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I - Récemment, plusieurs meurtres ont eu lieu dans l'enceinte du mur Maria. Des témoins disent avoir entendu le son d'une flûte quelques minutes avant l'agression. Coïncidence?
II - En voilà de biens beaux poèmes qui filent dans les recueils et les journaux du mur Sina. Il se dit au détour des ruelles que le nom du poète est inconnu, mais que ses sonnets renferment plus de messages qu'ils ne veulent bien laisser le croire.
III - Il parait qu'un restaurant du mur Rose fait des repas à -50% pour les membres du bataillon... Info ou intox ? L'offre semble néanmoins limitée dans le temps...
IV - On raconte que la Garnison a mis les bouchées doubles pour nettoyer et réparer l'armement des murs des districts de Maria.
V - Il paraît que les soirs de pleine lune, dans l'une des ruelles de Trost, on peut entendre les sanglots d'une femme. Mais lorsqu'on tourne dans la rue pour la rejoindre, ils cessent et la rue est déserte.
VI - Il se dit que des bruits très suspects auraient été entendus dans une vieille maison à l'abandon, du côté de Stohess. Certaines rumeurs disent que la famille qui vivait là a été sauvagement assassinée il y a plusieurs années et qu'ils hanteraient encore les lieux ...
(ian) le prix de la liberté.
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(ian) le prix de la liberté.
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Jillianne E. Kerberos
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Jillianne E. Kerberos
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Jeu 10 Jan - 2:19
ϟ ft. ian.

Revoir Alec t’avait … rassurée. Tu te sentais brutalement moins perdue, moins seule. Tu te sentais en revanche un peu idiote. Tu avais fait le choix le plus extrême, finalement, sans penser une seconde que tu avais peut-être d’autres alternatives. Tu étais partie de chez toi, comme ça, et ça te causais aujourd’hui énormément de soucis. Tu aurais dû t’y attendre. Tu aurais dû savoir qu’il ne te laisserait pas disparaitre sans rien dire, sans rien faire non plus. Cet homme avait de l’argent et du pouvoir. Un juge influent … Comment avais-tu pu imaginer pouvoir échapper à ce genre de personnage avec facilité ? Sans doute aurais-tu dû en parler à Alec. Après tout, il était ton ami depuis de nombreuses années. Il aurait compris ta détresse. Tu n’en doutais pas une seule seconde.

Mais ce qui était fait était fait.

Tu étais parti du principe que tu n’avais personne. Tu ne pouvais même pas te tourner vers tes parents, parce que tu savais que ta disparition allait sans doute causer du tort à ton père. Il devait être furieux. Tu soupires, lourdement. Tu as mal aux pieds. Tu as marché une bonne partie de la journée … et le cheval de Ian était parti à la première occasion. Du coup, tu en étais à te demander comment tu allais réussir à rejoindre le petit village dans lequel tu avais fais la connaissance du soldat. Tu ne t’étais pas enfuie. Tu ne voulais pas qu’il le pense. Pourtant, tu aurais dû être rentrée depuis des heures déjà, si seulement tout s’était passé comme tu l’avais prévu. Tu avais simplement ressenti le besoin de sortir, l’esprit plus tranquille, en sachant que tu ne serais pas à la rue le soir venu. Tu avais eu envie de commencer à apprendre à être une grande fille débrouillarde et … et ça ne se passait finalement pas au mieux. D’autant que te voilà perdue.

Les rues se ressemblent. Tu t’y perds. Tu t’engages dans cul de sac, des rues plus étroites, tu peines à retrouver le marché, ou la taverne croisée plus tôt. Et puis. Tu entends cette voix rauque, et tout s’enchaîne rapidement. Tu sens ces mains qui t’agrippent et ça te donne immédiatement la nausée, ça te soulève le cœur. Tu entends les mots qui sont prononcés, les menaces qui sont proférées à ton égard et tu te mets à hurler, hurler à pleins poumons, de toutes tes forces, pire encore quand les boutons de la chemise que tu portes sautent sous la violence de leurs gestes plein d’envie … Tu hurles. Et pourtant, étrangement, personne ne vient.
Jillianne E. Kerberos
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Ian Azelhart
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Jeu 10 Jan - 14:21
bon, vu que je suis un caca ambulant qui a supprimé sa réponse en éditant de manière bulle, je vais écrire un résumé ce qu'il s'est passé.

Ian s'est réveillé, seul. Il a cherché Jillianne dans la maison mais il a vite compris qu'elle s'était enfuie avec son cheval. Alors il l'a cherché dans le village, mais rien.

Au bout d'un moment son canasson est revenu, et il a pu se rendre à Karanes, le plus proche de la où ils étaient.

Il l'a cherche dans tout le district et fini par l'entendre hurler.
Elle est en train de se faire agresser, alors il arrive, fous deux trois bonne patates aux autres débiles avant de la prendre par la main et de l'entrainer chez lui.

Il avait été méga inquiet, maintenant il est méga vénère qu'elle soit partie dans rien dire.

" - je suis un monstre à vos yeux? "

et voila :D
Ian Azelhart
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Jillianne E. Kerberos
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Jeu 10 Jan - 21:08
ϟ ft. ian.

Tu te sens maudite, Jillianne. Ça t’épuise, et pourtant, tu ne lâches pas, tu continues de hurler avec cet espoir, probablement vain, au fin fond de ton cœur. Tu t’en es sortie une fois. Tu as échappé au pire une fois. Est-ce que ça peut se faire une seconde fois ? Pourquoi … tant d’épreuves, en si peu de temps ? Tu as la brutale impression d’être seule au monde, encore, à nouveau. Et cette fois, il y a cette terrible pensée qui te traverse … cette fois, c’est uniquement ta faute. Ce monde n’est pas ce que tu as vu de lui jusqu’ici. Ce monde n’est pas rose. Il n’est pas doux, il n’est pas sucré. Ce monde est brutal. Acide. Brulant. Déchirant. Cruel. Pourtant pauvre idiote, tu trouves encore le moyen de te dire, un court instant, que les belles choses existent. Une pensée éphémère avant un hurlement supplémentaire. Avant de vaines supplications pour lesquelles tu n’obtiens comme réponses que des rires gras.

Est-ce que c’est comme ça, que tu vas finir ta vie ? Aux mains d’hommes ne t’inspirant que rage et dégoût …

Tes paupières se ferment. Tu es si fatiguée, tout à coup. Résignée. Et pourtant … tout s’est arrêté. Ce contact répugnant est rompu et durant une seconde tu te demandes si tu ne te serais pas simplement laissée mourir. Si tu n’avais pas juste lâcher prise jusqu’à t’enfermer dans un rêve, une illusion rassurante. Tu entends même sa voix … la sienne. Alors tu oses ouvrir les yeux. Et sa main vient prendre la tienne, et il t’emmène, il t’entraîne, comme ce soir-là. Tu restes si silencieuse. Perdue, partagée entre le désir d’y croire et la peur d’une brutale réalité. Tu fixes son dos. Tu sens avec une parfaite clarté la chaleur de ce manteau, sur tes épaules. Il est là …

Il te fait entrer, quelque part. Tu ne sais même pas où, tu suis docilement et lorsqu’il relâche ta main, tu cesses tout simplement d’avancer. Tu restes plantée, les épaules basses, les bras le long du corps. Ton regard fixé sur lui, la bouche entrouverte. Tu as envie de hurler. Ta gorge est douloureuse. Mais tu le laisses faire. Et ce qu’il te dit, tout ce qu’il te dit te bouleverse. Chacun de ses mots te retournes complètement. Tu comprends … et tu ne comprends pas, à la fois. Tu te sens coupable. Tu t’en veux terriblement. Tu aimerais t’excuser, mais au final, rien ne sort. Ça reste bloqué, là au fond de ta gorge et ça fait mal. Ça fait terriblement mal. Du coup, tu t’avances, quelques pas lents, timides, tu marches jusqu’à lui, encore tremblante. Il détourne les yeux et ta main se lève, tes doigts glissent sur sa mâchoire. Une caresse, une simple caresse silencieuse. Avant que la gifle ne finisse par claquer, sur sa joue. « Je ne veux plus jamais … vous entendre parler de … monstre lorsque cela vous concerne. Jamais, vous m’entendez ? » Tu as serré les poings, si fort. Et tu le fixes, si tristement, et si sévèrement à la fois. « Je ne voulais pas vous faire peur, ni vous causer le moindre souci. J’ai essayé d’être forte, de vivre par moi-même, sans avoir à demander le concours de qui que ce soit. Je comptais revenir au plus vite … j’ai simplement été retardée. » Et tu recules cette fois. Tu lui tournes le dos, tu croises les bras sur ta poitrine, une tentative de te rassurer, de faire cesser les tremblements de ton corps. « J’aurais été bien incapable de fuir votre présence sans me retourner … »
Jillianne E. Kerberos
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Ian Azelhart
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Ian Azelhart
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Ven 11 Jan - 0:21

Le prix de la liberté ★ Jillianne & Ian
(Music)

Tu sens qu’elle est là, devant toi. Tu la vois faire quelques pas. Tu bouillonnes, pourtant tu contiens. Même au moment où elle passe ses doigts sur ta joue. Tu la sens trembler, ça te calme d’un coup. Une descente vertigineuse.

Tu entends la claque avant de la sentir. Elle détruit l’ordre que tu tentais de mettre dans tes pensées pour agir avec raison. Elle chauffe sur ta joue. Tu n’as pas mal, c’est plus ton égo qui est blessé. Tu serres les poings, sans parvenir à bouger autre chose. Tu es choqué. Alors tu l’écoutes sans battre même un cil.
Elle t’a giflé juste pour ça ? Tu regardes dans le fond de ses yeux, elle est sévère ? avec toi ? C’est une blague ?

Alors que ça s’était calmé, tu boues à l’intérieur, ça se voit sur ton visage. Il est dur, tes sourcils sont froncés. Tu ne bouges pas. Tu l’écoutes.

Essayer d’être forte. Comptait revenir au plus vite.  Incapable de fuir.

« - Vous êtes stupide. »

Tu détailles son dos. Non. C’est bon. Tu contiendrais tes gestes, pas tes mots. Tu ne reconnais pas ta propre voix, elle est tellement emplie de colère…

« - Retardée ? Laissez-moi rire. Savez-vous ce qu’est la force ? Savez-vous comment c’est dehors ? vous ne savez pas de quoi vous êtes capable et de quoi est fait le monde extérieur et pourtant vous persistez dans votre stupidité, vous êtes bien une noble vivant dans son cocon hein… »


Tu souffles, pour essayer de te calmer, en vain.

« - Vous voulez prouver quoi ? Hein ?! Que vous soyez capable de mourir aussi facilement que le vent soulève une feuille ? C’est ça que vous voulez faire de votre vie ?»

Tu hurles, tu veux la faire réagir, parce que tu as l’impression qu’elle ne se rends pas compte de la gravité de ce qui aurait pu lui arriver.  Pourtant tu sais qu’il ne faut pas faire ça, que c’est contreproductif, que ça n’arrangera rien. Mais ça te fait du bien.

« - Une chose est sure, c’est que vous n’allez rien prouver si vous continuer dans cette voie. Je ne vais pas pouvoir vous suivre à chaque fois, je ne vais pas pouvoir vous sauver à chaque fois. »

Tes phalanges blanchissent tellement tes mains son crispées.

« - Et qu’on soit bien clair. Cette gifle, plus jamais. Je ne suis pas votre chien et je ne suis pas à votre service. »


Tu en avais horreur. Des gifles ainsi. Humiliantes. Tu n’en donnais jamais, alors pourquoi devrai-t-on t’en donner. Et puis tu te rends compte. C’est tout ce qu’elle pouvait faire, au final.

C’est étrange, tu as sorti tout comme ça, et tes idées se remettent en place, petit à petit. Tu te sens soulagé, en quelques sortes. Ta furie laisse place à de l’incompréhension. La fatigue te rattrape, le doute, les peurs que tu as eues aussi. Et finalement, tu la vois elle. Telle qu’elle est. Tremblotante. Avec tes propres vêtements sur le dos. Tu regrettes tes mots. Après tout, elle n’a plus rien. Et dans ce que tu viens de dire, tu te rends compte qu’elle n’a même pas la liberté de savoir.  Alors tu baisses le ton.

« - Qu’est ce qui vous a pris bon sang. Je ne comprends pas… Je vous aurais emmené sans problèmes ! Je vous aurais expliqué, je vous aurais protéger, vous n’auriez pas vécu et vu… ça… »

Sur la fin, ta voix tremble, beaucoup trop. Tout ton corps tremble. Tes yeux piquent inhabituellement, tout ton corps vibre. Tu baisses la tête, tu n’oses pas la toucher, alors que tu es juste derrière elle.

« - Bon sang… Je suis désolé, de ne pas être arrivé plus vite. »



Ian Azelhart
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Jillianne E. Kerberos
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Jillianne E. Kerberos
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Ven 11 Jan - 1:09
ϟ ft. ian.

Ça brule. Tes doigts, ta main. Tu sens l’effet, la brulure de cette gifle sur ta peau. Tout est mélangé. Plus rien ne semble avoir de sens, autant dans ta tête qu’au fin fond de ton cœur. Il t’a mise hors de toi, et ce n’était encore jamais arrivée. Jamais. Comme quoi, décidément, cet homme était capable de te faire ressentir bien des choses, des choses profondes, des choses intenses. Mais là, tu le sens, que tu l’as mis en colère. Par habitude, tu t’attendrais presque à ce qu’il vienne te la rendre, cette gifle. Mais quelle idée. Un monstre à tes yeux … Comment en était-il venu à penser une telle chose ? Pourquoi en arriver même à te dire, une chose pareille ? Les monstres, c’étaient ces personnes que tu fuyais. Le fait qu’il puisse s’assimiler à tout ça t’est tout bonnement insupportable. Il est si différent. Tellement à l’opposé de tout ça. Tu le refuses, c’est comme ça.

Mais c’est pas si simple.

Ses mots te transpercent. Ils sont subitement comme des dizaines de lames qui viennent poignarder ton corps, ton cœur. Tu baisses la tête, immobile. Tu es stupide. Oui. Sans doute. Ça, tu l’acceptes. Sans problème, même, c’est probablement une évidente vérité. Le reste en revanche c’est autre chose, et tu te mords l’intérieur de la joue, tu sers les dents de toutes tes forces comme pour encaisser, supporter. Une noble dans son cocon. Pourquoi avais-tu l’espoir … qu’il ait pu te voir différemment ? C’est ce que tu es, non ? Peux-tu vraiment reprocher à Ian de te lancer quelques vérités au visage ? Probablement pas. Et pourtant, ça te révolte. Autant que ça te blesse. Sa voix. Son ton. Il hurle. Et tu te sens frémir tout le long, terrorisée. Est-ce que ce serait toujours comme ça ? Ta vie était-elle vouée à être ce qu’elle avait pratiquement toujours été ? Ne serais-tu jamais réellement indépendante ? Incapable de faire face au monde, de le regarder en face, de rester droite. Tu n’étais donc … pas digne de confiance.

Un chien. Est-ce donc l’impression que tu donnais ? Est-ce que tu conduisais réellement comme il venait de le décrire ? Comme tout ce que tu méprisais. Toi qui pensais être différente de ce monde dont tu ne voulais plus … tu t’étais lourdement trompée, à première vue. Ça fait si mal.  Au point de t’en couper le souffle. Tu viens poser tes doigts sur ta bouche. Il s’est adoucit, tu l’as entendu. Alors tu souffles. « Avez-vous au moins une idée … de ce que je fuis, réellement, Ian ? » Tu tournes la tête vers lui. Tu pleurs. Tu pleurs en silence depuis qu’il a commencé à élever la voix sur toi. Ton visage est baigné de larmes et tu laisses retomber ta main le long de ton corps. « Ce cocon comme vous l’appelez. Ma prison. Celle où mon propre père à cru bon de me jeter par appât du gain. La cage d’un animal sauvage et … rempli de vice. Voilà quoi ressemble le cocon de la petite noble que je suis. » Tu t’éloignes de quelques pas, ton dos viens prendre appui contre la porte close. Tu veux pas sembler dire que tu as eu la pire vie qui soit parce que ce n’est probablement pas le cas. Tu ne prétends pas avoir le monopole du malheur, loin de là. « J’ai parfaitement compris, que la vie était difficile ici. J’ai compris vous savez … je ne minimiserais jamais tout ça. Mais je vous en prie, ne pensez pas de moi que je ne suis qu’une enfant capricieuse qui ne souhaite qu’échapper à quelques règles stupides. » Si seulement ce n’était que ça. Si seulement c’était aussi simple.

Tu relèves les yeux vers lui. Tu le fixes. Tu es blessée, et pourtant, tu as l’impression de ne pas lui en vouloir. Il a toujours ce même effet sur toi, même dans cet état, malgré la colère et la lueur de rage que tu peux lire dans ses yeux bleus. Tu ne ressens ni l’envie, ni le besoin de le fuir. Bien au contraire. « Je veux pouvoir vivre par moi-même. Je n’ai pas votre force, je le sais … mais je ne veux plus avoir besoin de qui que ce soit pour faire des choses aussi simples que se rendre sur un marché. Je ne veux plus être un objet, un petit animal que l’ont retiens par une laisse. » Et de nouveau, tu te mets à fixer le sol. Tu ne sais même pas où tu es, là maintenant. Ça ne t’inquiète pas outre mesure pour le moment, à vrai dire. « La prochaine fois … je leur ferais la peau moi-même à ces brutes. »
Jillianne E. Kerberos
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Ian Azelhart
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Ian Azelhart
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Ven 11 Jan - 1:50

Le prix de la liberté ★ Jillianne & Ian
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Elle te brise le cœur. La voir comme ça... Les yeux baignés de larmes, le visage bouffi de pleurs insonores. Et c’est à cause de toi Ian. Entièrement. Parce que t’es pas capable de te contrôler, de contrôler cette colère, cette rancune que tu peux avoir contre les murs entiers. Fallait que tu lui gueules dessus hein.

Non, tu ne savais pas vraiment ce qu’elle fuyait, juste une idée vague d’assemblage de données qu’elle avait pu te donner, et les idées que tu t’étais faite en la voyant.

A peine a-t-elle fini de parler que… tu ne peux pas t’en empêcher. Tu avances vers elle, et tu la serres contre toi, doucement, la tirant de son appui contre le mur. Toute la fureur que tu avais pu ressentir quelques secondes plus tôt c’était envolée, même si tu lui en voulais encore. Tes mains restent humbles dans son dos. Mais tu avais besoin de la sentir contre toi, un instant. Juste un instant. Ainsi, tu voulais la réconforter, comme tu pouvais, maladroitement, il faut bien l'avouer.

« - Effectivement, je ne sais pas ce que vous avez vécu, je ne le saurais jamais. Mais je comprendre ce désir de liberté, croyez-moi. Je ne vous vois pas comme une petite noble dérisoire, non pas du tout. Mes mots ont été au-delà de ma pensée et je vous en présente mes excuses. »

Tu te retires de cette étreinte en faisant un pas en arrière, pour venir la regarder dans les yeux. Tes propos sont sincères.

« - Leçon numéro 3 : on ne se jette pas dans le bassin où on a plus pied avant d’apprendre à nager. Vouloir découvrir, faire par soit même… Il faut apprendre à le faire. Normalement, les enfants commencent à apprendre avec leurs parents au plus jeune âge, puis ils vont chercher du pain seuls, puis ils partent se balader, ils grandissent et peuvent se débrouiller par la suite. C’est pareil avec vous, je pense, en grande partie. J’ai agi comme une mère poule, je crois bien. »

Tu oses un petit rire.

« - Je vous l’ai déjà dit, vous n’êtes pas un animal, ni un objet. Vous avez seulement besoin d’apprendre. Par exemple tenez. Il va falloir que vous parliez un peu moins… votre langage est assez soutenu, trop pour vous mêler à la foule du peuple. Vous êtes facilement reconnaissable déjà dans votre gestuelle, alors si des personnes malintentionnées s’aperçoivent et confirment que vous êtes une noble… ils vont vouloir… abuser de vous, ou vous ramener de là ou vous venez. »

Tu baisses un peu la tête.

« - Mais ne vous inquiétez pas. Je vais vous apprendre à vous battre. Ça prendra peut-être un peu plus de temps que d’apprendre à vivre, mais vous y arriverez. En tout cas, si c’est toujours votre envie… »

Tu regardes et désignes l’appartement,

« - Bienvenue dans votre nouveau chez vous. »




Ian Azelhart
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Jillianne E. Kerberos
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Ven 11 Jan - 2:47
ϟ ft. ian.

Tu aimerais sans doute être capable de dire les choses clairement. De tout déballer, tout détailler, de dire ce que tu as vécu, ce que tu as vu, de donner les raisons, toutes les vraies raisons de ta fuite. Le pourquoi du comment, toi, petite poupée dont on a toujours tant pris soin, tu as décidé de tout laisser derrière toi pour changer d’existence. Tu devrais aussi les détails, ce qui te concerne. L’avis de recherche. Tout avouer. Tu devrais … mais tu n’y parviens pas. Pas encore, du moins. C’est difficile d’admettre, difficile de revenir dessus. Les détails sont gênants. Dérangeants, sans doute. Les mots ne viennent pas. Et ça, pour l’instant, tu n’y peux rien. Cependant, tu t’ouvres. Peu à peu. Tu étais si secrète le jour où t’avais trouvée. Tu avais même hésité à lui donner ton prénom, rien que ton prénom, c’est dire. Et pourtant, en y repensant, tu avais quand même révélé une bonne partie de ton histoire depuis. En seulement deux jours, à peine, oui. Il t’inspirait la confiance. C’était plus fort que tout le reste. Ton corps entier réagissait à lui de façon positive. Il acceptait ses mains, sa peau contre la tienne, ses baisers aussi … il acceptait, et il redemandait même toujours davantage.

Alors forcément, tu ne dis rien lorsqu’il s’approche et qu’il t’attire à lui. Tu n’as pas envie de lutter contre lui. Tu ne veux pas le repousser, tu veux tout le contraire. Ses mains dans ton dos sont apaisantes et rassurantes. Étrange, n’est-ce pas, quand sait qu’il venait de passer plusieurs minutes de te hurler dessus et à te lancer des mots acérés. Il s’excuse d’ailleurs. Puis s’éloigne à nouveau, et tu te contentes de lever les yeux pour capter son regard. « Peut-être … »< Il avait agi de façon relativement protectrice, oui. Peut-être même un peu possessive. Tout le monde avait toujours agi de manière possessive avec toi, comme si tu n’étais qu’un jouet que l’on pouvait balader, sans que tu n’ais ton avis à donner. Cependant, c’était différent. « Mais vous me donnez l’impression d’être … importante. » D’avoir de la valeur, une valeur humaine, pas celle d’une somme d’argent, d’un service ou d’un objet. Une place. Une vraie place. Il était si particulier, oui. Et tu ne comprenais toujours pas. « J’ignore pourquoi … Ian vous venez de passer des heures à ma recherche alors que je ne suis rien, pour vous. Rien qu’une inconnue que vous avez délogée de la boue. » Ça te paraissait irréaliste. Tout simplement. Tu n’avais jamais rencontré un homme comme lui. Il n’avait rien de repoussant, son regard n’avait rien d’envieux et même lorsqu’il semblait l’être légèrement, tu n’y voyais rien de mauvais, bien au contraire. « Peu importe le temps. J’écouterais. C’est promis. Alors apprenez moi… »

Il te désigne l’endroit. Et tu comprends que c’est chez lui. L’autre maison était celle de sa grand-mère, il te l’avait dit. Tu observes donc l’endroit, un court instant, reportant ton attention sur lui. Et ta main revient sur sa joue, tes doigts effleurent cette joue que tu as frappée. Tu grimaces légèrement, même si tu doutes totalement de lui avoir fait mal. Il est plus fort que toi. Néanmoins, tu viens déposer un baiser léger sur la peau très légèrement rougie. « Je n’aurais pas du … vous avez été si bon. Si généreux. Patient, aussi. Pardonnez-moi. »
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Mar 15 Jan - 15:48

Le prix de la liberté ★ Jillianne & Ian
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Elle dépose un baiser. C’est simple, et pourtant il t’éclectrise. Tu sens ses lèvres, douces, contre l’endroit frappé. Elle ne t’avait pas fait mal, certes, mais, tu sentais quand même ton pouls battre. Tu devais être un peu rouge. Ça devait se voir, car elle avait grimacé. Elle te met du baume au cœur, tellement que tu n’as plus l’impression de te connaitre toi-même. Tu avais l’habitude d’être distant avec les gens, du moins, ceux que tu ne connaissais pas, mais aussi les collègues, les supérieurs, et les nobles. Et là, rien que la regarder, ses yeux d’azur, ses lèvres pulpeuses, et ton cœur se mettait à battre follement. Tu savoures son contact.

« La dernière fois, vous m’avez demandé si j’aiderais une autre femme de la même façon que je vous ai aidé. Ma réponse a changé. »

Tu pris le temps de choisir tes mots, sans réellement vouloir mettre un suspense. Tes yeux clairs cherchent les siens.

« Non, je ne ferais pas ça avec une autre femme, ni avec personne d’autre. Vous n’êtes pas une inconnue délogée de la boue, comme vous le dites. Enfin, sur le papier si parce que nous nous connaissons que très peu mais… je vous fais confiance. Je ne sais pas pourquoi, je ne peux pas vous donner cette réponse… je ne veux pas que vous ayez simplement l’impression d’être importante. Vous êtes devenue vraiment importante pour moi, à mes yeux. Je ne le comprends pas moi-même, c’est ainsi, c’est tout… »

Tu portes toi-même une main sur ta joue, mais tu secoues la tête doucement.

« Ne recommencez pas, et je vous pardonnerais. »

A vrai dire, tu ne voulais plus en parler. Tout le monde fait des erreurs. Tu cries, elle te frappe, logique. Enfin, même si tu savais que ce n’était pas tout à fait ça. BREF.

Il y a un silence. Tu ne sais pas par où commencer. Tu n’avais jamais dû éduquer - en quelque sorte, quelqu’un. Tu n’avais jamais eu d’enfants, ni d’animaux, tu n’avais jamais eu ce besoin presque obsessionnel d’aider quelqu’un à se débrouiller. Et puis, tu n’avais jamais vécu avec une femme, et encore moins une noble. Alors t’étais paumé, un peu.

Qu’est-ce que tu aurais aimé qu’on te dise… ?

Présenter les lieux. Oui, ça serait un bon début. Sûrement. Peut-être.

« A l’étage, sur la mezzanine, il y a une chambre, ainsi qu’une salle d’eau. C’est un peu petit, mais bon, on devrait pouvoir tenir tous les deux. Je vous laisse la chambre. Je déplacerais mes affaires dans un autre meuble, en bas. Vous aurez la commode pour vous. »

En parlant, tu avais désigné l’escalier, et l’étage - que tu appréciais particulièrement. C’est d’ailleurs pour cette mezzanine que tu avais pris cet appartement, duplex, un poil au-dessus de tes moyens. C’est sans doute pour ça que tu n’as jamais voulu acheter des babioles, ou des tableaux pour décorer.  
Tu te diriges vers le canapé, juste devant la cheminée éteinte.

« Venez-vous assoir, nous allons devoir discuter un peu. Il faut mettre des règles dans un maison, surtout quand on vit avec … quelqu’un du sexe opposé. Je suppose aussi que, nous allons devoir sortir tout à l’heure, ou demain. Vous ne pouvez pas garder ces vêtements tous les jours, et nous allons bien vite tomber à court de pantalons »




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Jillianne E. Kerberos
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Mar 15 Jan - 17:44
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Tu t’en veux, évidemment. Mais tu te rends compte que tu passes d’un extrême à l’autre bien rapidement, depuis que tu l’as rencontré, en sa présence surtout. Les émotions défilent. Les sentiments s’enchaînent. Ton cœur s’emballe, pour oui, pour un non. Tu n’as jamais été fille cruelle … pas comme certaine des jeunes filles nobles que tu as pu côtoyer. Tu n’as jamais eu vocation à devenir une garce. Tu n’as jamais pu te résoudre à être méchante, un tant soit peu. Cette réaction, cette gifle, c’est parti tout seul et c’est encore une conséquence de tout ça, de tout ce qui te passe par la tête et par le cœur en ce moment. Ce mélange, ce cocktail détonnant de sensations et d’émotions.

Il te bouleverse d’une certaine façon. Chacun de ses gestes, chacun de ses mots à sur toi un effet si dévastateur … et pourtant, c’est loin d’être négatif ou douloureux, c’est même l’inverse en réalité. Tu es importante. Est-ce qu’il sait au moins à quel point l’entendre dire une chose pareille te rassures, te touches ? Probablement pas. Tu te contiens, mais tu pourrais facilement revenir te blottir contre lui, parce que les gestes sont sans doute la seule manière possible et imaginable d’exprimer tout ce que tu ressens, a ce moment bien précis. Tu te sens unique … si chanceuse, si reconnaissante. Tu en oublies le reste. Sina. Ton mari. Tout. Tu ne vois plus que lui, son regard, ses yeux et tu n’entends plus que sa voix.

Un silence retombe. Il n’est pas si gênant … tu prends le temps d’observer les alentours. Tu balades ton regard, tes yeux s’arrêtent à droite, puis à gauche, tu essaies de t’imprégner de ce que tu vois de l’endroit. Tu ne t’y sens pas mal à l’aise, ça te change, c’est clair, mais tu n’as pas cette sensation étouffante, celle que tu supportais là-bas. « Votre chambre … » Tu tiques. Il parle de déplacer ses affaires. Tu as subitement conscience de bousculer sa vie, ses habitudes. « Je… Ne bousculez pas votre chez vous pour moi. Et puis, où est-ce que vous allez dormir ? » Ailleurs. Oui. Mais où ? Tes yeux parcourent la pièce dans laquelle tu te trouves, croisent le fauteuil, le canapé dans lequel il t’invite à t’asseoir. Ici, probablement. Un léger soupire quitte tes lèvres et tu le rejoins sans un mot de plus, pour t’asseoir dans le fameux canapé. Encore une fois, tu l’écoutes avec attention avant de baisser les yeux sur ta tenue … « C’est vrai … je vous ai emprunté des vêtements ce matin. » Tu passes tes doigts sur la chemise blanche que tu portes, quelques boutons avaient sauter à cause des hommes infectes. Au moins, tu savais remettre des boutons. Tu avais appris ça. Des bases de couture. « Je n’ai rien pris de … de là où j’habitais avant. J’ai tout laissé en arrière. » En clair, tu n’avais pas réfléchi à ça du tout. Tu t’étais simplement dit que tu ne voulais plus rien de cet homme, ou de tes parents, eux aussi, tu voulais les laisser derrière toi. « Mais n’ayez crainte, je me plierais à ces règles sans problème, c’est une promesse. »
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Mer 16 Jan - 14:24

Le prix de la liberté ★ Jillianne & Ian
(Music)



Tu secoues la tête alors qu’elle te contredit. Tu avais l’intention de lui laisser ta chambre et une armoire, et qu’elle le veuille ou non il en sera ainsi. Tu tapotes le canapé une nouvelle fois à sa question.

« - Il est plus confortable qu’il n’en a l’air. »

Tu serais presque tenté de faire un clin d’œil. Lors de tes longues nuits d’insomnies, tu avais pu le tester.

Elle n’avait rien pris de chez elle. Tu ne savais pas si c’était de l’inconscience pure ou justement un acte de bravoure, en quelques sortes. Le fait était que là, elle n’avait littéralement plus rien.
L’argent que tu pouvais avoir ne posait pas de problème en soit, tu en avais un peu de côté, mais tu n’avais absolument aucune idée du coût d’une personne en plus. Oui bon arrête de penser en mode « j’ai un animal de compagnie ». Mais c’était vrai, comment une personne normalement constituée vivait, de quoi avait-elle besoin ? Une femme qui plus est. Tu avais une image précise de tous les produits de beauté, toutes les tenues, et les petits plus… combien tout cela pouvait coûter ?

« - Vous n’avez pas forcément à y plier, mais… en fait, je n’aime pas tellement cette formulation. Nous devons les faire ensemble. Si quelque chose ne vous convient pas, on en discute et on trouve un arrangement. »

Tu lui souris, puis tu détournes un peu. Tu n’avais pas vraiment fait attention à l’état de sa (ta) chemise. Tes joues s’empourprent. Tu te lèves, sans un mot, monte les marches quatre à quatres, et tu vas prendre un espèce de pull marron – un de tes préférés de par sa douceur. Puis tu redescends pour le lui tendre.

« - Tenez. »

Tu te rassois bien au fond, un bras sur l’accoudoir. Tu croises les jambes.

« - Déjà, bon vous n’avez pas encore vu mais. Il n’y a pas de rideau ou de porte au niveau de la salle de bain, il va falloir qu’on achète un rideau ou quelque chose comme ça… Et aussi il faudrait en prendre un pour délimiter l’escalier de votre chambre. Bien sûr, vous vivez ici aussi, donc si vous voulez décorer comme bon vous semble… allez-y. Y’a pas de soucis pour moi. Par contre !  Je tiens à mettre un point d’honneur sur… la propreté. Non je ne dis pas que vous êtes sale, au contraire mais… Je fais souvent le ménage. »

Très souvent en réalité. Trop souvent.

« - Finalement après réflexion, je n’ai pas de règles particulières, du moins pas en tête pour l’instant. »

Tu te gratte vaguement le menton, tu réfléchissais, mais rien ne te venait. A vrai dire, tu pensais surtout à ce que ta grand-mère aurait fait à ta place. Tu lui enverrais une lettre bientôt, pour lui demander. On ne sait jamais.

« - Et vous ? Avez-vous des questions, envies, choses que vous détestez ? Peut-être…. Devrions-nous nous tutoyer… »

C’était une question. Tu aimerais bien, en réalité.




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Jillianne E. Kerberos
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Confortable. Oui. Probable. A vrai dire, tu n’en doutes pas une seconde, bien au contraire. Mais forcément, tu te sens finalement bien mal à l’aise à l’idée de t’immiscer dans la vie de cet homme que tu connaissais bien peu, quand on y pensait. Alors, oui. Il y avait ces mots, il y avait ces gestes, ces étreintes, ces moments qui ne manquaient certainement pas d’intensité. Tu ne doutais pas de lui, ni de son honnêteté lorsqu’il te disait que tu étais importante, à ses yeux. Cependant, plus tu y pensais, plus tu trouvais injuste en quelques sortes qu’il se sente obligé de s’occuper de toi. Tu lui devais déjà énormément. Il t’avait sauvé la vie. Deux fois. Ce n’était pas rien. Et puis. Il y avait autre chose … quelque chose qui avait son importance. Plus il parlait. Plus il devenait sérieux, et plus tu prenais peur. Une peur panique qui t’envahissait, peu à peu, qui montait, montait, petit à petit.

Tu souffles un grand coup, lorsqu’il s’absente un instant, tu t’es mise à te ronger les ongles, et lorsqu’il te tend ce pull, tu ne fais que le garder contre toi, entre tes bras, comme une peluche, quelque chose de rassurant que tu presses contre ta poitrine pour y chercher un peu de réconfort et d’apaisement. Tes yeux se reposes sur Ian … « D’accord. » C’est tout ce que tu trouves à répondre. Ça fait beaucoup d’informations, ces histoires de rideaux, de décorations, et de ménage. Un point d’honneur celui-ci visiblement. Un point que tu notes dans un coin de ton esprit. Heureusement, tu as toujours été une jeune femme relativement soigneuse, tu n’as jamais attendu les domestiques pour ranger tes affaires ou débarrasser ce qui devait l’être. Toujours en l’absence de ton mari, évidemment, il aurait hurlé de te voir faire ce genre de choses. Bien sûr, tu n’es sans doute pas aussi à cheval qu’il semble l’être, mais tu ferais des efforts, ce serait sans doute suffisant. « Ian, je n’ai … On peut se tutoyer, oui. Si vous préférez, ça ne me dérange pas le moins du monde. » Bon, tu risquais de revenir au vouvoiement de temps en temps, parce que, le tutoiement était rare chez les nobles. Tu continuais de vouvoyer celui qui pourtant était aux yeux de la loi ton mari, par exemple. Mais tu savais que tu devais devenir plus familière dans ta façon de t’adresser aux autres, et ça en faisait parti alors, là encore, tu ferais l’effort. « Je ne compte pas m’imposer … Je veux dire par là que, je me fiche bien de la couleur ou même de l’absence de ce rideau. Vous n’avez pas à changer vos habitudes, ou votre façon de vivre pour moi, je … je m’en voudrais énormément. » En fait. Si tu avais en effet envie de rester, c’était aussi pour continuer à profiter de sa présence et de sa personnalité, de tout ce qui t’avais touché. Tu ne voulais pas qu’il change, tu ne te sentirais pas à l’aise, si ça devait arriver. Tu te lèves, quittant le confort du canapé pour faire quelques pas dans la pièce avant de te tourner de nouveau vers lui. « Moins vous vous adaptez à moi, et plus je me sentirais à l’aise. C’est à moi, de m’adapter, et de faire avec. Même si, d’accord, un rideau ne sera sans doute pas de refus pour cette salle de bain pour des raisons … enfin, vous comprenez. » Tu soupires légèrement, avant d’enfiler, enfin, ce pull que tu tenais encore tout contre toi. « Votre lit n’a pas à devenir le mien, en fait … je préfère me dire que je me couche dans votre lit, à vous, c’est juste plus … rassurant. » Tu marques une pause. « Ton lit … plutôt. »
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Jeu 17 Jan - 0:53

Le prix de la liberté ★ Jillianne & Ian
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A vrai dire, ça te fait plaisir qu’elle accepte le tutoiement, mais ton entrain retombe un peu quand elle continue de parler avec ce « vous ». Tu ne le en voulais pas, pas le moins du monde. Tu pouvais comprendre que c’était difficile de changer des habitudes.

Tu la trouve tellement belle, à juste faire ces quelques pas, à enfiler ton pull. Tu la suis du regard alors qu’elle parle, tu peines à retenir un rire en voyant ses cheveux en l’air, en bataille. Tu comprends ce qu’elle veut dire en un sens, même ça ne t’enchante pas vraiment. Tu voulais qu’elle soit le mieux possible, mais inutile d’insister, ça aurait l’effet inverse. Et puis, elle aurait tout le loisir de changer d’avis.

Tu coches mentalement – rideaux – vêtements– savon au parfum floral. Petit cadeau que tu avais prévu à l’improviste. En réalité, tu avais prévu beaucoup plus mais, ça n’était pas le moment d’en parler. Tu te râcles la gorge, tentant de refouler un petit sourire.

Et puis ça claque dans l’air. D’un coup. Il sonne inhabituel, indécent. Ce « Ton lit. » Et ça te plait, terriblement de rompre cette barrière même si ça te surprend. C’est comme si grâce à un mot, un voile infime c’était levé. Tu ne saurais l’expliquer raisonnablement. Pourtant, mis à part tes yeux qui sont venus se plonger dans les siens, rien ne peut montrer ta surprise.

« - D’accord. »

Il s’échappe de tes lèvres, presque comme un murmure. Tu aurais voulu la taquiner, mais… rien ne te vint en tête. Tu soupires.
Tu te lèves lentement, lisse rapidement tes vêtements légèrement froissés par ton assise et tu viens devant elle.

Tu avais besoin de ta dose. C’est comme les drogués qui ne savent pas vraiment ce qu’ils s’injectent. Ils savent qu’ils en ont besoin, c’est tout. Et ta drogue, c’était elle, son contact.
D’une main, tu viens recoiffer délicatement quelques cheveux de sa frange qui partait dans tous les sens à cause de l’électricité statique causé par le pull, et un petit sourire taquin s’attarde sur tes lèvres. Cette tête qu’elle avait… Pourtant tu t’écartes un peu, en posant les mains sur ta veste et ta chemise pour bien s’assurer que tu avais ton portefeuille.

« - Bon et bien… Allons y. Acheter tout ça. On n’a pas beaucoup de temps avant que certaines échoppes ne ferment et nous n’avons pas grand-chose pour le repas de ce soir. Tu… déjeunes quoi, le matin ? »

Ahaha en fait, c’est plus compliqué que ce que tu ne croyais. D’habitude tu n’avais pas ce genre de problème. Dans sa bouche ça sonnait tellement bien, alors que dans la tienne, tu voyais ça comme de l’irrespect. Ce que tu ne voulais bien évidemment pas.
Doucement, tu viens te saisir de sa main, et tu l’entraine avec toi dans l’escalier de l’entrée, puis dans la rue.



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Jeu 17 Jan - 8:37
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Tu as accepté ce tutoiement et pourtant … pourtant, tu te rends que tu as continué avec ce « vous » tout le long de ton petit discours. Pas simple. Vraiment pas simple. Cependant, tu places quand même ces quelques mots, le seul et unique « tu » qui sort de ta bouche, histoire aussi de prouver que tu as compris et que tu fais et feras cet effort. Tu ne sais même pas si tu es claire dans tes propos… le fait est que tu te refuses à chambouler sa vie. Tu as fui ce que tu avais, et actuellement, tu n’as plus rien. Ça fait de toi une pauvre fille errante qui oui, à très probablement besoin qu’on lui prenne la main, parce qu’elle ne sait pas faire seule. Tu as l’impression d’être une enfant, et ça a quelque chose de particulièrement désagréable. Tu aimerais que les choses soient simples, parce que, tout a toujours été simple, mais pas au prix de t’imposer, pas au prix de causer autant de soucis à cet homme. Tu étais si reconnaissante. Et ce sentiment était relativement nouveau, pour toi. Personne n’avait jamais été aussi désintéressé avec toi, personne n’avait jamais rien fait sans attendre quelque chose en retour. Un service, une somme d’argent, il ne fallait pas croire que tes domestiques étaient dévoués, si tu avais manqué un mois de paye, ils auraient probablement tous désertés la maison. En revanche, il te suffisait de poser les yeux sur Ian pour comprendre qu’il était loin d’être ainsi. La preuve, tu avais déjà fait bon nombre de bêtises et d’erreurs, et il était toujours là, il maintenait cette invitation, il poussait même la chose jusqu’au point de t’offrir la possibilité d’adapter sa propre maison à tes goûts, tes besoins, tes envies, choses dont ne voulait pas. Non pas par caprice, mais … pour quelque chose que tu avais finalement du mal à comprendre toi-même. Disons que tu aimais ce que tu pouvais ressentir lorsqu’il était là. Tu aimais cette odeur, son odeur, lorsqu’elle te collait à la peau. Porter ses vêtements avait un effet réconfortant. Tu ne voulais pas que ça change, ou alors un minimum, pour le moment.

A ta grande surprise, il ne dit rien, ou presque. Un mot, un seul. Pas de discussion, pas d’argumentation. Il accepte tout ce que tu viens de lui dire, et tu soupires tout doucement, soulagée, tandis qu’il s’approche de toi à nouveau, qu’il ronge cette distance que tu avais toi-même installée. Ses doigts passent dans tes cheveux, très délicatement, il semble replacer tes cheveux, ta frange, tu avais dû les laisser en bataille après avoir enfiler le pull, sans doute. Tu captes ce sourire, et il te fait sourire. Il est en train de se moquer, de taquiner, non ? Cependant, pour le moment, tu ne dis rien, pas un mot, tu le laisses faire tout simplement, et puis tu l’écoutes à nouveau. « Maintenant … ? » Bon, d’accord, tu ne t’y attendais pas, pas aussi vite, pas ce soir, il te surprend, mais ça ne t’empêche pas de te laisser entraîner, docilement jusqu’à la rue. Tu réfléchis un instant, tout en fixant ta petite main dans la sienne. C’est fou, comme tu pouvais aimer qu’il te touche. Comme son contact t’étais agréable. Comme ta peau, ton corps entier même, pouvait réagir lorsqu’il posait ne serait-ce qu’un doigt sur toi. Tu presses, légèrement, sans doute pour profiter un peu plus de ce contact. « Mh. Un chocolat chaud, une tartine a la confiture, un fruit pressé, et parfois de la brioche toute fraîche par gourmandise. » … D’accord, c’était beaucoup, beaucoup trop. « Mais un café et une tartine grillée feront l’affaire vous s-- … tu sais. » Tu te demandes même si c’est pas encore trop, tiens. Faut pas t’en vouloir, cependant, tu es habituée comme ça, à te lever, à t’asseoir à une table pleine de nourriture et à te servir pour manger à ta faim. Tu n’as même pas la moindre idée de ce que les gens peuvent manger le matin, ou même manger tout court au sein du mur Rose. « Qu’est-ce que tu manges, toi ? Je m’adapterais, tu sais, ce n’est guère très important. » Décidément, ça n’allait pas être simple. En plus, tu avais la sensation désagréable d’être une espèce de poids, maintenant. Il était hors de question qu’il en soit ainsi, tu avais décidé de changer de vie, après tout. « Est-ce que je pourrais t’aider à cuisiner, ce soir ? »
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Jeu 17 Jan - 22:53

Le prix de la liberté ★ Jillianne & Ian
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Vous faites quelques pas dans la rue qui se vide peu à peu et sans réellement le vouloir. Tu es sur tes gardes. Tu guettes un son, un regard de travers, n’importe quoi. Le fait est que tu te fondais bien dans le peuple, mais pas Jillianne, avec ses cheveux roses pétants ainsi que sa tenue qui ne lui allait à peine.
Tu lui souris quand elle te parle. Tu aurais pensé à des choses plus… exagérées.

« - Je bois seulement du café le matin, et parfois je vais chercher des viennoiseries dans la boutique de ma grand-mère. Nous prendrons de la brioche en revenant. Vous verrez, c’est la meilleure. »


Oui, tu faisais clairement de la pub. Mais tu te rendis compte que tu ne l’avais pas tutoyé. Une main monte pour cacher ta bouche. Oops.

« - Tu verras... C’est moins simple que ce que je pensais haha. »

Un rire passe tes lèvres. Et elle parle, elle te demande si elle pourrait t’aider. Affreusement mignonne.

« - J’y compte bien ! Je ne vais pas tout faire tout seul ! »

Encore une fois, tu rigoles. T’es comme un poisson dans l’eau, à marcher comme ça à la fraiche, main dans la main avec Jillianne… C’était idyllique, pour toi du moins, et il faut bien dire que tu espérais la même chose de son côté. Tu caresses doucement sa main de ton pouce.

« - Donc, est-ce que tu as une envie particulière concernant les vêtements ? Des pantalons, jupes… Et puis… il faudrait aussi quelques… »

Pourquoi tes joues deviennent pourpres, Ian ? Tu as déjà vu des sous-vêtements de femme, même de très près. Mais c’est surtout les imaginer sur Jillianne qui te fait cet effet. Tu te racles là gorge en détournant le regard. Bravo Ian, tu l'as déjà vu nue, j'te rappelle.

« - Mais d’abord… allons par là. »

Tu pointes du doigt un échoppe, qui vend des sortes de capes à capuches. Elles sont de la même matière que vos capes de militaires quand tu passes ta main dessus. Oui, ça serait bien, ça la protègerait du froid et des regard indiscrets. Tes yeux restent accrochés à celle qui est marron foncé, un peu longue, plus douce néanmoins. Tu demandes le prix, elle n’était pas très chère. Un fois payée, tu la glisses sur les épaules de la jeune demoiselle que tu protèges, tu l’ajustes.

« - Parfaite. »

Tu ne savais pas réellement si tu parlais de la cape ou de la femme debout devant toi.



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Ven 18 Jan - 15:31
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Tu te sens plus sereine. Sa main dans la tienne, tu ne crains pas de retourner dans la rue comme ça aurait pu être le cas si tu étais ressorti toute seule. A vrai dire, tu ne songes même pas à être prudente, tu ignores même ce qui peut bien se passer autour de toi, tu n’accordes même pas d’importance aux visages que tu croises, chose que tu avais tendance à faire durant ces jours de solitude, après ta fuite. Tu te contentes de ce contact, de ces sourires, de ces échanges, de cette discussion si simple et pourtant, si rafraîchissante, pour toi. « Alors le café m’ira très bien … surtout avec la brioche. » Il t’a vouvoyé. Il se corrige aussitôt et toi, ça te fait rire. Au moins, tu n’es pas la seule à avoir du mal avec ce changement récent, c’est rassurant. Vous serez deux à faire la confusion pendant un petit temps.

« J’ai déjà cuisiné, quand j’étais chez mes parents. Il y avait cette servante qui me laissait faire, avec elle, parfois … » Un sourire passe sur tes lèvres. Quand tu y pensais, tu n’avais pas de bons souvenirs avec tes parents, mais tu en avais, lorsque tu vivais chez eux. Surtout avec les domestiques, en réalité, les servantes qui s’occupaient de toi, et de la maison. Certaines sont restées dans ton cœur, simplement parce qu’elles sont à l’origine de souvenirs, tantôt doux, tantôt drôles, tantôt heureux. Si ces femmes t’avaient élevée, tu aurais été bien plus heureuse, et surtout, tu es pratiquement persuadée que ta vie aurait été plus remplie, plus enrichissante. Tu soupires légèrement, ton regard s’était perdu dans le vague un instant et tu relèves la tête avant de hausser les épaules. Tu poses un doigt sur tes lèvres, tu réfléchis un petit instant. « J’ai toujours été habituée à porter des robes, mon père refusait catégoriquement les pantalons. » Il t’avait sorti ce discours dénué de sens, avançant qu’une femme en pantalon perdait tout intérêt. Evidemment, tu l’avais écoutée. Tu t’étais habituée à tes robes, des robes parfois bien trop lourdes et trop inconfortables à ton goût, surtout quand elles t’obligeaient à porter un corset. « Alors des pantalons … quoi qu’une robe de nuit ne serait pas de refus, je ne sais pas trop. J’aimais bien, celle que j’ai dû jeter, c’est vraiment dommage… » Tu laisses retomber ta main le long de ton corps avant de lui sourire. Tu as capté cette hésitation, alors tu fronces légèrement les sourcils. « Quelques sous-vêtements, c’est ce que tu voulais dire ? Ah. Oui, en effet … » Ça commençait à faire beaucoup, d’ailleurs. Tu n’avais pas spécialement envie qu’il se ruine pour te refaire une garde-robe, le hic, c’est que tu n’avais pas trop le choix, au moins pour quelques pièces. Parce que oui, il fallait bien que tu puisses te couvrir, et non, tu n’allais pas passer ton temps à lui voler ses chemises, même si tu les appréciais beaucoup.

Il t’entraîne vers une première boutique, tu observes un instant les capes, les manteaux, distraitement, jusqu’à ce qu’il vienne poser cette cape longue sur tes épaules et tes cheveux. Tu observes le tissu un instant, tournant une fois sur toi-même, sans doute une vieille habitude. « C’est vrai qu’elle est vraiment belle ! » Un sourire. Tu l’aimes. Tu pourras sortir avec ça sur le dos, elle cache ton visage, ta silhouette, tes cheveux. Et puis, elle tient chaud. Alors tu te penches en avant et tu viens déposer un baiser rapide sur sa joue. « Merci, je l’aime énormément. » Et c’était réellement sincère.
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Sam 19 Jan - 21:27

Le prix de la liberté ★ Jillianne & Ian
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Petit à petit, tu étais de moins en moins sur tes gardes. Tu la voyais elle, arborer ce splendide sourire, et c’est tout ce que tu souhaitais.

Parce que, même si tu exécrais les nobles et leur manière de vivre, ce petit bout de femme avait retourner tous les préjugés que tu pouvais avoir. Certes, leurs problèmes n’étaient pas ceux du bas peuple, mais ils devaient avoir aussi leur lot quotidien de mésaventures. Mais bon, tu savais qu’au fond tu aurais toujours ce petit tic qui faisait que tu ne serais pas forcément à l’aise en leur compagnie.

Mais avec Jillianne, c’était différent. Plus elle souriait, plus tu en étais satisfait et heureux. Oui heureux, ce mot fort. Car c’était véritablement ce que tu pouvais ressentir. Vous étiez dans votre cocon, alors que vous vous dirigiez dans une autre boutique qui regroupait beaucoup plus de choses, des vêtements, mais aussi des produits de beauté.

Tu avais été incroyablement immature de réagir au mot sous-vêtements. Elle n’en avait eu que faire, et avait juste acquiescer.  

« - Choisis ce qui te plait. Prends de quoi tenir pour quelques jours, nous reviendrons quand j’aurais eu ma paie, pour te faire une garde-robe convenable. Je pourrais toujours te prêter des tee-shirts et des pulls en attendant... Mais je crains ne pas avoir de soutiens gorge à ta taille en réserve. »


Oui, tu avais voulu être taquin. Oui, c’était probablement un échec. Si bien que tu avais toi-même baisser le ton de ta voix pour qu’elle seule entende.
Il aurait été fâcheux qu’on te prenne pour un pervers, surtout dans ce rayon…

Le temps qu’elle choisisse ce qui lui conviendrait, et tu t’étais dirigé vers un autre rayon, toujours en la regardant du coin de l’œil. Elle aurait besoin d’une brosse à cheveux, une vraie. Pas l’espèce de peigne délabré que tu trainais – et adorais, parce qu’il était beau, même après les années. Tu la prends avant de regarder autour de toi.   De quoi aurait-elle besoin ? Et de quoi avais-tu besoin aussi, parce que bon, c’est bien beau, mais si toi non plus t’as plus de culotte ou quoi…

Toi ça allait, tu pourrais tenir le mois. Mais... ta grand-mère avait toujours cette habitude de mettre beaucoup de crème hydratante. Elle disait qu’elle se sentait mieux quand elle en portait, que sa peau tirée par les années et par les journées de dur labeur s’apaisait. Oui. Voila le cadeau que tu lui ferais. Qu’elle n’ouvrirait que quand vous rentreriez.
Une crème avec un doux parfum, pour le corps et le visage. Ce n’était pas donné, mais il y en avait une assez grande quantité alors bon. Tu allais l’acheter en secret, en demandant à ce qu’on te l’emballe, et tu la rangeas rapidement sous ta veste dans une poche intérieure, avant de retourner vers Jillianne.

Voyant qu’elle avait fait son choix, vous vous dirigiez vers la caisse afin de tout prendre. Tu avais espéré qu’elle n’avait pas fait trop de folies, mais tu grimaças en attendant le prix. Heureusement, tu avais suffisamment, mais tu n’achèterais pas autant tous les jours.

Une fois tout cela payé, tu portas bien évidemment les sacs comme un parfait gentleman, et tu glissas ta main dans celle de Jillianne, presque par habitude, pour l’entrainer vers l’extérieur.

« - On va prendre ce qu’il nous faut pour ce soir, et demain matin. Demain après midi on ressort, pour que tu reconnaisses bien le trajet. Après demain je travaille, donc si tu as envie de sortir, il te faudra connaitre le chemin. »


Une nouvelle boutique, cette fois-ci aux odeurs plus alléchantes. Tu attrapas à la va-vite ce que tu avais besoin, en expliquant deux trois trucs à Jillianne -comment reconnaitre un bon oignon d’un mauvais oignon par exemple, avant de repartir vers la sortie et de passer par l’échoppe de ta grand-mère, qui, même si elle n’était pas présente, restait ouverte grâce à son employé. Tu demandas une brioche, qui t’étais bien évidemment offerte.

Enfin, t’en avais marre, alors vous prîtes la route pour rentrer à l’appartement.



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Sam 19 Jan - 22:05
ϟ ft. ian.

Il était tout à fait hors de question que tu fasses des folies. Encore une fois, tu ne voulais pas t’imposer, c’était valable pour la place que tu pouvais éventuellement prendre, mais aussi le prix que tu pourrais lui coûter. Tu n’étais pas idiote, même si tu n’avais probablement que peu conscience du prix réel des choses, tu pouvais deviner facilement que les vêtements – surtout féminins – coûtaient chers. Tu n’aspirais pas à retrouver autant que ce que tu avais pu posséder, que ce soit en termes de qualité ou de quantité, tu étais décidée à te contenter de peu. Du coup, lorsque Ian s’éloigne de toi pour te laisser faire tes choix, tu te mets à réfléchir, à comparer, à observer et même à compter. Tu prends, tu reposes, tu ajoutes, tu retires, et ce petit manège dure de longues minutes. Ce serait mentir que de dire que tu gères parfaitement la chose, en fait, tu es même totalement perdue, tout d’abord parce que tout est vraiment très différent des boutiques que tu as pu visiter dans ton district d’origine, ensuite parce qu’habituellement, tu ne faisais qu’entrer, essayer et tu ressortais avec tout un tas de tenues que tu n’avais même pas choisies. Toujours ta mère, puis ton affreux mari. Là, au final, tu te retrouves avec deux chemisiers blancs, l’un relativement simple, l’autre orné d’une imitation de dentelle qui ne manque selon toi pas de charme, mine de rien, d’un pantalon, tout simple lui aussi et quelques sous-vêtements, les plus basiques que tu ais pu trouver, sans que cela ne leur retire néanmoins leur aspect et leur coupe très féminine.

Tu avais détourné les yeux lorsqu’il avait fallu payer … Tu n’avais pas été trop gourmande, en fait, tu avais tout fait pour aller à l’essentiel, pour tu savais que ce ne serait tout de même pas donné. Tu regrettais maintenant de ne pas avoir accepter l’argent qu’Alec avait proposer de te prêter. Tu ne fais pas le moindre commentaire, tu te contentes de suivre, d’écouter avec intérêt lorsque Ian t’emmène faire quelques courses pour les repas à venir. Il t’apprend quelques petites choses utiles que tu graves dans un coin de ta tête, tu étais persuadée que ça te servirait, à l’avenir. Enfin, il s’arrête pour la fameuse brioche qu’il embarque rapidement tandis que tu prends quelques secondes pour observer l’échoppe avant de ressortir pour rentrer.

Tu l’avoues, tu es finalement bien contente de rentrer et la première chose que tu fais en rejoignant le petit appartement, c’est te débarrasser de tes bottes. Tu avais marché toute la journée, et la-dites journée n’avait pas été de tout repos du tout, du coup, tu prends le temps de masser tes pieds, et puis tu accroches avec soin ta cape toute neuve pour finalement poser tes fesses sur un tabouret, tes coudes sur le plan de travail en bois. « Je suis désolée … tu as dépenser énormément pour moi. » Lui, il travaillait, il risquait même sa vie pour gagner cet argent. Si tu le voulais, tu n’avais qu’à te décider à rentrer pour avoir des vêtements, prendre un bain et manger. Seulement, tu ne le voulais pas, non, à la place, tu t’imposais. « Je me sens un peu comme … égoïste ? Si j’étais simplement rentrée, là-bas, tu n’aurais pas eu à acheter tout ça et à te délester d’autant d’argent. » Un soupire. Maintenant, tu doutes. Tu avais toujours dépendu des autres, et finalement, même maintenant que tu t’étais échappé de tout ça, ça continuait, tu n’avais rien, tu ne pouvais pas t’assumer tout seule parce que si tu essayais, tu finissais à moitié nue dans la boue, dehors, dans le froid. Pitoyable, n’est-ce pas ?
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Ian Azelhart
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Sam 19 Jan - 22:45

Le prix de la liberté ★ Jillianne & Ian
(Music)

C’est un sourire doux qui s’afficha sur ton visage lorsque tu remarquas avec quel soin elle accrocha sa cape. Tu la suis des yeux, quand tu retires tes chaussures, avant de la suivre vers la cuisine. Elle s’assoit et tu passes de l’autre côté. Elle parle, elle s’excuse. Ça t’agace d’un coup.

« - L’argent est fait pour être dépensé. Ne t’inquiète pas pour ça. Et arrête de t’excuser !  »

Tu prends ce que tu as acheté pour le ranger à divers endroits. Tu cherches tes mots, encore une fois. Sans le vouloir tu passes un coup de serviette parce qu’il y avait juste un petit brin de tu ne sais trop quoi qui était tombé, posé, là.

« - ça aurait été plus simple, surtout pour toi. Peut-être moins douloureux aussi. Mais maintenant… »

Tu souffles, t’es en colère qu’elle pense ne serait-ce qu’a te laisser. T’es en colère qu’elle doute, alors que ce que tu voulais c’est qu’elle soit le mieux possible. Et pourtant, tu contournes le bar pour venir à côté d’elle et lui prendre une main. Tu plonges ton regard dans le sien. Le son de ta voix est calme, pas platonique, mais elle ne pourrait ressentir ta colère.

« - Je n’ai pas envie que tu partes. Je n’ai pas envie de te savoir malheureuse dans un endroit que tu voudrais fuir encore et encore. Je veux que tu te sentes libres, que tu aies envie de rire à plein poumon et de croquer dans tous les fruits qui te plairont. Je ne veux plus jamais te voir comme je t’ai trouvé, couverte de boue, effrayée comme un lapin qu’on aurait poursuivi de longues heures. Je me fiche éperdument de ce que je pourrais dépenser ou perdre si tu es à mes côtés. Oui c’est effrayant parce que je te dis ça, parce que je ressens ça alors qu’on ne s’est rencontré que hier. Oui je ne comprends encore pas. Mais tout ce que je veux, c’est que tu sois heureuse. »


Tu serres doucement ses doigts, avant de venir coller ton front contre le dos de sa main.

« - Qui est le plus égoïste, maintenant ? »



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Jillianne E. Kerberos
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Sam 19 Jan - 23:26
ϟ ft. ian.

Tu as baissé les yeux. C’est ridicule. Ridicule de douter maintenant. C’était avant, qu’il fallait penser à tout ça. Bien avant. Avant de t’enfuir, avant même d’y songer, peut-être, non ? Avant de partir sans rien emmener du tout, avant de refuser cet argent si gentiment proposé par ton ami. Tu fixes la planche de bois, sous tes yeux, avec intensité. Arrêter de t’excuser. Oui, il avait déjà dit ça et tu avais résolu de faire l’effort. Pourtant, tu étais pratiquement persuadée que là, c’était vraiment nécessaire. Ce n’était pas si simple, quand tu estimais que tous les choix que tu avais faits par toi-même, ces derniers jours, avaient tous mener à des petites catastrophes, ou à des conséquences plus larges que tu pensais loin d’être plaisantes pour ceux qu’elles concernaient. Tout ou rien, Jillianne. Maintenant, tu réfléchissais beaucoup trop.

Tu sers les dents. Maintenant, quoi ? Tu ne remarques même pas ce qu’il fait, tu ne le vois même pas faire le tour pour te rejoindre, du moins, jusqu’à ce qu’il vienne prendre ta main. Tu relèves vivement la tête pour trouver ce regard. Toujours ce même regard. Ces mêmes yeux. Et ses mots. Les siens, oui. Chacun de ses mots qui peu à peu, te font comprendre qu’il ne s’agit plus de toi seule, désormais. Tu ne sais même pas si c’est une bonne chose, tu te dis durant un instant que tu as juste réussi à l’embarquer, autant dans ta vie que dans tes problèmes. Tu en viens aussi à penser qu’il faut que tu lui dises tout, toute la vérité, en fait, tu la lui dois parce que tu aimerais qu’il soit parfaitement conscient des risques qu’il prend en faisait tout ça pour toi, et en te disant tout ça, aussi. Au final … plus il parle, plus tu ouvres grand les yeux. Plus tu te rends compte aussi qu’au final, tu sais, tu avais réfléchi, tu avais étudié, envisager tout un tas de choses. Tout, mais pas lui. Il était l’inconnu de ton équation. La surprise. Tout ce que tu n’aurais jamais pu envisager ou même imaginer. C’est lui, qui remettait tout en cause, lui et uniquement lui, juste parce que subitement, tu te mettais à avoir peur de commettre des erreurs qui pourraient lui coûter cher. Tu soupires tout doucement. Et puis, tu viens appuyer ta tête tout contre la sienne. Il ressentait la même chose que toi. Cette sensation étrange, alors que d’un point de vue extérieur, il n’était qu’un inconnu. Cette attache soudaine, cette accroche. Et c’était lié à bien plus encore. « Je n’ai aucune envie de partir … » Et peut-être qu’il était là, le problème. Il y a deux jours encore, tout ce que tu voulais c’est être libre et loin de ton mari. Aujourd’hui, tu voulais être ici, avec lui. « Tu me donnes envie de sourire … » Ce n’est qu’un murmure, tu parles tout bas, parce que tu sais qu’il entend tes mots sans soucis. Tu fermes les yeux un instant. Il a raison, oui, tout ça c’est effrayant. C’est surtout ce que tu ressens, et tout ce qui te passe par la tête quand il te touche, quand il est tout simplement près de toi. Cette addiction. « Dis…Ian. Tu me prends dans tes bras ? S'il te plait ... »
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Dim 20 Jan - 4:30

Le prix de la liberté ★ Jillianne & Ian
(Music)


Tu avais l’impression d’être une sorte d’alien hypersensible. Comment en si peu de temps tu pouvais ressentir autant vis-à-vis d’une personne que tu ne connaissais qu’à peine. Oui tu y penses beaucoup, parce que c’est tellement irréaliste, presque surnaturel.

C’est pourtant un soupire qui passe tes lèvres quand tu sens sa tête contre la tienne. Elle ne t’avait pas pris pour un alien, ou pour quelqu’un de bizarre, du moins, pas verbalement. Ça t’avait fait du bien, de vider ton sac, aussi librement, aussi sincèrement que tu avais pu le faire.

Elle parle. Tu l’entends même si ce n’est qu’un murmure. Elle te demande. Tu ne réponds d’abord pas, pas trop vite, pas à vive voix. Tu sentais que tu n’avais pas besoin de parler. Alors tu relèves la tête tout doucement, et tu lui fais ce genre de sourire.

Celui en coin, celui qui exprime beaucoup sans être extravaguant. Tu as envie de la regarder, alors tu le fais quelques instants.

Tu aurais été prêt à m’importe quoi pour elle à ce moment précis. Tout ce qu’elle aurait demandé, tu lui aurais apporté sur un plateau d’argent. Ou un un plus modeste. Ou n’importe lequel du moment qu’elle le voulait.

Contre tes lèvres, tu sens d’abord un contact chaud. Tu t’étais approché d’elle, toujours avec cette même lenteur, et tu avais déposé un léger baiser sur sa joue. Là encore, même si tu avais envie de l’embrasser comme vous l’aviez fait devant cette cheminée, tu ne voulais pas faire trop, mais un peu quand même. Et puis, de ce côté-là, la journée avait été rude pour elle. Tu ne voulais pas qu’elle se sente encore… désirée, mais de la mauvaise façon.

Car tu la désirais oui. Excessivement, puissamment, passionnément. Et pourtant, tu étais prêt à attendre, tu étais prêt à la chérir autant que possible.

Alors tu te contente de ce léger bisou, avant de passer tes mains dans son dos pour la presser contre toi. Non, tu ne t’étais pas glissé entre ses jambes alors qu’elle est assise. Tu es resté révérencieux, juste à côté de ses jambes.

Tu humes son odeur alors que tu poses ta tête très légèrement sur son épaule. C’est ce qu’elle voulait.



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Dim 20 Jan - 11:24
ϟ ft. ian.

C’est tout ce que tu voulais. Son contact. Ses bras. Une étreinte. Tu veux retrouver cette sensation, encore, comme la veille, dans la cuisine, ou devant la cheminée. Tant pis pour le reste, là, maintenant, tu n’as pas envie de brider tes sentiments, tu n’as pas envie de t’empêcher de ressentir sa présence. Au contraire. Tu veux le sentir. Totalement. Entièrement.

Il bouge, se redresse, tu recules un peu. Tu captes ce sourire, celui qui te donne envie de revenir chercher ses lèvres, tout de suite, maintenant. Ses lèvres justement que tu sens se poser délicatement sur ta peau, sur ta joue, avant que ses mains ne passent dans ton dos, avant qu’il ne t’attire tout contre lui, sa tête contre ton épaule, son souffle dans ton cou. Tu ne bouges pas. Absolument pas. Tu restes parfaitement immobile un instant et puis, tes mains se glissent entre vous, tes doigts agrippent sa chemise. Tu sers de toutes tes forces, comme si tu suppliais quelque chose, quelqu’un, pour qu’il reste là, près de toi, avec toi. Tu maudis ta vie, celle que tu as. Tu ne peux pas t’empêcher de te dire que tu aimerais que les choses soient bien plus simples. Tu pourrais simplement dire tout ce que tu ressens, tout ce que tu as sur le cœur. Révéler, tout ce dont tu as cruellement envie. Ton envie de lui. Ton désir. Celui de sentir encore, et encore ses lèvres, ses mains sur ta peau. Pourtant, tu restes silencieuse. Parce que ce n’est pas aussi simple … parce qu’avant de songer à sombrer, succomber, à te laisser aller à cette espèce de folie, tu dois parler. Dire la vérité.

« J’ai peur. » Un soupire. Tu ressers encore ta prise sur sa chemise, tu tires légèrement, et puis tu penches la tête sur le côté pour l’appuyer à nouveau contre la sienne. Comme ça, c’est plus rassurant, même si tu crains qu’il ne finisse par te lâcher, te rejeter. « Mais il faut que tu saches … » Il n’avait rien demander. Et la veille encore, tu ne pensais pas le lui révéler. Tu pensais tout garder pour toi, parce que, c’était plus prudent, parce que tu te disais que ça ne regardait que toi, mais là … A peine une journée et tu ressentais cette pression au creux de ton estomac, celle qui te poussais à parler, à te dévoiler, à t’ouvrir. « Je suis mariée, Ian. » Tu tires légèrement sur le tissu, entre tes doigts, comme si tu craignais qu’il ne fuie immédiatement. « Mais c’est ce que je fuis justement. Je ne l’ai jamais voulu … c’est mon père qui a tout arranger. Il a trouvé un homme puissant, riche, quelqu’un qui pourrait lui servir, quelqu’un avec qui j’ai l’impression qu’il a passé une espèce d’arrangement. Je ne suis rien de plus … qu’une monnaie d’échange. » Tu marques une pause. C’est déjà particulièrement gros. Injuste, aussi. Mais ça n’est même pas le pire, alors, tout en luttant de toutes tes forces pour ne pas laisser tomber, contre cette envie de te taire et de laisser ça de côté, contre ton envie de fondre en larmes aussi, tu inspires, tu expires. « C’est un juge. Un homme particulièrement … dégouttant et paranoïaque aussi. J’ai toujours tout fait pour ma famille, j’ai écouté mon père quand il me disait que c’était mon devoir, que je devais … satisfaire ce porc. J’ai écouté. J’ai supporté ses mots, ses coups parfois, j’ai supporté qu’il m’enferme. Il refusait que je sorte, que l’on pose les yeux sur moi. Il est devenu complètement fou, pour un sourire poli, pour un regard qu’il a jugé comme déplacé. Alors je me suis enfuie. J’ai tout laissé derrière moi parce que je ne veux plus rien qui ne vienne de lui. Je ne veux plus jamais qu’il pose les mains sur moi … Je ne veux plus jamais les revoir, ni lui, ni ma famille. Personne. Mais … il est juge. Il a lancer un avis de recherche, il a inventé une histoire de tentative de meurtre. Il a prétendu que je l’avais blessé et que je m’étais enfuie… » Tu t’accroches. Maintenant, il sait. Même si tu n’es pas entrée dans les détails, tu supposes qu’il a parfaitement compris ce que tu as pu subir, ce que tu as eu à endurer, et ce que tu fuyais. Maintenant, au moins, il sait. Il sait tout. Il sait, et toi, tu crains plus que tout qu’il ne décide de te mettre à la porte, ou de s’éloigner de toi. Tu le crains, mais tu pourrais le comprendre, même si ça te briserais probablement le cœur …
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Lun 21 Jan - 2:04

Le prix de la liberté ★ Jillianne & Ian
(FOUND)

C’est la douche froide.

Ses mots découlent de sa bouche parfaite mais tu peines à y croire. Parce que même si tu avais eu une petite idée ce qui avait pu se passer, jamais tu n’aurais imaginé autant. Alors oui, ton sang ne fait qu’un tour, autant que ton visage devient livide.
Elle a dû sentir que tu t’étais raidi. Tu te mords une lèvre. Ça s’entrechoque dans ta tête. Pourquoi comment pourquoi.

Mariée. Le mot résonne dans ton crâne. Avis de recherche, tentative de meurtre. Ça faisait beaucoup, même. Et surtout, elle est recherchée par les tiens.

Elle aurait pu te mentir, pour pouvoir rester auprès de toi et survivre tant bien que mal. Elle aurait pu être une vraie criminelle en fuite.

Mais, non. Non seulement ça ne collait pas, mais en plus, tu avais entièrement confiance en elle.

Ses petits poings serrés sur ta chemise était une preuve de plus de sa sincérité.
Tu n’avais pas émis un son, lorsqu’elle parla, mais c’est un souffle, long, qui passe tes lèvres. Tu soupires, parce qu’encore une fois tu ne sais pas. Comment réagir, avoir les bons mots. Doucement, les cases se rangent, se mettent en ordre. Tu comprends ce qu’elle a pu vivre, ce que ce petit bout de femme a encaissé. Tu le vois. Et si là, à ce moment tu ne l’avais pas dans tes bras, tu serais déjà en route pour saigner le porc qui avait pu lui faire autant de mal.

Elle s’était ouverte à toi, tu ne te voyais pas garder pour toi ta véritable identité plus longuement. Tu ne la tromperais pas comme tu peux en tromper d’autres. Tu la serres. Tu veux la rassurer comme tu peux.

« - A mon tour. De te dire la vérité. »

Tu déglutis. Si elle avait eu peur que tu la mettes dehors ou que tu partes, c’est quasi certain qu’elle partira d’elle-même après ce que tu as à lui dire.

« - Je… Je ne suis pas vraiment du bataillon. J’appartiens aux brigades spéciales. J’ai dû intégrer le bataillon pour une mission. Je ne peux pas dire beaucoup plus, mais c’est les grandes lignes. »

Tu ne bouges pas de son étreinte, c’est à son tour d’encaisser ça. Tu la serres contre toi, tu guettes le moment où elle va partir.

« - Je peux comprendre que tu aies peur mais… Je n’ai pas l’intention de te ramener ou quoi. Oui, il se peut que ça ait des répercussions mais… »

Tu expires longuement. Ce n’est pas bien Ian. Il va certainement y avoir des répercussions et tu le sais, tu sais comment ça marche. Tu sais comment est ton supérieur. Tu sais comment tu pourrais finir.
Mais ça te parait être si peu comparé à la douleur de la perdre elle. Mariée ? Broutilles. Ça ne t'empêcherait pas de la chérir.

« - Je te l’ai dit. Je veux te protéger. Je ne veux pas que tu sois malheureuse. On va trouver une solution, d’accord ? »




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Jillianne E. Kerberos
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Lun 21 Jan - 9:24
ϟ ft. ian.

Tu as si peur. Le plus étonnant, dans tout ça, c’est que l’aveu le plus acide dans ta bouche, a été celui de ton statut de « mariée ». Il a fait remonter les souvenirs de la veille, lorsque tu étais venue chercher sa main, lorsque tu t’étais accrochée à lui pour le serrer contre toi, lorsque tu l’avais embrassé. Quelle image est-ce que ça donne de toi ? Tu ne peux pas t’empêcher de te poser la question. L’image. Tu as été élevée de façon à ce que tu fasses tout ce que pouvais pour la préserver, cette image. La tienne. Celle de ta famille. Une image propre, lisse, nette. Une image que tu venais de ternir, du moins, c’est ce que ton père dirait, s’il te voyait, s’il savait.

Tu t’es accroché à lui de toutes tes forces, de peur qu’il ne s’éloigne de toi brutalement. Pourtant, il est toujours là, à la fin de ton petit monologue. Tu l’as cependant senti se raidir, à un moment donné, mais il n’a rien dit. Il est resté parfaitement silencieux, un silence à la fois rassurant et angoissant, maintenant que tu as terminé de déballer l’essentiel de ton existence loin du conte de prince et de princesse que l’on pourrait te prêter, quand on pose les yeux sur toi. Et puis. Il y a ce soupire. Et tu ne sais pas comment prendre ça, ta gorge se sers immédiatement, tant de choses te passent par la tête, jusqu’à ce qu’il se décide à ouvrir la bouche et là, c’est la surprise la plus totale parce que tu étais loin de t’attendre à ce genre de réaction. Tu avais imaginé la colère. Le rejet. Et même le manque de réaction, finalement, mais … pas ça ?

Tu ne dis rien, cependant. Tout comme lui, tu gardes le silence, tu ne le relâches pas. Tu l’écoutes. Et pendant un instant, tu prends peur. Ce qui t’avais un peu rassurée, lorsqu’il t’avait annoncé être un soldat, c’est le fait qu’il soit du Bataillon d’Exploration. Ceux du Bataillon n’étaient pas réputés pour se mêler d’affaires comme la tienne, tu t’étais dîtes que tu ne risquais pas grand-chose, que même si tu venais à lui en parler, sa position ne serait pas réellement si délicate, puisque le Bataillon n’aurait jamais vent de ton avis de recherche, en toute logique. Mais … voilà qu’il t’annonce que cette histoire de Bataillon est un mensonge. Un mensonge qui n’est pas réservé qu’à toi, cependant. Une mission. C’est un soldat des Brigades, que tu as devant toi. Un soldat qui pourrait très prochainement être chargé de te mettre la main dessus. Et surtout, un soldat que tu places dans une position plus que délicate.

Evidemment, il ne compte pas te ramener. Il ne compte pas te dénoncer. Au contraire, en réalité, il veut te protéger. Et toi, tu t’en veux. Tu t’en veux terriblement, si bien que tes yeux sont à nouveau remplis de larmes. Tu ne pleures pas pour toi, en revanche cette fois. Tu pleures pour lui. « Je suis tellement désolée … » Il t’a pourtant déjà dit d’arrêter de t’excuser, Jillianne. C’est plus fort que toi, cela dit. Tu te sens responsable … en fait, tu l’es, tout simplement. « Si tu me protèges et qu’il vient à le savoir, il finira par te faire du mal à toi aussi. » Pas physiquement, peut-être, mais il pourrait lui causer tellement de tort. Lui faire perdre son travail, le mettre en prison. Il a tant de pouvoir, tant de relations. Il est si dangereux. « Je ne veux pas qu’il s’en prenne à toi … » Tu bouges, légèrement, tu viens attraper ton visage entre tes mains pour lui relever la tête, tu veux voir ses yeux, son regard, tu veux qu’il comprenne à quel point tu es sincère, à quel point, même si votre rencontre est récente, tu tiens à lui maintenant …
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Lun 21 Jan - 17:29

Le prix de la liberté ★ Jillianne & Ian
(Music)

Elle ne part pas.
Elle ne s’enfuit pas.
Elle ne t’abandonne pas.

Tu culpabilises. Beaucoup trop. Tu culpabilises parce que Jillianne a peur pour toi. Parce qu’elle est désolée, mais tu décèles dans sa voix que ce n’est pas juste un désolée d’habitude. Il est beaucoup plus puissant, beaucoup plus dur aussi à attendre. Elle s’en voulait et ça ne devrait pas arriver.
Ton cœur se brise à chaque larme que tu peux voir sur ses joues. Tu les essuies d’un revers de doigt.

« - Ne pleure pas. »

Ce n’est qu’un murmure, un souffle. Les cases ne sont pas encore totalement rangées, mais tu avais le sentiment qu’après la tempête viendrait le beau temps. Tes yeux se plantent dans le regard de Jill.

« - Je te l’ai dit. Je suis fort. Beaucoup plus que tu ne peux le penser. Il ne me fera rien. »


Tu savais que tu pouvais faire bien pire que lui. Prendre une vie, tu l’avais déjà fait. Il y a longtemps maintenant. C’était sur le coup de la colère, du dégout, de la défense. Le refaire pour elle, non ça ne te posait pas de problème. Tu le ferais sans le moindre état d’âme.

Et puis…. Tu perds pied, tu ne sais pas quoi faire, quoi dire. Suggérer l’homicide n’était pas la bonne solution, tu le savais. Tu le garde dans un coin de ta tête, au cas où. Tu détournes le regard, parce que tu es paumé encore. Mais tu sais ce que tu veux, tu veux qu’elle arrête de laisser rouler ces perles d’eau sur ses joues.

Tu es maladroit, quand il s’agit d’agir. Et c’est presque une force surnaturelle qui te pouce à arrêter de parler pour poser tes lèvres sur celles de Jillianne.
D’abord, le baiser est doux. Et petit à petit, il prend un rythme plus soutenu, et un de tes main presse son dos. Ce n’est pas bien ce que tu fais. Tu ne devrais pas. Elle est mariée.

Tu laisses tes paupières fermées lorsque tu romps le baiser, quelques instants après. Tes yeux te piquent. C’était de l’empathie pure.

« - Je ne t’abandonnerais pas… Alors ne m’abandonne pas non plus... »




Ian Azelhart
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Jillianne E. Kerberos
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Lun 21 Jan - 17:58
ϟ ft. ian.

Tu ne peux pas les retenir, tes larmes. Tes yeux sont humides, et bientôt, elles s’échappent, elles roulent une à une le long de tes joues. Tu es terrifiée. Et tu n’as même plus peur pour toi. Toi, tu ne crains pas grand-chose, au final. Quelques coups, l’abus de ton corps. Rien que tu n’as déjà eu à subir. Il ne te tuera pas, il ne t’abimera pas trop, et il ne te laissera pas être enfermée dans une prison parce que, d’une certaine façon, tu as toujours eu l’impression d’être précieuse aux yeux de cet homme que tu as de ton côté toujours détesté. Mais ce n’est pas le cas de Ian. Tu sais, qu’il pourrait passer toute sa rage, sa frustration, sa colère sur lui … surtout s’il se rendait compte de la façon que tu as de le regarder, de le vouloir.

Tu agites très légèrement la tête. Tu sais qu’il est fort, tu n’en doute pas une seconde. Tu as pu le constater de tes yeux aujourd’hui même et surtout, tu peux le lire dans son regard, sa façon d’être, d’agir, de réagir. L’un contre l’autre dans une pièce, tu savais que Ian s’en sortirait. Le souci, c’est que ce n’était pas dans les méthodes de ton mari que de se salir les mains. Il passait par des chemins bien plus complexes pour arriver à ses fins et c’était là le problème le plus grave.

Un soupire s’échappe de tes lèvres. Tu ne sais même pas quoi ajouter, quoi dire de plus, à part que tu comptes bien lui faire confiance si c’est ce qu’il veut vraiment. Il ne t’en laisse pas l’occasion, ou le temps. Ses lèvres viennent se poser sur les tiennes, c’est un baiser auquel tu ne t’attendais pas, il te surprend dans un premier temps mais tu y réponds parce que finalement, c’est tout ce dont tu avais besoin. Et c’est comme la veille … lorsqu’il s’éloigne, ses lèvres te manquent immédiatement. « Je ne t’abandonnerais pas… » Tu ne le veux pas. Tu ne le peux pas non plus. T’éloigner, ça ferait trop mal, tu le sens tout au fond de toi. Et c’est pour ça que tu te penches à nouveau, que tu reviens chercher ses lèvres, tu te tournes légèrement pour lui faire totalement face, et tes bras passent derrière sa nuque, tu te presses contre lui tout en l’embrassant. La veille, le soir, tu t’étais éloignée en te disant que ça n’était pas correct, parce que tu étais tout de même une femme mariée mais là … Là, tu t’en fiches. Tu n’as plus envie de te mettre ces barrières. Il te fait envie. C’est quelque chose de nouveau, quelque chose que tu n’as jamais ressenti pour personne d’autre. Une chose pour laquelle tu as simplement envie de te laisser aller.
Jillianne E. Kerberos
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