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I - Récemment, plusieurs meurtres ont eu lieu dans l'enceinte du mur Maria. Des témoins disent avoir entendu le son d'une flûte quelques minutes avant l'agression. Coïncidence?
II - En voilà de biens beaux poèmes qui filent dans les recueils et les journaux du mur Sina. Il se dit au détour des ruelles que le nom du poète est inconnu, mais que ses sonnets renferment plus de messages qu'ils ne veulent bien laisser le croire.
III - Il parait qu'un restaurant du mur Rose fait des repas à -50% pour les membres du bataillon... Info ou intox ? L'offre semble néanmoins limitée dans le temps...
IV - On raconte que la Garnison a mis les bouchées doubles pour nettoyer et réparer l'armement des murs des districts de Maria.
V - Il paraît que les soirs de pleine lune, dans l'une des ruelles de Trost, on peut entendre les sanglots d'une femme. Mais lorsqu'on tourne dans la rue pour la rejoindre, ils cessent et la rue est déserte.
VI - Il se dit que des bruits très suspects auraient été entendus dans une vieille maison à l'abandon, du côté de Stohess. Certaines rumeurs disent que la famille qui vivait là a été sauvagement assassinée il y a plusieurs années et qu'ils hanteraient encore les lieux ...
fallen (with pnj)
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Love Winterfell
༄ peuple des murs
Love Winterfell
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Sam 19 Jan - 6:38
fallen

C’était une journée ordinaire.

(Au milieu du chaos.)

Le festival d’hiver avait été désastreux.
Il devait soulager les âmes. Réchauffer les cœurs. Il s’était contenté de les prendre. Purement et simplement. De nombreuses flammes s’étaient éteintes ce jour-là. Et l’humanité ne s’en remettait pas.

Les épaules étaient voûtées, les yeux tirés.
Les gens étaient fatigués.
Les gens avaient peur.

(Et il aurait suffi d’un rien pour faire repartir le brasier de plus belle.)

Les gens s’agitaient.

Car c’est comme ça que le monde gérait les choses. En continuant. Droit devant. Autant que possible. L’humanité courrait en espérant distancer les fléaux qui l’accablaient.

Aujourd’hui, Love court aussi. Parce que la noblesse, elle, ne court pas, mais attend et exige. Et que tout un stock de pains d’épices attend encore d’être dispatché entre les districts restants du mur Maria. À défaut de fournir le festival de la nouvelle année, il comblerait peut-être quelques bouches affamées. Empêcherait peut-être quelques enfants survivants de pleurer.

Le jeune pâtissier donne ses dernières directives du bout des doigts lorsque ça se produit.

(Et le brasier qui ne fait pas que repartir. Mais explose et semble avaler dans ses flammes tout espoir.)

Ils ne sont pas directement au point d’impact – mais peu importe, l’éclair secoue Karanes tout entier.

(Et clouent les trois murs de stupeur.)

Les gens ne s’agitent plus. Le monde n’ose plus bouger, tandis qu’à quelques allées, l’horreur frappe.

Love, lui, court.
Mais il arrive trop tard.
Tout est terminé.
Le monde peut à nouveau respirer.
Et pourtant, n’en fait rien.
Car il ne reste plus grand monde pour ça.

Ses souliers blancs à la main, Love laisse échapper son souffle dans l’hiver glacé. Toute sa course, il a senti les impacts, il en contemple maintenant le résultat. Il ose un pas.

Plosht.

L’odeur envahit ses narines.
Il la reconnait en un battement de cils.

sang

Son corps tout entier tremble. Ses genoux se dérobent. Ses chaussures – retirées pendant la course pour aller plus vite – s’échouent plus loin. Son bonnet de laine glisse lorsqu’il se recroqueville un peu plus – ses doigts serrés contre son cœur. Vêtu tout en blanc et délicatement enveloppé par sa robe pull, Love ressemblait aujourd'hui à un flocon dansant dans le vent d’hiver. Aérien et immaculé. Alors que le sang imbibe de plus en plus les bandages de ses pieds déchaussés – il n’est plus qu’un flocon souillé.

(Ensanglanté.)

Les genoux au sol, Love se recroqueville un peu plus, les deux mains pressées sur son cœur.

Autour, le chaos dévore tout.

Mais Love ne peut pas bouger.

Le souffle court, il se recroqueville un peu plus. Et le visage caché par ses cheveux, il tente de ne pas succomber.

(Tremblant petit flocon échoué dans la tempête.)
© 2981 12289 0

hrp. god ça fait si longtemps. je suis si rouillée.
Love Winterfell
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Derek B. Mangeshkar
Derek B. Mangeshkar
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Dim 20 Jan - 0:30
Tu passais par Karanes sans raison particulière, n’est-ce pas Derek ? Tu n’avais aucune idée de ce qui se passait par ici mais, lorsque tu vis l’éclair, tu sentis un frisson de dégoût parcourir ton épiderme. Un Titan. En plein cœur des murs. Génial. Il ne manquait plus que ça. Tu étais juste passé faire un peu de commerce, tu avais réussi à vendre ton précieux nectar tant aimé par les soldats de la garnison. Ces bons petits soldats. Qui semblaient maintenant complétement paumés et complètement abasourdis. C’est ça de boire toute la journée, ça n’aide pas quand quelque chose survient.

Les cris parviennent jusqu’à tes oreilles et, toi, tu n’es pas un lâche. Pas besoin d’être dans l’armée pour aider. Tu te mets d’abord à l’abris, sans ça tu ne serais plus d’aucune utilité. Et puis, quand le calme semble revenir, tu sors de ta cachette. Tu observes le désastre autour de toi et te mets à chercher des survivants. Tu supposes qu’il y en a peut-être d’autres, des titans, alors tu fais vite. Ton regard tombe alors sur une silhouette tremblante, recroquevillée sur elle-même en plein milieu de la rue. L’odeur du sang te monte à la tête et tu soupires, si seulement tout ça était réglé. Cent ans, ça devrait être suffisant pour étudier et éradiquer ces monstres. Tu observes autour de vous pour t’assurer qu’aucun titan n’est là et approche de cette personne. Il ou elle ne semble pas bien vieux. Un gosse quoi.

« Hey gamin, reste pas là, qui sait s’il y en a d’autre. »

Ton regard continue de fixer les alentours plutôt que le jeune. Les gens semblent sortir, il n’y a pas de tremblement qui pourraient être un signe de balade de titan. Mais rien n’est jamais facile dans ces cas-là.

« Tu peux marcher ? »

0%

HRP :: Allez Love, u can do it.
Derek B. Mangeshkar
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Love Winterfell
༄ peuple des murs
Love Winterfell
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Mar 22 Jan - 12:04
fallen

Boom. Boom. Boom.

Son cœur s’affole tel un canari piégé dans sa cage ; cerné par bien plus gros et affamé que lui. Mais son chat à lui n’est autre que le liquide qui fait fonctionner tout être humain.

Sang.
Il est partout.
Imprégnant ses bandages. Sur les pavés. Tout autour d’eux.

Il y en a un peu qui dégouline sur leur gauche.

Love trouve le « ploc » de chaque goutte assourdissant. Et pourtant, ils se perdent au milieu du vent et de l’affolement.

Ses sens s’affinent de seconde en seconde.

Ce. N’est. Pas. Bon.

Love sent les subtils effluves d’alcool avant même que l’homme ne soit là. Entend ses pas avec une assiduité troublante.

Cela ne fait vraiment que s’empirer.

Love se recroqueville un peu plus et tente – vainement – de respirer.

D’autres ? Très probable. Rares sont les êtres à attaquer seuls après tout. Juste les désespérés. Et quand on en est à ce point, on compte bien souvent dans les cadavres à la fin.

(Et ils le sauraient déjà, si c’était le cas.)

Pourtant, la présence ne s’en va pas. Persiste.
Pose une question.

Oui. Il n’est pas blessé. Il suffirait d’un hochement de tête et tout en resterait là.

Sauf que Love ne peut pas.

Ses dents claquent entre elles. Une fois. Brutalement. Il mord sa lèvre au passage.

(Et vraiment, il n’y a pas besoin de rajouter plus de sang là-dedans.)

Mais ça lui donne l’impulsion suffisante. Pour attraper le bout de tissu le plus proche – probablement le pantalon de son interlocuteur – et resserrer ses doigts gantés dessus. Tout son bras tremble, ses doigts aussi, et pourtant, quelque chose cloche.

« é... »

Love se force à prendre une inspiration – c’est compliqué et sa lèvre s’est définitivement mise à saigner.

« ...éloignez-moi. »

Sa voix. La dernière chose qu’il doit faire entendre au monde. Mais il n’a pas d’autres moyens. S’il se concentre, ne serait-ce qu’une seconde, sur autre chose, il risque de basculer.

« ...s’il vous plaît. »

Voilà ce qui ne va pas : derrière les tremblements, sa prise est en réalité ferme. Et au-delà de son timbre si dérangeant ; inhumain et sans sentiment, s’est logé quelque chose.

Un fragment de sentiment.

Une supplique.

s’il vous plaît.

© 2981 12289 0

hrp.  fallen (with pnj) 1600316443  je. j'ai essayé de faire plus court. (in fact ça l'est mais still. orz.)
Love Winterfell
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Derek B. Mangeshkar
Derek B. Mangeshkar
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Ven 25 Jan - 23:00
Tu fixes l’horizon. T’es sûr que y’a un truc qui cloche. Et t’aime pas ça. Ton regard fini par se poser sur le môme recroquevillé près de toi. Il est à côté de ses pompes. Mais tu peux pas vraiment lui en vouloir. Tu sais pas quel âge il a mais, s’il n’était pas du côté d’Odélia, il n’a jamais dû voir pareil carnage autour de lui. Ça remue un peu. Sauf que bon, t’as pas envie de te faire tuer à cause d’un moufflet pas capable de se reprendre. T’allais t’occuper de le balancer sur ton épaule et de te tirer quand sa main se lèvre pour attraper le bas de ton pantalon. Génial. Le sang à laver, c’est une galère.

« Avec plaisir. »

Tu l’attrapes par la taille. Tu n’es pas du genre petit gabarit, lui si. Tu passes une main sous ses genoux, l’autre dans son dos, et tu jettes un dernier regard autour de vous avant de traverser la rue, t’engouffrant dans les ruelles à la recherche d’un endroit sûr. Tu te déplaces avec discrétion. Si un autre Titan se balade dans le coin, tu n’as pas envie d’attirer son attention en shootant bêtement dans un caillou. Finalement, tu retournes dans ta première cachette : une cave. Tu fais glisser le plus jeune avant de le rejoindre. Tu observes par l’embrasure que personne ne vous a suivi et que vous êtes toujours en sécurité avant de la boucher avec quelques débris.

« Est-ce que ça va, gamin ? »

Tu te tournes vers lui. Tu ne sais même pas s’il est blessé. Après tout, t’as pas fait grand cas de son état : il était conscient, tu l’as embarqué. Point à la ligne.

0%

HRP ::  fallen (with pnj) 3358386200
Derek B. Mangeshkar
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