E. Kerberos
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Lun 14 Jan - 0:50
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Tu finis par attraper un biscuit. Tu n’as pas particulièrement faim là, dans l’immédiat, cependant, tu préfères avoir quelque chose dans l’estomac, juste au cas où. Tu sais déjà que tu auras plus de mal à repartir que tu n’en as eu à venir, vu que le cheval de Ian t’avais littéralement fuie. Tu écoutes Alec. Alec qui insiste. Qui te demandes d’être prudente, tout autant qu’il te demande de te continuer de te méfier … Toi qui avais mis ça de côté, toi qui avais laissé tomber l’idée d’être farouche vis-à-vis de Ian. Voilà qu’il te demandait de faire littéralement le contraire, d’aller à l’encontre de la décision que tu avais prise. Bien entendu, Alec ignorait tout. Tu ne lui raconterais rien. Mais du coup, il ne savait rien de ta façon de voir les choses, parce qu’il n’avait pas les circonstances, les détails. Cependant, c’est plus fort que toi, ça finit par t’agacer, et tu grimaces. « Vraiment, je n’accepterais pas cet argent. » Et peu importes que ça vienne d’un ami. Que ça parte de bonnes intentions. Tu n’avais aucune envie d’accepter ça. Tu avais fait ton choix comme une grande en plus, un choix qui s’était un peu imposé, certes, mais que tu avais fait seule, bel et bien seule. Tu ne voulais impliquer personne là-dedans. « Et … je le sais bien. » En fait, tu étais même très bien placée pour savoir à quel point un homme pouvait être infecte avec toi. Vraiment. « Mais je lui fais confiance. Je serais probablement à l’agonie sans sa présence alors … je n’ai guère envie de ne lui renvoyer que de la méfiance en retour. » Et c’était peut-être idiot parce que, tu ne le connaissais pas, n’est-ce pas ? Il avait pris soin de ne te donner que son prénom. Tu savais qu’il était soldat. Tu savais l’effet qu’il avait sur toi, et ça s’arrêtait là. Était-ce suffisant pour accorder ta confiance ? Probablement pas, et pourtant.

Un soupire. Tu offres un sourire poli, comme pour prouver en quelques sortes que tu maîtrisais parfaitement ta situation actuelle, même si ça n’était en vérité absolument pas le cas. Mais tu plisses les yeux assez rapidement. Tu ne peux pas t’empêcher de décrypter son langage corporel. Son expression, son regard, la manière qu’il a de réagir à une question pourtant, à ton sens, très banale. Tu as du nez pour ces choses-là. C’est bête, et presque comique, mais, tu es douée avec les relations humaines. Sauf quand il s’agit de toi-même, mais ça, c’est une autre histoire. « Mh, je vois. Une amie, tu dis … » Tu reposes la tasse sur la table, fixant le jeune homme du regard, tu le fixes même avec une grande insistance, comme si tu tentais une espèce de technique d’intimidation. « Pourquoi tu ne sais pas si tu restes, ça ne se passe pas bien avec cette amie ? » Voilà, maintenant tu étais curieuse. Tu sentais qu’il y avait anguille sous roche, et tu voulais en savoir plus.
Jillianne E. Kerberos
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Alec C. Saddler
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Lun 14 Jan - 21:58
L'amitié est la communauté des secrets.
Pourquoi fallait-il que les filles de ta vie soient si têtues ? Tu n’avais pas pour ambition de prévaloir sur elles, tu n’avais pas pour ambition de les empêcher de vivre : au contraire. Tu voulais qu’elles vivent pleinement leurs vies, qu’elles mordent dedans à pleine dents. Heureuses et en sécurités. Mais tu avais besoin qu’elles aient un minimum d’instinct de survie pour ça, qu’elles laissent parfois moins parler leurs sentiments que leur tête. Un soupir las quitta tes lèvres lorsqu’elle annonça qu’elle ne prendrait pas ton argent. Mais tu écarquillas les yeux lorsqu’elle refusa de se montrer prudente. Tu fronças les sourcils.

« Je n’ai pas parlé de méfiance mais de prudence, Jillianne. »

Et entre les deux, il y avait un cap. Tu voulais bien accepter qu’elle ne veuille pas se montrer méfiante avec quelqu’un qui l’avait aidé, tu n’aurais pu en faire autant avec Karhlya si elle te l’avait demandé. Mais garder un minimum de prudence autour d’elle.

« Je ne dis pas que le coup viendrait de lui, mais il peut venir de son entourage sans que tu en t’en rendes compte. Amis, collègues, familles, qui sait ce qu’ils pensent tous en ce moment, dans l’état actuel des choses ? Soit prudente, c’est tout. »

Le mur d’Odélia était tombé aux titans et, ils avaient eu de la chance que Maria ne se soit pas totalement ouvert. Les réfugiés étaient nombreux et s’il y avait une récompense ou même une possibilité de bien se faire voir par l’armée, certain n’hésitaient jamais. Et il ne voulait pas qu’elle se morde les doigts de n’avoir pas fais confiance à la bonne personne.

Tu la connais un peu. Tu sais que tu l’as piquée au vif et que tu l’agaces. Mais tu t’en fiches. Tu préfères qu’elle t’en veuille et qu’elle soit en sécurité. Quant à son but, tu n’as aucun doute que si elle a quitté le domicile conjugal, c’est qu’elle n’y était plus en sécurité. Donc, jamais tu ne lui reprocheras de l’avoir fait et si tu peux l’aider, tu le feras.

Puis, le son de sa voix te fait sursauter. Tu clignes un peu des yeux et tu te passes une main sur la nuque, surpris. Tu portes ta tasse à tes lèvres, noyant un peu ton regard au fond du liquide chocolaté. Elle est trop perspicace, elle aussi te connaît trop bien.

Tu hésites un instant en te disant que la conversation qui va suivre semblera ridicule sortie de la bouche d’un grand dadais comme ça. Alors tu reposes ta tasse, la jauge un peu du regard et soupir.

« Une amie. Qui ne me voit pas comme un ami. Et qui me l’a plus ou moins clairement fais comprendre. Et du coup l’ambiance est pesante… »

C’était normal. Tu savais que Jill t’écouterait mais tu t’en voulais de lui exposer tes problèmes relationnels alors qu’elle avait probablement d’autres chats à fouetter.

« Je n’ai pas envie de lui faire du mal, je l’aime beaucoup, du coup je pensais à partir pour éviter de la… je ne sais pas, blesser un peu plus ? »
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Jillianne E. Kerberos
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Mar 15 Jan - 18:15
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Tu le laisses dans sa démarche. Tu le comprends, en partie. C’est Alec, il est ton ami, il veut sans doute probablement seulement te protéger, à sa manière. Il ne peut pas faire plus, tu ne lui demanderas pas non plus de faire plus, tu le mettrais dans une position bien trop délicate. Rapport à sa place, son grade, sa famille, tout, en clair. Et puis, en plus, tu sens bien à travers ses mots et son attitude qu’il a d’autres chats à fouetter, tu ne te sens pas de lui imposer tes propres soucis. En plus, tu n’as pas non plus envie de t’étendre sur le sujet qui te concerne plus que nécessaire. Tu as été honnête, autant que tu le pouvais. Tu ne te sentais pas de faire semblant, de mentir ouvertement, mais c’est tout. Tu préfères clore ce sujet maintenant, alors tu ne relances pas, tu te contentes de hocher la tête, pour signifier que tu as compris ce qu’il voulait dire. Ni plus, ni moins.

Étrangement – ou pas – tu trouves les soucis de ton ami bien plus intéressants, si l’ont puis dire. Tu sens bien qu’il y a quelque chose d’intéressant à découvrir si tu creuses, du coup, c’est ce que tu fais, tu questionnes, tu poses ton regard inquisiteur sur lui, analysant ses gestes, les expressions qui passent sur son visage. Et bien sûr, quand les mots sortent de la bouche d’Alec, tu n’es pas déçue du voyage, au contraire. Tu souris maintenant. « Je vois. » Oui, tu vois même parfaitement, en réalité. Cependant, tu le laisses terminer, aller au bout de ses petites explications avant de donner ton avis, ou de poser d’autres questions. « Tu l’aimes beaucoup, comment ça ? » Tu avales une nouvelle gorgée de chocolat chaud. C’est bizarre, hein, mais quand ça ne te concerne pas, tu es bien souvent de bons conseils en ce qui concerne les relations amoureuses. Tu as sans doute lu bien trop d’histoires à l’eau de rose dans tes plus jeunes années. Il n’y a bien que là-dedans que tu as pu avoir une ébauche de romantisme. « Faut la comprendre … un amour à sens unique, c’est loin d’être facile. Du moins, je ne pense pas que ça le soit. » Tu attrapes cette fois un petit biscuit que tu retournes plusieurs fois entre tes doigts avant de le casser en deux pour en croquer un tout petit bout. « Tu te sens bien avec elle ? Je veux dire … » Tu te penches un avant, et tu baisses d’un ton. « Tu ressens des trucs en particulier quand elle est avec toi ? Quand elle te touche, ou même quand elle t’effleure ? Est-ce que tu frissonnes, ou est-ce que tu as le cœur qui s’emballe ? » Un peu comme toi, hier soir, ouais. A se demander d’où tu sors tout ça, tout à coup, aussi. Ouais, enfin, on parle pas de toi du tout là.
Jillianne E. Kerberos
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Alec C. Saddler
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Mer 16 Jan - 23:21
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Tu comprends sans mal que la discussion est close lorsque Jill te répond simplement par l’affirmative. Tu n’essaies pas plus, cette fois. Tu as eu ce que tu voulais, et ça même si tu le lui as arraché. Tu sais d’expérience maintenant que chercher à aller plus loin était peine perdue. Et si elle avait quitté le mur Sina, c’est qu’elle était déterminée. Tu lui trouvais bien du courage et tu l’admirais un peu. Tu n’avais jamais eu cette obstination, au bout du compte. Alors, comment pourrais-tu réellement lui reprocher quelque chose que tu aurais toujours voulu faire ? L’important, c’est qu’elle se porte bien et qu’elle soit heureuse. Et c’est tout ce qui t’importait réellement.

Tu ne t’attendais pas réellement à ce qu’elle continue sur le sujet de Karhlya. Un instant, tu fus déstabilisé, restant muet à ses questions pendant quelques minutes. Et puis, tu passas une main sur ta nuque, le regard fixé dans le fond de ta tasse de chocolat chaud. Tu aurais peut-être dû prendre un café, finalement.

« Oui, Karhlya est quelqu’un à qui je tiens beaucoup… »

Tu t’arrêtas au milieu de ta phrase. Tu allais lui faire remarquer que tu tenais à Karhlya au même titre qu’à elle mais, tu eus un doute, un instant. C’était différent avec Karhlya. Elle était… Karhlya.

« J’ai conscience que ça n’a rien de facile pour elle, c’est juste que je ne sais pas vraiment comment me comporter. C’est la première fois que je ne sais pas. C’est un peu étrange. »

Un soupir quitta tes lèvres, ton coude se posant sur la table et ta joue venant s’appuyer contre ton poing. Tu ne savais plus où tu en étais et ça devenait pénible. Réellement. Tu avais besoin d’une carte, de savoir exactement où tu mettais les pieds.
Et puis, les questions suivantes firent louper un battement à ton cœur. Tu clignas de l’œil, réfléchissant à chaque mot qu’elle avait employé.

« Je… oui, je suis bien avec elle. Quant au reste, je ne sais pas. Quand on a dansé, les deux fois, j’avais l’impression qu’on était… seuls au monde, dans notre bulle. Je ne sais pas si je frissonne. Quand elle m’a embrassé mon cœur s’est emballé mais je suppose que c’était plus de la surprise. Je ne m’y attendais pas vraiment. »

Tu ne frissonnais pas généralement, mais tu ressentais un sentiment de plénitude. Comme si tu étais exactement là où tu devais être.

« Mais, ce n’est pas vraiment le propos… »
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Jillianne E. Kerberos
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Jeu 17 Jan - 8:59
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Tu penches légèrement la tête sur le côté. Tu l’observes toujours, tu ne rates rien de son langage corporel, tu l’analyses un peu, tu l’avoues. Tu aimerais juste être de bon conseil, tu vois bien à quel point ça l’affecte et tu te dis que si tu pouvais contribuer, avec une discussion – parce que tu ne pouvais clairement pas faire plus, surtout dans l’état actuel des choses – à l’aider, ne serait-ce qu’un peu avec cette histoire de cœur, ça pourrait te mettre du baume au cœur, à toi aussi. Un peu de satisfaction. L’amour était quelque chose de précieux, quelque chose dont tu avais cruellement manqué. Tu étais peut-être un peu … envieuse, d’ailleurs.

« Tu sais, Alec, le fait que tu ne parviennes pas à savoir est déjà un signe que les choses sont différentes, je pense. » Ce n’était pas un grand oui, tu l’avais compris, mais ce n’était pas un « non » non plus. Ça te faisait dire qu’il y avait un petit quelque chose, qu’il avait probablement, quelque part, des sentiments qu’il ne comprenait pas, tout simplement parce qu’il n’avait jamais vécu quelque chose qui ressemblait de près, ou de loin, à ce qu’il était en train de vivre avec cette fille. Tu soupires, à ton tour. Il est têtu ce garçon. Il était si bien parti. « Bien sur que si, c’est le propos. » Tu te redresses légèrement, remettant en place quelques cheveux de ta frange. Décidément, il fallait vraiment tout lui expliquer à celui-là. « Je crois que l’amour ce n’est pas quelque chose que l’on contrôle, et surtout, ce n’est pas quelque chose que tu peux gérer comme tu gères tes hommes, ou ta vie. » Tu baisses légèrement les yeux, tu te mets à jouer avec la tasse de chocolat à demi vide. « Je sais que je ne suis pas la personne la plus expérimentée au monde, mais c’est mon sentiment. Un frisson, un cœur qui s’emballe, un tremblement, une envie, un besoin de l’autre … ce sont des signes, non ? » Cette fois, tu viens avaler une longue gorgée du liquide tiède et sucré. Tu réfléchissais, en même temps que tu parlais. Tu comparais avec certaines de tes émotions à toi, cependant, ce n’était pas la même chose, n’est-ce pas ? « Peut-être que tu réfléchis trop. Céder à une certaine tentation … ça fait du bien, je crois. C’est comme jeter dans le vide, je dirais ? Ça fait peur, on peut se faire mal, mais ce qu’on ressent quand on l’a fait c’est … Hm. Enfin, je crois. Tu comprends ? »
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Dim 20 Jan - 0:04
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Tu écoutes ton amie sans dire un mot. Tu sais qu’il faudrait que tu cesses de toujours contredire tout le monde. De ne jamais croire en toi, en tes propres sentiments. Parce qu’au fond, tu parviendrais simplement à t’écouter, tu saurais. Mais, tu n’en n’es pas capable. Pas vraiment.

« Je sais qu’elles sont différentes. Parce que je ne sais pas. Comment dire. D’habitude, quand ce genre de situation arrive, déjà ce n’est pas avec une amie très proche, et puis en plus. Je sais quoi dire. Soit c’est oui, soit c’est non. Enfin, je ne crois pas qu’on m’ait déjà avoué qu’on m’aimait… On m’a déjà fait comprendre qu’on voulait une relation avec moi… »

Ça changeait aussi pas mal de choses. Pas mal de situation. Tu passes une main dans tes cheveux, remets ton cache-œil en place et un soupir quitte tes lèvres alors que ta pupille vient se loger dans celle de la jeune femme.

« Pourquoi ça ne peut pas simplement être évident ? »

Tu étais désespéré. Et tu ne savais pas si c’était l’idée de la perdre simplement comme amie qui te faisait aussi peur, ou si c’était plus que ça. Et mélanger ces sentiments ne te disait rien qui vaille. Tu ne voulais pas avoir à lui dire que tu l’aimais si ça n’était pas le cas. Tu voulais pouvoir avancer à ses côtés tout en explorant tes sentiments. Était-ce seulement possible ? Tu n’en savais rien. Et ça ne t’aidais pas vraiment.
Gérer des hommes sans les connaître parfois était plus simple que de gérer ce qu’il avait dans sa propre tête, comment est-ce que cela pouvait être possible ?

« Peut-être. »

Un regard sur le sac près de toi te rappela qu’offrir un cadeau pour simplement voir sourire quelqu’un n’était peut-être pas anodin. Après tout, tu aimais toujours être près d’elle, peut-être était-ce simplement le début de quelque chose de plus fort.  Ou peut-être n’était-ce pas le cas. Et tu te refusais à avouer un amour à quelqu’un sans une vérité absolue.

« Je comprends, mais c’est plus facile à dire. »

Tu devais bien avouer que la sensation lorsque tu ne bridais pas complètement ta force et tes colères était bien trop agréable. Mais tu n’étais pas sûre que faire la liaison avec l’amour soi aussi simple.

« J’essayerais. Peut-être. On verra. »

Trop de variable.

« J’ai l’impression d’être ridicule. Tu veux m’aider à aller choisir quelques vêtements de rechange ? »
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Dim 20 Jan - 19:56
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Un soupire. Est-ce que tu commencerais à trouver Alec un peu désespérant ? Sans doute. Juste un peu. Peut-être que c’est juste que vous n’avez pas le même tempérament, tous les deux, la même façon de penser. Toujours est-il que tu n’en démords pas : il réfléchi trop. Et pour toi, il prend assurément le risque de tout perdre. Cependant, tu ne te sens pas d’insister plus que ça. Tu lui as dit tout ce que tu avais sur le cœur, et dans la tête, tu as donné ton avis et même donner des conseils, c’est à lui de faire le choix d’appliquer ou non. Au fond, tu espères qu’il fera le bon choix, il reste l’un de tes amis les plus proches, il est pratiquement du même monde que toi … tu aimerais que tout se passe au mieux. Le voir heureux. Choisir sa vie, surtout sa vie amoureuse. Pour toi, c’était devenu quelque chose de particulièrement important, sans doute parce que tu estimais pour le moment qu’on t’avait en grande partie volé la tienne. « Si c’était si simple, ça perdrait un peu de sa saveur … tu ne penses pas ? » Tu termines ta tasse de chocolat chaud d’un trait, et puis tu hausses simplement les épaules, tu détournes le regard, tu te mets à observer autour de toi, un peu songeuse. « Ce sont peut-être les choses qui paraissent le plus compliquées qui sont les plus dignes d’intérêt … » Tes yeux bleus se reposent finalement sur le jeune homme, un regard plissé. Pitié, que quelqu’un lui mette une de ces petites claques à l’arrière du crâne pour le faire réagir. Il était trop grand pour que tu le fasses toi-même. Tu as presque envie de lui dire de ne pas faire de bêtises, mais tu t’abstiens. Alec était assez grand pour se débrouiller tout seul et puis, tu avais tes propres soucis. Heureusement que l’homme en face de toi n’était pas réputé pour sa clairvoyance, malgré tes discours sans équivoques et ton attitude bien différente de d’habitude, il n’avait rien relevé, il n’avait pas posé la moindre question.

« Mh … si tu veux. J’ai probablement encore un peu de temps. » Tu ne voulais pas traîner. En fait, tu regrettais presque d’avoir quitter le confort du lit que l’on t’avait prêté ce matin. Surtout quand tu songeais que tu allais peut-être devoir faire le chemin inverse à pieds. « Je ne veux pas rentrer trop tard. » … Rentrer, oui. Ça sonnait presque étrange dans ta bouche actuellement. « Où veux-tu aller chercher ça ? »
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Ven 25 Jan - 21:25
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Un rictus amusé étire un peu tes lèvres. Elle n’a pas tort, au fond. Tu le sais que l’amour, sans challenge, ça n’aurait plus le même goût. Enfin, tu t’en doutes. Tu as bien lu quelques ouvrages romantiques mais, ça n’a jamais été ta tasse de thé. Ça ne t’empêche pas d’être un romantique dans l’âme. Mais tu as cette impression qui ne décolle pas de ta peau, cette impression qu’au fond tu n’es pas fait pour ça. Et ça t’effraie. Alors, la moindre manœuvre dans ce sens est un effort qui te semble insurmontable. Alors que tu pourrais simplement rester là, sans un mot, trop proche d’elle ou pas assez. C’est difficile pour toi, mais tu prends cette décision d’essayer. Parce qu’au fond, si ça n’était pas difficile, c’est que ça ne valait pas le coup ? Si tu étais si indécis, si perdu, c’était peut-être simplement une preuve que tu devais y aller ?

« Tu n’as pas tort. »

Si seulement ton amie avait su que tu ne serais qu’un immense benêt, peut-être ne t’aurait-elle pas donné ces conseils. Mais, après tout, ce n’est pas de sa faute. Elle ne pouvait pas savoir, et toi non plus d’ailleurs.

Tu déposes quelques pièces sur la table, afin de payer vos consommations et un pourboire pour la serveuse. Tu attrapes les sacs et observe la jeune femme.

« Ne t’en fais pas, je ne compte pas te retenir très longtemps. Je pensais simplement aller dans une échoppe pas trop loin et m’acheter quelques chemises et un ou deux pantalons afin de pouvoir me changer plus à mon aise sans faire une lessive tous les soirs. Et tes talents de mode seront certainement plus bénéfiques que les miens. »

Tu lui tiens la porte, observant autour de vous la direction dans laquelle vous alliez aller. Tu es heureux d’avoir pu retrouver Jill. D’avoir pu parler avec elle. Et tu aurais voulu en savoir plus. Sur son départ, sur sa nouvelle vie ici, sur ce qu’elle ne te disait pas. Mais au fond, tu n’avais pas envie de risquer de la mettre en danger en sachant trop de choses. Tu préférais mille fois ne rien en savoir afin de lui assurer une protection sans faille.

La fin de votre entrevue fut brève. Une petite demie heure tout à plus, le temps que la demoiselle t’aide à choisir quelques vêtements sans trop de prétention. Quelque chose qui ne te servirait qu’à vivre le temps de rentrer. Après ça, tu la raccompagnas quelques rues avant de la serrer contre toi.

« Sois prudente Jill, et écris-moi. »

Un sourire ponctua ta phrase et tu déposas un baiser sur son front avant de la laisser rejoindre son logement, et de revenir à la chaleur de la maison qui t’hébergeait le temps de ton rétablissement.
Alec C. Saddler
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