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I - Récemment, plusieurs meurtres ont eu lieu dans l'enceinte du mur Maria. Des témoins disent avoir entendu le son d'une flûte quelques minutes avant l'agression. Coïncidence?
II - En voilà de biens beaux poèmes qui filent dans les recueils et les journaux du mur Sina. Il se dit au détour des ruelles que le nom du poète est inconnu, mais que ses sonnets renferment plus de messages qu'ils ne veulent bien laisser le croire.
III - Il parait qu'un restaurant du mur Rose fait des repas à -50% pour les membres du bataillon... Info ou intox ? L'offre semble néanmoins limitée dans le temps...
IV - On raconte que la Garnison a mis les bouchées doubles pour nettoyer et réparer l'armement des murs des districts de Maria.
V - Il paraît que les soirs de pleine lune, dans l'une des ruelles de Trost, on peut entendre les sanglots d'une femme. Mais lorsqu'on tourne dans la rue pour la rejoindre, ils cessent et la rue est déserte.
VI - Il se dit que des bruits très suspects auraient été entendus dans une vieille maison à l'abandon, du côté de Stohess. Certaines rumeurs disent que la famille qui vivait là a été sauvagement assassinée il y a plusieurs années et qu'ils hanteraient encore les lieux ...
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Jillianne E. Kerberos
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Jillianne E. Kerberos
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Ven 25 Jan - 15:25
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Si on t’avait posé la question, tu n’aurais pas su dire ce qui s’était passé exactement. Tu te souvenais d’une vive douleur à l’arrière de ta tête mais le reste était … vide. Totalement vide. Il n’y avait plus rien. Tu avais senti une main sur ton épaule, on t’avait secouée et tu avais ouvert les yeux, des yeux que tu avais refermer aussitôt tant ta tête était subitement devenue douloureuse. Il y avait cet homme, il t’avait portée et t’avais déposée sur ce lit de fortune, et puis cette femme était venue s’occuper de toi, elle avait placé ce bandage autour de ta tête, elle avait demandé ton prénom, et tu avais su répondre correctement. En revanche, quand elle avait commencé à demander ce qui s’était passé, ça avait été le trou noir. Et quand elle avait demandé si tu vivais dans les parages, tu lui avais carrément demandé où tu étais. Elle t’avait lancé un drôle de regard, et ça s’arrêtait là. Elle t’avait juste demandé de te reposer en déposant une couverture sur tes épaules.

Le truc … c’est que tu ne pouvais pas t’empêcher de te poser des milliers de questions. Karanes. Qu’est-ce que tu faisais à Karanes ? Toi qui vivais à Yarckel depuis ta naissance, qui n’avait jamais quitté le mur Sina, qu’est-ce que tu faisais ici … seule, en plus ? Ça n’avait pas de sens, et le plus frustrant, c’est que tu avais l’impression d’avoir oublier des choses très importantes. Tu te sentais oppressée. Tu ne te sentais pas en sécurité, et même si tu n’avais jamais été heureuse chez ton mari, depuis que vous étiez mariés, la seule solution plausible à l’heure actuelle était qu’il fallait que tu rentres. Même si quelque chose, au fond de toi semblait te hurler le contraire, tu ne parvenais pas à relier les choses entre elles, à mettre le doigt sur ce petit quelque chose de si important qui pourtant s’était effacé …

Tu te lèves. Tu quittes ce lit sur lequel tu étais installée depuis des heures. Tu fais quelques pas, chancelles légèrement avant de porter une main à ta tête, contemplant la rue, les corps disposés de façon méthodiques et recouverts de draps blancs. Tout ça … ça te donne la nausée.
Jillianne E. Kerberos
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Ian Azelhart
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Ven 25 Jan - 18:08

You should be here ★ Jillianne & Ian
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Tu maudissais cette mission, autant que tu la savais nécessaire. Vous aviez attendu longtemps avant de commencer, et à peine vous avait-on donné le signal de départ que tout était parti de travers.

Il y avait eu d’abord le messager aux nouvelles peu rassurantes, puis l’éclair, jaune vif. Une couleur que tu détestais. Sans réfléchir, poussé par une force inconnue, tu t’étais jeté dans le vide du côté safe du mur, accrochas un grapin dans le mur pour ralentir ta chute, enfourchas Cariole avant même de poser pied au sol, et au triple galop tu t’élançais vers Karanes, les traces de jaunes disparaissant enfin de l’horizon. Si tu avais des coéquipiers qui t’avaient suivi, tu ne les avais même pas vus. Au diable les autres, au diable les ordres.

Tu l’avais poussé au maximum, il allait être épuisé, tout comme toi. Mentalement & physiquement.  Tu ne pouvais t’empêcher de douter, de te questionner tout en imaginant le pire. Ta grand-mère. Tu savais qu’elle serait à Karanes aujourd’hui, mais aussi Jillianne. Tu ne pouvais supporter les visions que ton cerveau t’imposait. Les voir mortes, déchiquetées, démembrées l’une comme l’autre te provoquait une montée de bile acide.

Les heures avaient passé et tu était finalement -et enfin- arrivé. Tu n’attendis pas qu’on t’ouvre la porte. Non, tu passas directement en manœuvre tridimensionnelle pour escalader le mur.

Comme une claque qui résonne dans l’air, ça te frappe. Cette vision. Les bâtiments détruits, le corps qui a giclé, ces espèces de pics blancs qui semblent être tout droit sortis d’un nouvel univers….
Tu regardes, tu avises, tu constates, essayant de mettre de l’ordre dans tes pensées.
Tu cherches désespérément une tignasse rosée, ou une petite vieille dame le dos courbé par les années. Tu t’élances dans le vide, pour chercher, n’importe quoi, un indice dans tout ce foutoir où la panique avait cédé la place à un silence de mort.

Rien. Il y avait des corps que tu reconnaissais bien sûr, mais pas celles que tu cherchais. Ton vol te dépose juste devant ton appartement.

Tu entres à la volée. Rien, pas un son, pas un bruit, sauf le tiens. Tu les appelles, tu souffles. Ok, ok. Reste calme. Méthodologiquement. Tu n’avais aucune idée ce que qui avait pu se passer mai tu avais bien vu les dégâts. Ta main passe sur ton visage comme pour essuyer la sueur qui coulait sur ton front. Aucune n’était venue se réfugier ici.

Tu ressors pour faire quelques pas. L’hôpital. Oui, si elles avaient été blessées elle devrait être là-bas. Alors tu prends le pas, tu cours, tu pousses sur ton gaz pour aller plus vite.

Et c’est cette tignasse que tu recherchais qui apparait devant tes yeux, alors que tu prends le dernier embranchement. Ton cœur parle de lui-même quand tu cries sont prénom. Au diable les convenances et les cachettes à ce moment précis.

« - Jillianne ! »

Tu fonces sur elle, presque tu la percutes pour la prendre dans tes bras. Tu trembles, tu pleures à moitié, et tu la serre fortement quelque instant avant de te reculer. Tes yeux parcourent tout son être, même si elle tanguait elle avait l’air d’aller bien.


« Oh merci, mon dieu, tu es…. Tu vas bien ? Ce bandage…»





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Jillianne E. Kerberos
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Ven 25 Jan - 18:55
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Une grimace, un frisson, tu ressers les pans de la couverture que tu portes sur tes épaules, mais aussi ceux de la longue cape sombre que tu portes en dessous. Tu l’avais sur toi, lorsqu’on t’a réveillée, lorsque l’on t’a emmenée ici. Tu ne la reconnais pas, tu ne sais pas d’où elle vient, à qui elle appartient, toi, tu n’as rien de similaire dans ta garde-robe, tu en es persuadée. C’est tellement énervant, de ne pas comprendre, tu as l’impression qu’il manque des connexions partout, comme si quelqu’un avait couper les liens entre diverses choses de ta vie, comme si certaines d’entre elles s’étaient du coup égarées, sans que tu ne saches comment réparer les choses, sans que tu ne sois capable de ne serait-ce que savoir ce que tu avais perdu, au moins.

Et puis soudainement … un cri, un appel déchirant. Ton prénom résonne dans la rue, et presque au même moment, il te percute. Au départ, tu prends ça comme une bousculade, mais tu te rends compte qu’il te sert contre lui de toutes ses forces. Tu le sens trembler contre toi. Tu as même l’impression de ressentir quelques sanglots et … tu ne sais pas pourquoi, tu n’as pas le cœur à le repousser immédiatement. Tu attends qu’il s’éloigne de lui-même, peut-être est-ce simplement de la compassion, des choses horribles venaient d’arriver, après tout. Il t’observe, tu sens ses yeux se promener sur toi, son regard inquiet t’interpelle mais … tu en viens à froncer les sourcils, à faire un pas en arrière, un pas hésitant. Quelque chose en lui te bouleverse, mais tu mets sur le compte de l’empathie. « Mais … enfin mais qui êtes-vous ? » Tu allais mettre ça sur le compte d’une confusion, peut-être t’avais-t-il prise pour une autre mais … mais il avait appelé ton prénom. Tu l’avais entendu clairement. Tu agites la tête, et ça tourne. Ça cogne fort là-haut, c’est douloureux. Tu es déjà en train de te faire tout un tas de films, des films loin d’être réjouissants. « Comment est-ce que vous connaissez mon prénom ? Parlez ! »
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Ven 25 Jan - 20:14

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« -… Quoi ? »

Ça te fait l’effet d’une bombe. Tout ce qui avait autour de toi d’un coup avait disparu. Les cadavres, les décombres. Tout t’importait bien moins que précédemment. Tu ne comprenais pas.

« - Mais enfin Jill, c’est moi Ian ! »

Tu sèches ta larme d’un revers de main, avant même qu’elle ne coule. Tes yeux se plantent dans les siens. Tu cherches à déceler le moindre éclat d’espièglerie, le moindre petit truc qui montrerais que c’était une blague, et de très mauvais goût.
Elle n’a pas l’air de plaisanter, du tout. Même au contraire. Alors t’essaie d’appuyer un peu plus.

« - On vit ensemble ! »

Et pourtant tu te recules un peu, pour lui laisser de l’espace, même si tu n’avais qu’une envie, c’était de le prendre dans tes bras.
Et t’es désemparé surtout. Parce qu’elle agissait comme quand tu l’avais trouvé.

« - Tu… ne te souviens pas ? »





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Jillianne E. Kerberos
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Ven 25 Jan - 21:07
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Et subitement, te deviens plus impérative. Tu as l’impression de tourner en rond, tu aimerais que tout s’arrange et vite parce que tu as horreur de ces sensations. Tu es perdue, loin de l’univers que tu as gardé en mémoire, et surtout, tu as cette impression, brûlante, dévorante, acide, désagréable, d’avoir oublié une chose d’une importance presque … vitale. Alors forcément, maintenant que tu as, pour la première fois depuis plusieurs heures déjà, une personne qui semble te connaître sous les yeux, tu en profites, tu veux tout savoir et tout de suite. Tu ne le connais pas. Son visage t’est inconnu, même si son regard lui, éveille quelque chose en toi.

Tu n’es pas totalement stupide. Tu sais que tout ça, c’est très probablement lié à ce coup que tu as pris sur la tête, mais tu es méfiante. Tu sais a quel point tu peux être vulnérable, ici, ces derniers jours – s’il ne s’agit bien que de jours – sont une immense page blanche sur laquelle n’importe qui pourrait tenter d’écrire n’importe quoi pour t’induire en erreur, alors naturellement, tu essayes de te raccrocher à ce qu’il te reste de souvenirs. « Ian … » Tu répètes. Tu n’as pas la sensation que l’ont peut ressentir quand quelque chose est totalement inconnu, mais tu ne ressens pas non plus de familiarité particulière. En fait, ce prénom ne fait qu’accentuer la douleur qui s’est installée dans ta tête. Et ce n’est guère mieux avec la suite de son discours. « N-non, vous faites erreur, je suis mariée … » Et tu étais persuadée que cet homme là n’était pas ton mari. Ils n’avaient vraiment rien en commun, ne serait-ce que sur le plan physique. « J’habite Yarckel. » Tu agites la tête. Là, ça devenait carrément surréaliste. Tu commençais à te demander si tu n’avais pas été enlevée, quelque chose comme ça. C’était possible, non ? Peut-être qu’il essayait simplement de profiter de cette perte de mémoire pour t’emmener à nouveau, plus facilement, en te racontant n’importe quoi. Non … Tu ouvres la bouche. Tu aimerais être incisive, l’envoyer voir ailleurs, et lui dire que tu n’en crois pas un mot mais tu n’en as pas la force. Pourquoi est-ce que tu pouvais lire autant de détresse dans ses yeux ? « Non … je ne sais même pas ce que je fiche ici j’ai … le médecin a dit que j’avais dû prendre une pierre, un débris sur la tête. » Tu ne sais même pas pourquoi tu ressens le besoin d’expliquer tout ça. « Est-ce qu’on est … amis, c’est ça ? » Tu tentes ... il n'agit pas comme un prédateur actuellement, alors après tout.
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Ven 25 Jan - 22:05

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Tu hoches la tête quand il prononce ton prénom, comme pour l’inciter à le prononcer davantage. Comme si ça pouvait lui servir.
Une pierre, des débris. Tu avais envie de la réconforter, d’apporter ce geste, cette caresse sur ses cheveux comme pour atténuer la douleur. Car tu imaginais bien que ça devait être douloureux.
Elle te plante un couteau dans le cœur sans même le savoir, en évoquant sa situation, ainsi que l’endroit où elle habitait normalement.

« - Amis… oui, en quelque sorte. »


Malgré les baisers échangés, la vie à deux mises en place, vous n’aviez jamais décrété quelle était votre relation, à la fois si simple, mais si particulière. Tu soupires, visiblement perdu, toi aussi. Tu avais été effacé de sa mémoire par cette maudite pierre.

« - Puis-je vous demander de vous asseoir avec moi, afin que je vous explique pourquoi vous êtes ici ? Vous devriez vous poser un peu. »

Le vouvoiement t’arrache les lèvres, mais tu avais le sentiment que la brusquer ou lui montrer par les gestes ce que tu ressentais n’était pas la bonne solution.

Mais il fallait que tu tentes quand même, tu ne pouvais pas la laisser sans ces souvenirs de ces dernières semaines.

Tu ne mentionne pas l’hôpital, car même si elle avait ce bandage, si elle n’y était plus, c’est qu’on lui avait dit de partir, ou qu’elle était partie d’elle-même. Dans les deux cas, tu ne penses pas qu’elle aurait voulu y retourner tout de suite.

Tu t’écartes un peu, pour lui désigner un banc, un peu plus loin. Et un peu plus à l’abri des regards. Après tout, même sans mémoire, elle était quand même recherchée.




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Ven 25 Jan - 22:39
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Tu poses ta main tout contre ton front. Des heures que cette douleur persistait, s’intensifiait, parfois, mais ne se retirait jamais. Du repos. C’était tout. Ça finirait par passer, c’est ce qu’elle avait dit. Par revenir, aussi, peut-être, elle n’était même pas sûre de ça, tu l’avais lu dans ses yeux mais elle ne s’était pas attardée sur toi. Trop de boulot. Des blessés en masse. Des blessures plus graves que les tiennes. Si tu te fiais aux souvenirs qu’il te restait, tu ne connaissais rien de Karanes, tu ne savais pas où aller, ni même quelle direction prendre si tu voulais rentrer. Tu n’avais même pas la notion des distances. En clair, tu étais perdue et isolée … c’est sans doute pour ça que lorsqu’il te confirme être un ami, tu ressens l’envie de le croire, non ? Si tu avais un ami ici, ce serait plus simple. Tu ne sais pas où, ni quand tu l’as rencontré, mais naïvement, tu as envie de le croire sur parole et de te fier à ça. « D’accord, je vous crois, Ian. » C’était peut-être une erreur, et tu en avais parfaitement conscience, mais à l’heure actuelle, tu préférais croire en des choses biens, plutôt que d’imaginer le pire.

Il te demande de t’asseoir avec lui, te désignes un banc un peu à l’écart, mais qui reste tout de même dehors, visible aux yeux de tous et ça te rassure, ça t’apaise, ça renforce un peu ta confiance, alors tu acceptes, surtout que tu ressens effectivement le besoin de te poser un peu, à cause de ta tête qui ne cesse de te torturer. Il dit vouloir t’expliquer ce que tu fais ici, et franchement, c’est tout ce que tu veux alors tu t’avances lentement jusqu’à ce fameux banc et tu t’y assois, soupirant légèrement. Tu l’observes un instant … tu essaies de forcer les souvenirs à revenir, tu espères simplement ne pas tout avoir oublier de façon définitive. « Je me suis enfuie de chez moi, n’est-ce pas ? » Ce n’est pas un souvenir, c’est bien une question. Tes derniers souvenirs témoignent d’un état de détresse, tu voulais quitter ce mari oppressant, mais tu n’en avais pas le courage, alors tu oses espérer avoir réussi à prendre cette décision.
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Sam 26 Jan - 1:42

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Bon, elle te croyait. Fidèle à elle-même, et toujours aussi naïve en quelque sorte. Tu aurais voulu la gronder « ne crois pas n’importe qui ! » mais là, c’était du soulagement. Heureusement qu’elle te croyait. Heureusement.

Quand elle se dirige vers le banc, tu la suis, et tu t’installes à côté d’elle. Tu hoches la tête quand elle te pose cette question. Oui, elle était partie de chez elle. Tu soupire longuement. Autant commencer par le début.

« - Bon, accrochez-vous, parce que je vais tout vous raconter, sur notre rencontre. »


Tu soupires encore. Décidément. Mais tu ne pouvais accepter qu’elle t’oublie, alors tu lui dirais tout. Enfin…

« - Donc oui, vous vous êtes échappée de chez vous. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé encore le moment ou vous êtes partie et le moment où je vous ai trouvée. Vous étiez sur le bord d’une route non loin d’un village, dans le mur Rose il me semble. Nous avons passé la nuit chez ma grand-mère… »


Tu sens tes joues rosir alors que tu te tais. Le rappel de ce baiser, là, devant cette cheminée… Ca te faisait toujours cet effet. Comme une petite dame avec son premier amour, exactement pareil. Pourtant étrangement, tu n’as pas envie de lui dire. Elle était Jillianne, celle que tu avais vu encore hier, et pourtant tu ne pouvais t’empêcher de te sentir trahi. Alors si elle ne se souvient pas d’elle-même, tu garderais jalousement ce secret, ce souvenir, de votre étreinte.

« - Et vous vous êtes enfuie, en prenant mon cheval pour venir à Karanes. Maintenant que j’y pense, je ne sais même pas pourquoi vous êtes venue ici en particulier… »

Doucement tu t’appuie coudes sur genoux. Tu ne la regarde plus. Ça te fait mal, à vrai dire. Tu sais que ce n’est pas de sa faute, mais … tu ne peux pas t’en empêcher…

« - ça ne vous rappelle rien du tout ? Peut-être devrais-je continuer un peu. »

Tu penches la tête sur le côté, pour la regarder du coin de l’œil.


Ian Azelhart
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Jillianne E. Kerberos
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Sam 26 Jan - 15:55
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Alors, comme ça, tu l’avais fait, finalement. Un soupire s’échappe de tes lèvres, dans tes souvenirs, tu y pensais depuis des jours, tu te sentais arriver au bout de tes limites, tu ne pensais qu’à vivre autre chose, à voir le monde – même si tu le savais très restreint – d’une autre manière. Tu voulais pouvoir vivre. Pouvoir être aussi libre que ces gens que tu pouvais voir déambuler dans la rue, à travers ta fenêtre. Du coup, jusque-là, ce que qu’il te racontait était tout à fait plausible. Tu t’étais enfuie de chez toi, et visiblement, ça ne s’était pas si bien passé que tu aurais pu l’imaginer puisqu’il t’avait, selon ses dires, retrouvée sur le bord d’une route aux abords d’un village.

Il parle. Et tu t’efforces de fouiller dans tes souvenirs, de les retrouver. Pas la moindre trace d’un village, d’une route, rien. Et pourtant, en forçant un peu, tu as l’impression d’avoir quelques flashs, des bribes de moments que tu n’arrives pas à relier à autre chose. Une caresse. Un frisson. Un feu de cheminée … un baiser ? Tu détournes le regard. Tu ne dis rien, pas un mot là-dessus, probablement trop gênée par ce que ces souvenirs – si c’est bien de ça qu’il s’agit – éveillent chez toi. « Enfuie … ? » Tu fronces les sourcils. Tu t’étais enfuie de chez toi, enfuie de chez sa grand-mère ensuite. Pourquoi ? « Je me souviens avoir fait un long trajet à cheval, c’est vrai… » Ça revenait, petit à petit. Pas les choses les plus importantes, mais, c’était déjà ça. « Mais je ne me souviens plus pourquoi. Ni même quand exactement. » Et encore un soupire, plus discret, cette fois. Tu étends tes jambes, tu te mets à l’observer. Tout à l’heure, tu aurais pu affirmer sans réel doute que non, tu ne le connaissais pas et tu ne l’avais jamais vu mais là, il y avait quelque chose. Son profil t’était familier, tout à coup. Tu ne savais pas trop si des souvenirs remontaient à la surface, ou si c’était ton imagination, le fait est qu’il y avait quelque chose. D’ailleurs, maintenant que tu y penses … « Tout à l’heure, quand vous êtes venu vers moi, vous aviez l’air … je ne sais pas, bouleversé. Pourquoi ? » Tu avais capté cette expression, l’humidité de son regard, tu avais senti la pression de cette étreinte, tu avais vu ses yeux chercher la moindre trace de blessure sur ton corps, tu avais entendu la peur et une espèce de détresse dans sa voix, avant que tu ne lui demandes qui il était, et ça, ça t’intriguait énormément parce que personne, absolument personne n’avait jamais agi de cette manière avec toi.
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Dim 27 Jan - 3:04

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Tu vois bien qu’elle doute un peu, qu’elle t’écoute, mais qu’elle est perdue. Et tu ne peux rien y faire. Ça t’agace d’être aussi impuissant.

Tu t’en veux d’être parti en mission. De l’avoir laissé seule. Qu’elle ait dû encore une fois affronter quelque chose de difficile, toute seule.

Et maintenant elle t’avait carrément effacé. Tu serres les dents. Tu espères encore qu’elle se souvienne, après tout, il y a des bribes qui reviennent.

Alors elle te pose la question. Pourquoi. Pourquoi as-tu été aussi bouleversé. La réponse est simple, mais elle ne veut pas sortir de tes lèvres, comme si ces mots étaient trop lourds, et maintenant, trop douloureux.

« - Parce que je tiens à toi. Plus que ce que tu peux imaginer. »

Tu expires longuement, tu la fixe, cherchant son regard. Tu es sincère, tu voulais qu’elle le comprenne, au moins ça. Ça te fait du bien de le dire, de lui dire, même si elle ne peut pas forcément comprendre le pourquoi du comment. Et bizarrement, c’était beaucoup plus simple à prononcer que ce que tu pensais.

« - Enfin bref, ça n’a pas d’importance. »

Pourtant tu te défiles en tournant les yeux. Tu passes une main dans tes cheveux alors que ton regard vient sur un petit morceau de pavé devant toi. Tu remarques que tu l’avais tutoyé une nouvelle fois… Perdre le vouvoiement avait été étrangement compliqué, le récupérer est de même. Ça te parait contre nature.

Mais tu souffles, pour continuer ton histoire et changer de sujet. Tu croises tes doigts entre eux.

« - J’ai réussi à vous retrouver, dans Karanes, dans une posture un peu délicate. Peu après je vous aie emmenée chez moi, et nous avons commencé à vivre ensemble. »

On dirait un compte de fée, ou le prince sauve la princesse et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps. Ou jusqu’à ce que la princesse prenne une pierre sur la tête. Un de tes commissures se relève à cette pensée.

Tu n’allais pas la lâcher, ni l’abandonner. S’il fallait la reconquérir, alors tu emprunterais cette voie.

« - Vous n’avez aucune raison de me croire, mais vos affaires y sont, peut-être vous changer vous ferait du bien. On peut y aller en volant, si vous voulez, j’suis sûr que vous ne l’avez jamais fait. »

Tu lui envoie un sourire rassurant, quoi qu’un peu crispé, en tapotant ton équipement tridimensionnel.



Ian Azelhart
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Jillianne E. Kerberos
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Dim 27 Jan - 16:31
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Evidemment que ça t’intrigue. Peut-être parce que tu as cette vision de l’amitié bien arrêtée … est-ce qu’on réagit de cette manière pour une amie ? Une amie qui n’en est une que depuis peu, si tu as tout saisi, en plus. L’équation est difficile, tu l’avoues. Il y a des choses qui manquent de clarté, tu as des centaines de questions qui subitement se bousculent dans ta tête. Tu te doutes qu’il vient de faire un résumé très bref de tout ça, tu sais bien qu’il a dû omettre énormément de détails, mais du coup, tu as cette impression désagréable, l’impression qu’il manque tout un tas de pièces au puzzle qu’il essaie d’étaler devant toi.

Il tient à toi. C’est sa raison et très honnêtement, si tu avais encore des doutes, cette simple affirmation vient les balayer. Il n’y a pas de mensonge dans ce qu’il vient de te dire. Il a même réussi à te toucher d’une drôle de façon. Tu captes son regard, une seconde à peine, il détourne à nouveau les yeux. Tu as l’impression qu’il fuit quelque chose … Pas d’importance ? Tu en doutes. En fait, tu es même certaine du contraire. Il y a quelque chose, tu le ressens, tu en viens même à douter quand a cette histoire d’amitié parce que tu penses sincèrement qu’il y a toute autre chose. Quelque chose de plus. « Je crois au contraire que c’est très important … » Et puis, tu as remarqué, ce tutoiement. Il est revenu, pour repartir presque aussitôt. Tu as l’impression qu’il s’adresse à deux Jillianne différentes, c’est déstabilisant.

« J’ai…énormément de questions. » D’où vient cette idée de vivre ensemble, déjà ? Ce n’est pas anodin, de vivre ensemble. Et puis, pourquoi tu aurais accepté ça ? Pourquoi il aurait accepté ça, aussi ? Trop d’inconnues. « Mais peut-être qu’un environnement familier éveillera mes souvenirs … alors. Oui, allons-y. » Tu poses un regard un peu inquiet sur l’équipement qu’il te désigne. Tu n’es pas certaine que ce soit une bonne idée, tu n’es pas non plus certaine de vouloir faire ça, mais tu hausses les épaules, avant de te lever. « Jamais non. »
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Lun 28 Jan - 11:35

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Tu déglutis. Tu avais cherché à te défiler après avoir prononces ses mots, comme quoi elle était importante pour toi. Mais de toute évidence, ça n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Elle pense que c’est très important. Tu ne réponds pas, alors qu’un sourire timide s’affichait sur ton visage.

Tu avais apprécié des femmes, certes. Leur compagnie, leurs sentiments à ton égars ne t’avais jamais laissé complètement de marbre, mais tu n’avais jamais eu ce petit truc, cette envie de te lancer sans élastique dans le grand gouffre de l’amour, les yeux fermés.

Mais avec Jillianne, tu l’avais fait. Tu avais sauté à pied joins, les yeux fermés. Une confiance sans pareille. Mais tu doutais à présent. Et si tes sentiments ne suffisaient pas à lui faire recouvrer la mémoire ? Et si elle ne t’appréciait pas autant que tu pouvais l’apprécier ?

Parce que, même s’il y avait eu des gestes entre vous, tu étais bien placé pour savoir que parfois, ils n’expriment pas de l’amour.  Et c’est ça qui te perturbe le plus. Tu te sens seul, d’un coup. Alors que tu vois ses efforts pour assembler les pièces.

Elle a des questions. Oui, normal compte tenu de la situation. Tu hausses les épaules.

« - Posez les, j’y répondrais avec le plus de détail possible. »

Et puis, elle dit qu’un « environnement familier éveillera ses souvenirs. » Elle avait repris son langage soutenu. Ou du moins, plus soutenu que ce que tu essayais de lui apprendre. Mais bizarrement ça te réconforta un peu, comme quand parfois on entend un accent qu’on n’avait pas entendu depuis longtemps.

Tu vois bien que ça l’inquiète, tout ton attirail. Ou alors c’est le fait de voler. T’avais l’habitude donc bon, ce n’était pas si compliqué et fantasque pour toi, mais tu pouvais tout à fait comprendre que d’un point de vu externe, c’était source de perplexité.

Alors elle se lève, et tu fais de même. Tu savais comment faire, sans soucis, car tu l’avais déjà fait. Non pas avec une autre demoiselle, mais avec des camarades en rade de gaz ou dans des situations plus… compliquées.

« - Permettez ? »

Ce n’était pas vraiment une demande, plus une politesse, alors que tu t’approchais d’elle. Tu passas une espèce de sangle, ou une corde autour de sa taille pour que, au cas où elle lâcherait prise, elle puisse avoir un support. Ou alors qu’elle s’en serve de baudrier. Mais bon, tu préférais la première solution, la deuxième rendant la manœuvre tridimensionnelle un peu plus compliquée.

« - Alors. Juste une chose. Accrochez vous bien à moi. Je ne vais pas vous manger. Si vous sentez que vous lâchez, n’hésitez pas à me le dire. Nous n’allons pas faire de folies, ne vous inquiétez pas. »

Et sans vraiment lui laisser le temps de répondre, tu l’approches de toi en la tirant par la taille. Tu saisis la peau fraiche de ses mains pour les faire passer derrière ta nuque. Ton regard flambe sur elle. Tu sens toujours ces petits picotis agréables quand tu la touches, et ton cœur aussi réagit, prenant un rythme plus soutenu.

C’était clair maintenant, tu l’aimais, même si sa perte de souvenirs te blessait.

Tes grapins font un bruit tonitruant, autant quand les câbles se déroulent que quand ils viennent se planter dans les murs environnants. Tu jettes rapidement un regard au alentours, pour voir s’il y avait un quelconque obstacle et s’il y avait des yeux indiscrets. Tu ne remarques rien alors tu appuies sur la gâchette du gaz et vous vous envolez, à même pas un mètre du sol.

La route ne dure pas longtemps, et tu essaies d’être le plus doux possible, bien que chaque grapin provoque une secousse.

Vous arriviez devant ton appartement, qui heureusement n’avait pas été touché par les dégâts du titan. Bien qu’autour il y a des décombres, et quelques draps blancs qui recouvraient des corps mutilés.

Après l’avoir détachée de sa sangle, tu te mis en travers de son regard, pour qu’elle ne voit pas trop les draps. Elle devait en avoir déjà vu beaucoup aujourd’hui, beaucoup trop pour une petite dame. Tu lui désignes la porte.

« - Entrez je vous en prie. C’est en haut des escaliers. »



Ian Azelhart
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Lun 28 Jan - 12:44
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Debout, tu attends simplement qu’il te rejoigne ce qu’il fait plutôt rapidement. Tu ne sais vraiment pas à quoi t’attendre, que ce soit avec le moyen de transport qu’il vient de proposer ou avec le reste, en fait. Plus ça va, plus le temps passe, plus vous discutez, et plus tu as l’impression que ce que tu as oublié est quelque chose d’important, voire de particulièrement précieux.

Il se propose de répondre à tes questions … cependant, tu n’en poses pas la moindre, pas encore. Tu aimerais faire plus simple, tu attends de voir l’endroit où visiblement, tu vivais avant d’être blessée et de tout oublier. Tu espères que mettre les pieds dans un endroit que tu connais fera remonter quelques souvenirs, agira comme le fameux « déclic » dont avait parlé le médecin plus tôt, lorsqu’elle t’avait examinée. Tu sens au fond de toi que tu n’as pas la patience, tu aimerais que tout revienne, tu n’as pas la moindre envie que ça prenne des jours, voir des semaines. Non, il faut que ça se débloque, tu veux retrouver tes souvenirs, tout autant que ta vie. C’est d’ailleurs sans doute pour ça que tu te laisses guidée si facilement, que tu l’écoutes, que tu le suis sans protester depuis le début, sans avoir la conviction qu’il dise la vérité, au fond. Quoi que …

Tu le laisses faire, lorsqu’il vient passer cette sangle autour de ta taille. Il s’est approché de toi, et tu as tout le loisir de l’observé sous un angle un peu différent. Ton regard s’attarde sur cet équipement, tu penses reconnaître l’équipement de l’armée, mais tu n’en es absolument pas certaine. Tu finis par hocher la tête, pour signifier que tu as compris, et puis tu hésites un instant, en l’observant, avant qu’il ne t’attire à lui, te tirant par la taille, il prend ensuite tes mains qu’il installe derrière sa nuque … il est si proche de toi, tu sens ton corps, collé tout contre le sien, son visage est là, à quelques centimètres à peine du tien et dans ta poitrine, subitement, ton cœur s’est affolé. Tu ne te rends même pas compte de ce qu’il fait, tu ne fais que l’observer, en réalité, tu le dévores des yeux et tu finis par t’accrocher à lui que par réflexe lorsque tu te sens quitter le sol. Tu as fermé les yeux, et resserrer ton emprise autour de son cou. Ça ne dure pas bien longtemps, et lorsque tu oses ouvrir à nouveau les yeux, tu es de nouveau sur la terre ferme. Il détache la sangle et tu détaches, approchant de cette porte qu’il te désigne. Tu hésites un instant avant d’entrer. Tu montes le petit escalier, familier, et tu t’avances dans la pièce. Tu poses tes doigts sur le bois de l’espèce de bar devant lesquels sont installés les deux tabourets, tes yeux passent dans la cuisine … il y a des choses étalés sur un plan de travail, quelques légumes, des épices, une marmite pleine d’eau. Tu fronces les sourcils un instant. « Je crois que c’est moi qui ai fait ça … je rangerais. » Tu rangeras. Tu précises, sans savoir pourquoi, sur le moment, ça te semble très important.

Tu soupires, tu détournes les yeux et tu t’avances du côté de la cheminée, le feu est presque éteint, mais il reste des braises bien chaudes, alors tu lances une bûche sur ces dernières avant de te mettre à fixer le canapé, juste à côté de toi. Tu le fixes de longues minutes … avant de sentir tes jambes se dérober sous toi, de perdre l’équilibre, de t’effondrer.
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Tu la suis lorsqu’elle monte les escaliers dont tu avais gravi les marches quatre à quatre tout à l’heure. Tu la vois s’avancer, et tu espères. Tu espère tellement fort que ça t’en donne mal au ventre. Pourtant tu ne montre rien. Tu patientes, tu la suis du regard.

Elle parle, elle rangera plus tard. Bon ce n’était pas ce que tu espérais mais c’était toujours ça.
Attends, ranger quoi ? Tes yeux passent dans la cuisine, sur le plan de travail, et un soupire passe malgré toi tes lèvres. C’était le BORDEL. Voila donc ce qu’elle faisait quand tu n’étais pas là.

« - j’espère bien ! »

Bon en même temps, heureusement qu’elle le faisait, sinon qu’est-ce qu’elle aurait mangé. Et ça te rassure même. Le désordre ne te met pas mal à l’aise, au contraire, et c’est très étrange. Tu as l’impression d’être dans une maison qui vit plus que jamais depuis qu’elle est là.

Même si là, pour l’heure, tout semblait être figé. Autant dedans que dehors. Tu te sentais comme dans un monde post apocalyptique, où l’air brouillait la vision des couleurs pour ne laisser qu’une version quasi monochrome de la vie. Seuls se démarquaient les cheveux roses de Jillianne.

Cheveux que tu suivais une nouvelle fois du regard, lorsqu’elle vint mettre une bûche presque par habitude, et qu’elle se mis à fixer le canapé. Le rouge te monte aux joues, quand on sait ce qu’il s’est passé sur ce canapé et ce qu’il y aurait pu se passer.

C’est un bruit sourd qui te sortis de tes pensées. Elle était au sol, inconsciente. Tu hurles son prénom, tout en détachant d’une main la sangle qui maintenant la gaine et les deux grosses réserves de gaz et de lames. Tu les entends tomber, alors que tu viens auprès d’elle.

Tu paniques, vraiment. Dans l’idée du sais quoi faire, mais tes mains ne peuvent pas bouger. Tu souffles, reprends ton calme. Mais qu’est-ce que t’es con putain, elle vient d’être blessée et toi tu lui fais faire un tour de voltige.

Tu mets une main devant son nez, elle respire. Tu la mets sur le dos, avec douceur, et tu viens poser ta tête contre sa poitrine. Son cœur bat. Ok. Ok. Ce n’est rien. Elle n’est pas en arrêt. Elle a perdu connaissance. Elle se réveillera, peut-être. Son chemisier ne semble pas la serrer, mais tu déboutonnes quand même son pantalon pour qu’il n’y ai aucune pression sur son corps.

Tu trembles, mais tu la soulèves quand même pour la mettre sur le canapé avec le plus de douceur possible. Tu l’appelles, espérant une réponse. Mais rien. Tu serres sa main, aucune réponse.

Respire Ian. Respire. Tu la fais basculer sur le côté, toujours sur le canapé, tu glisses sa main sous sa tête, mais aussi un oreiller, tu essaie de mettre ses jambes de manière à ce qu’elle ne bascule pas plus et tu t’assois à côté d’elle, pour faire barrière si elle venait à vouloir tourner.

C’était trop, pour toi. Vraiment trop. Tu avais l’impression que ton quotient émotionnel atteignait ses limites. Tu trembles encore et tes pensées sont beaucoup trop fouilles pour savoir quoi faire. Alors, les coudes sur les cuisses, tu caches ton visage, les yeux vitreux. Tu attends. Autant qu’il le faudra.


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Lun 28 Jan - 14:08
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Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Subitement, tout s’est mis à tourner autour de toi, avant de devenir flou pour finalement disparaître. Tu ne t’étais rendu compte de rien, tu n’avais pas eu l’impression de tomber c’est juste … que tout était devenu tout noir, comme ça, en quelques secondes à peine.

Tu ouvres difficilement les yeux, pour les refermer aussitôt. Ça ne tourne plus, mais la douleur du choc à l’arrière de ton crâne est encore présente. Tu clignes plusieurs fois, sans bouger pour autant, tu ne fais que balader tes yeux autour de toi, sur la cheminée, les murs, et enfin cette silhouette assise près de toi. C’est sur lui que tes yeux s’arrêtent, avant que tu ne soupires et que ta main ne se tende pour venir se poser sur son bras. Tu te souvenais avoir remis une bûche de bois dans la cheminée, avoir fixer le canapé, et puis plus rien. « Je me suis évanouie … ? » Très probablement, du moins, c’est la seule chose qui te vient en tête, la suite logique après le choc, le trop plein d’émotions, et les souvenirs qui t’étaient revenus de plein fouet en entrant ici. « J’ai dormi combien de temps ? » Tu te redresses légèrement, assez pour t’asseoir de façon assez confortable et puis, tu te penches en avant et tu viens poser ton front contre son épaule. « Je t’ai encore fait peur. » Encore oui, comme cette fois-là, dans la baignoire. Tu t’en souvenais très clairement. C’était revenu, comme ça, comme un éclair de clarté qui t’avais frappé. C’est sans doute ce qui avait provoqué ta chute, d’ailleurs. « Comment est-ce que j’ai pu t’oublier … » Tu n’y pouvais rien, tu n’avais rien demandé, tu n’avais jamais voulu ça, et pourtant, tu t’en voulais atrocement.
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Lun 28 Jan - 14:30

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Deux heures, faciles avait passées. Mais tu n’avais pas bougé, l’appelant de temps en temps, serrant sa main par moment. Mais elle ne revenait pas à elle.
Tu avais ravalé tes larmes, rongé par le doute d’attendre ou de l’emmener à l’hôpital, tu fixais maintenant le feu qui s’était rallumé. Mais tu sens une main te tirer le bras. Tu te retourne vite, les mots restent coincés dans ta gorge. Tes yeux la parcourent. Elle a l’air d’être un peu sonnée mais ça va.

« - Deux heures. »

Ton cœur fait un bond lorsqu’elle vient appuyer sa tête sur ton épaule. Je t’ai encore fait peur. Tutoiement, Encore. Tu serres les dents. Elle se souvenait. Elle se souvenait et tu bondissais de joie intérieurement sans toute fois l’exprimer. Elle parle encore. Mais là tu craques.

Tu viens la serrer dans tes bras, tout en cachant ton visage. Seul le soubresaut de tes épaules indiquait que tu pleurais. Pas un son, alors que tu sentais toi-même les larmes couler sur tes joues, à flot. Une première, depuis très longtemps. Normalement tu ne montrais pas tes sentiments. Mais là, tu n’en pouvais plus. Tu la serrais contre toi, bien trop fort, tu ne pouvais pas t’en empêcher.

« - Ce n’est pas grave, tant que tu vas bien. »

Tu l’avais dit d’une voix très faible, entre tes dents. Tu le pensais sincèrement. Après quelques minutes, tu te redressais, sans avoir eu le temps d’essuyer les trainées de larmes sur tes joues. Tu ne manquais pas de le faire une fois que tu en eu la possibilité.

Tu plantas ton regard dans le sien, en reniflant bruyamment. Gêné.

« - Mais il va vraiment falloir que tu arrêtes de me faire peur comme ça, je vais finir par en mourir. »





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Lun 28 Jan - 15:08
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Tu t’en voulais affreusement oui. Il y a des choses que tu ne t’imaginais pas oublier, et forcément, Ian en faisait partie. Pourtant … ça avait le cas, durant de longues heures, il avait tout simplement été effacé de tes souvenirs, de ta mémoire. Sans souvenir, tu étais celle qui s’en sortait le mieux, le plus difficile, c’est lui qui l’avait enduré. Tu te souvenais, de la façon dont il t’avait serrée tout contre lui, du regard qu’il t’avait lancé, lorsque tu lui avais demandé qui il était. Tu te crispes. Deux heures … et tu étais persuadée qu’il n’avait pas bougé d’un pouce, qu’il était resté là, près de toi. Tu commençais à le connaître.

Ce a quoi tu ne t’attends pas, en revanche, c’est cette réaction. Subitement, il te sert fort, si fort contre lui. Presque à t’en faire mal, d’ailleurs. Seulement, tu ne dis rien, pas un mot, parce que tu as remarqué ces soubresauts, et que tu sais ce qu’ils signifient. C’est de ta faute. Encore une fois. Et tu t’en veux, encore plus maintenant. Tu n’as aucune envie de lui faire mal … ce n’est pas ce que tu veux, en fait, tu aimerais exactement tout le contraire. Pourtant, dans un premier temps, tu ne fais rien. Absolument rien. Tu ne trouves pas les mots, pas les gestes, tu le laisses évacuer et c’est peut-être mieux comme ça, finalement. Il n’y a que lorsqu’il relève les yeux vers toi, que tu réagis.

Tes doigts viennent essuyer un reste d’humidité sur ses joues. « Ça je te l’interdis… » Mourir, tu entends. Pleurer aussi, parce que le voir dans cet état, ça te déchirait littéralement le cœur. Tu soupires, tu viens poser ton front tout contre le sien, et tu souris. « Tout ça pour des oignons. On en avait plus … je voulais cuisiner pour ton retour de mission. » Au final, c’était raté. Il avait eu le temps de rentrer, tu n’avais même pas commencé. Tu devais être maudite, quelque chose comme ça, pour qu’à chaque fois que tu voulais entreprendre quelque chose avec de bonnes intentions, ça finisse par te retomber dessus de façon … plutôt violente. « J’éviterais les titans et les cailloux volants à l’avenir. » Tu laisses échapper un petit rire. C’était vraiment ridicule au fond, non ? « Je ne veux vraiment pas te faire de mal, je t’aime j--… » Tu t’arrêtes, brusquement, tu te rends de ce que tu viens de dire, c’est sorti si naturellement, comme ça, sans que tu ne prennes le temps d’y réfléchir.
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Lun 28 Jan - 15:40

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Tu savoures son léger contact, lorsqu’elle vient essuyer ta joue. Et tu luis souris. Parce quelle ne te juge pas, au contraire. Elle te touche, de par son geste, de par ses mots. Elle voulait cuisiner pour quand tu allais revenir, d’où le bazar dans la cuisine. Lentement, tu te calmes d’abord, tu souffles par la bouche pour retrouver un rythme normal dans ta respiration- chose aisée- et dans tes battements de cœur – chose moins aisée.
Tu laisses même échapper un sourire lorsqu’elle te dit qu’elle évitera les titans et les cailloux volants. Tu ne demandais pas plus, pourtant tu ne réponds toujours pas. Tu veux l’écouter, encore. Pour boire ses mots, pour l’observer, voir ses lèvres bouger, la voir bouger, la voir debout. Tu as eu de telles images en tête toute la journée, depuis que ce foutu messager est arrivé avec ces horribles nouvelles.

Elle s’arrête net de parler, et tu ne réalises pas tellement ce qu’elle a dit d’abord. Tu clignes des yeux, une fois, deux fois. Tu aimerais qu’elle le répète, pour le graver dans ta mémoire. Ce « Je t’aime. », tout naturel, preuve de sa sincérité.
Ton visage passe des yeux grands ouverts de surprise à un sourire tendre. Encore une fois les mots sont bloqués dans ta gorge. Alors, pour lui montrer, tu viens passer ta main sur sa nuque, et tu la tire doucement vers toi pour venir coller tes lèvres au siennes.

Doux, chaud. C’était probablement le baiser le plus chaleureux que tu n’as jamais donné. Empli d’amour, mais aussi d’une joie calme et de tout un panel d’émotions que tu ne savais pas décrire.

« - Si tu savais… A quel point je t’aime aussi. »

Vos visages sont proches mais tu ne reviens pas contre ses lèvres. Non tu reviens coller ton front au sien, en fermant les yeux. Tu avais le cœur léger. Tellement. Autant de lui avoir enfin dit que de savoir qu’elle aussi t’aimais.


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Lun 28 Jan - 16:56
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Tu ne l’avais jamais dit, à personne. Absolument personne. Ces mots, on ne le disait pas à la légère de ton point de vue. Ils devaient signifier quelque chose et jusqu’ici, tu n’avais jamais rien ressenti d’assez fort pour personne pour avoir envie de les dire. Là, c’était juste aussi naturel que sincère. C’est ce que tu ressentais, ce qu’il y avait au fond de toi depuis un moment … ce que tu redoutais d’étaler, d’avouer. Tu l’aimais, oui, et ce n’était pas si difficile de s’en rendre compte, en vérité, tout comme, finalement, d’un point de vue tout à fait extérieur, il ne devait pas être compliqué de comprendre que cet amour était partagé. Pourtant, jusqu’ici, tu avais douté. Tu t’étais questionné. Tu avais eu envie d’y croire, mais d’un autre côté, ça te paraissait presque totalement surréaliste.

Tu peux lire la surprise sur son visage. Tu crains, pendant une seconde sa réaction, mais sa main passe sur ta nuque, il t’attire à lui, il vient t’embrasser. Chacun de ses baisers ont ce don de te rendre folle, de te pousser à en vouloir plus, toujours plus … mais celui-là. Celui-là, il te bouleverse, il te renverse. Et à la fois, il est si doux, si paisible, et lorsqu’il revient poser son front tout contre le tien … tu souffles. Soulagée. Soudainement, tu as envie de faire mille choses. Tu as envie de bousculer ta vie, de tout changer, de crier au monde entier qu’il n’est question que tu te laisses faire à l’avenir, tu as envie d’envoyer ton poing dans la figure de cet homme, ton pseudo mari, tu as envie de lui faire avaler ton alliance et de lui arracher des mains, de force, ta liberté, celle dont il te prive encore, même quand il n’est pas là. « Ce mariage … ne compte pas le moins du monde. » Tu veux qu’il le sache. Ce n’est qu’une feuille de papier. Un document que tu as signé par la force des choses, une union que tu n’as jamais désirée et qui t’as apportée que le malheur, la tristesse. « Je ne veux pas que tu me voies comme une femme mariée. » Tu avais bien vu son regard, son expression, tu l’avais senti se raidir quand tu avais parlé de tout ça. Tu savais que l’information avait eu du mal à passer … d’ailleurs, tu avais eu peur que les choses changent, entre vous, qu’il instaure une certaine distance. « Je ne veux appartenir qu’à toi… » Et encore, tu savais que le sens du mot « appartenir » n’avait pas le même sens que lorsqu’il s’appliquait à cet homme que l’on t’avait forcé à épouser. Dans les yeux de Ian, tu n’avais pas l’impression d’être un objet dont il pouvait disposer à sa guise … tu étais bien plus que ça.
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Mar 29 Jan - 0:32

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Cette histoire de mariage… encore… ça te serre le cœur, car même si elle te dit de ne pas la considérer comme telle, tu ne peux pas t’empêcher d’y penser. Ça fait partie d’elle, de son passé. C’est comme ça. Ça a forgé qui elle est maintenant. Celles que tu aimes.

Tu savais que son mariage ne comptait pas. En tant que mariage arrangé, et surtout arrangé sans le consentement des deux partis, tu le voyais comme quelque chose de plus que nocif encore. Tellement que tu étais toi-même prêt à rompre ce mariage par la manière forte. Un accident est si vite arrivé…

Ainsi elle serait à toi, comme tu le voulais, comme elle le voulait. C’était peut-être ça la solution. Ainsi tu pourrais lui demander sa main dans un cadre idyllique, tu mettrais un genou à terre, avec une bague, un bouquet de roses blanches, ou rouges, ou qu’importe, et tu prononcerais les mots…

« - épouse moi. »

Tu ouvres grands les yeux. Oui tu y pensais mais les mots ont passés tes lèvres dans un murmure, sans vraiment que tu le veuilles. Enfin si, bien sûr que tu l’aurais voulu, mais tu savais que pour le moment ce serait impossible. Ta main glisse le long d’une de ses mèches de cheveux. Oui, c’était beaucoup trop rapide, pour des gens normaux. Mais pourquoi attendre. Tu soupires.

« - Pas tout de suite bien sûr. Nous… trouverons un moyen pour que ton mariage soit annulé et après peut-être… »

Nous pourrions l’envisager.


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Mar 29 Jan - 8:54
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C’est probablement ce qui t’es arrivée de pire, dans ta vie, ce mariage. Tu te sentais bien, chez tes parents, tu ne t’es jamais sentie aimée, mais ça, tu as toujours supposé que c’était courant chez les nobles. L’amour, ce n’était pas quelque chose de si important, pour les familles riches. On offrait ses enfants, parfois même avant la naissance, pour les engager, sans leur consentement dans des mariages qui finalement, n’avaient du sens que d’un point de vue financier… Tu n’avais jamais réellement su ce qui avait poussé ton père à choisir cet homme-là, pour toi. Tu savais qu’ils se connaissaient de longue date, ils avaient pratiquement le même âge. D’habitude, l’âge était plutôt équivalent, à quelques années près dans ce genre de mariage, la fille de épousait le fils de. Pour toi, ça avait été différent et aujourd’hui, tu en voulais énormément à ton père de ne pas avoir une seconde penser juste un peu à ton bonheur, ton bien être. Il t’avait imposé cette union, tu n’avais pas eu le choix, pas un seul avis à donner, pour rien. Même pas pour ta robe ou la couleur de tes fleurs, d’ailleurs. Alors … tu voulais continuer de rester détachée de tout ça. Cet homme n’était ton mari que parce qu’il existait quelque part un document qui le prouvait, avec vos deux signatures, une signature que tu avais apposée là au bord des larmes. Ça ne valait rien. Tu n’avais jamais eu le moindre sentiment, la moindre sympathie même, pour lui. C’était loin de ta conception de l’amour, du couple, du mariage … peut-être que tu étais trop délicate, trop romantique, trop fleur bleue pour ce monde. Ta mère t’avais dit ça, un jour, en te lançant à la figure que l’amour comme dans les histoires pour les petites filles, ça n’existait pas. Pour ça aussi, elle avait menti.

Tu n’aurais pas été jusqu’à dire que c’était un conte de fée, ce que tu vivais en ce moment. Quoi que, sous certains aspects, ça y ressemblait. Un coup de foudre, en quelques sortes, quand on savait combien de temps il avait fallu pour que vous en arriviez là. Tu avais ressenti cette attirance dés le premier soir … et évidemment, c’est quelque chose que tu avais refouler, enfermer au fond de toi parce que ça t’avait surprise. Tu t’étais mise à haïr les hommes, leur façon de vouloir s’imposer, diriger, manipuler, utiliser. Et pourtant, lui avait été si différent. Tu avais ressenti tant de choses, lorsqu’il t’avait serré contre lui la toute première fois, tu n’avais même pas résisté à l’envie de l’embrasser et tu gardais le souvenir de cette étreinte, devant la cheminée, de ses baisers, de ses caresses juste là, sur ce canapé. Des jours et des jours que tu étais là. Avec lui. Tu avais plusieurs fois senti son désir pour toi, un désir très réciproque et pourtant … Rien. Il n’avait pas cherché à tout prix à profiter de ton corps, au contraire, il prenait son temps, fixait des limites que tu aurais dépassées avant lui. C’est tout ça, qui faisait que tu l’aimais, que tu étais certaine de l’aimer. Tout ce qui fait que tu te sens bien, là, tout près de lui, dans ses bras, son front tout contre le tien.

Tu fermes les yeux, un moment. Tu te sens en sécurité, tu reposes tes yeux, cette tête encore un peu douloureuse. Mais … tes paupières s’ouvrent subitement, à nouveau. Deux mots. Un murmure pourtant parfaitement audible. Tu avises ses yeux grands ouverts, ses doigts qui glissent sur une mèche de tes cheveux. Il continue de parler, mais tu entends à peine. Tu le fixes, hébétée, presque paralysée par la surprise. Tu étais mariée, et tu n’avais jamais entendu ces mots, encore moins prononcés de cette façon. Ton cœur a bondi dans ta poitrine. Il a probablement raté un battement. Le mariage, pour toi c’était synonyme de tant de mauvaises choses et pourtant … « Oui. » C’est presque mécanique, automatique, comme s’il n’y avait pas d’autre réponse possible. Tu sais bien que c’est impossible dans l’immédiat, tu sais qu’il va falloir attendre, démêler énormément de choses mais … mais oui. C’est une certitude. « Je t’épouserais. Je le ferais même tout de suite si je le pouvais j’ai … Oui. » Tes doigts glissent le long de sa tempe, sa joue, sa mâchoire, et tu bouges légèrement pour revenir embrasser ses lèvres. Tu l’aimes, tu l’aimes tellement, évidemment que c’est un oui, peu importe que ce soit fou, ou soudain.
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Mar 29 Jan - 15:05

You should be here ★ Jillianne & Ian
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Tu la regarde quelques temps, avec tes yeux surpris. C’était la première fois, non seulement que tu prononçais ces mots, mais aussi que tu le pensais, que tu le voulais. Le mariage, ça te semblait tellement loin, tellement inaccessible pour toi, qui aimait les femmes, leurs courbes et leurs rires.

Et pourtant, tu étais prêt à abandonner cette partie de vie, emplie de dépravation. Tu étais prêt à quitter tout ce que tu avais connu et à te lancer à pied joins, encore une fois, dans un univers que tu ne connaissais pas. Tu étais prêt à remettre toute ta vie en question pour elle.

Et le fait est que, même si tu t’étais justifié de ces deux mots, tu avais terriblement peur de sa réponse. Evidemment que tu voulais qu’elle te réponde oui, mais si elle ne le faisait pas, si elle préférait répondre non, tu comprendrais.

Tu pensais que ça ne serait pas facile à décider, elle avait déjà vécu un mariage catastrophique qui plus est, aujourd’hui elle est passée à deux doigts de la mort… Ce n’était pas vraiment le bon timing pour ce genre de demande.

C’est pourtant un oui qui s’échappe de ses lèvres. Tes yeux brillent, non pas des larmes qui avaient coulées un peu plus tôt, mais ils brillent à cause d’une lueur nouvelle, une joie inexplicable.
Oui, tu savais que ça allait être compliqué avant que tu sois sien. Mais peut-importe le temps qu’il faudra, vous finirez votre vie ensemble. C’est une certitude.

Ses lèvres se collent au tiennes, pour un baiser, auquel tu réponds avec un entrain soudain. Vos lèvres dansent quelques instants, mais tu t’en décolles, pour la regarder, pour la câliner.

« - Il semblerait que nous soyons… fiancés. »

C’est un sourire doux que tu affiches alors que tu remets une de ses mèches de cheveux en place. Jamais au grand jamais Ian, tu aurais un jour penser prononcer ces mots avec un tel bonheur.
Mais encore une fois, même si tu la désires, la maintenant, comme pour celer vos mots, tu veux faire attention à elle.

Alors tu viens déposer une nouvelle fois un baiser sur sa bouche, avec un peu plus de retenue. Quand une nouvelle fois vous rompez le baiser, tu l’entoures de tes bras, d’une façon un peu étrange, afin de la soulever.

« - Il faut que tu te reposes, la journée à été chargée en émotions… »

Tu avises l’escalier, autrefois tu l’aurais craint, mais là tu étais dans une telle sensation d’allégresse que tu n’avais peur de rien. Tu l’emmène donc sur la mezzanine pour la déposer sur le lit, avec toute la douceur que tu pouvais.

« - Je vais aller te cuisiner quelque chose. »


Ian Azelhart
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Jillianne E. Kerberos
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Jillianne E. Kerberos
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Mer 30 Jan - 22:20
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Fiancés … à nouveau. Mais cette fois, tu ne ressens aucune peur, aucune appréhension. Tu n’as pas envie de pleurer, pas envie de hurler, c’est tout le contraire. Tu te sens heureuse, tu te sens à ta place et c’est bien la première fois. Tu n’as pas envie de penser tout de suite à ce que tu vas devoir faire, prochainement, pour te défaire de ce mariage dont tu ne veux pas. Tu peux le contester, mais tu sais que ton mari ainsi que ton père ont plus d’un tour dans leur poche, personne de ton côté ne viendra te prêter main forte. Même Alec, qui est pourtant ton ami avait l’air d’avoir envie de rester en dehors de tes histoires, s’il t’avait demandé de ne lui parler de rien, c’est bien qu’il n’était pas certain de pouvoir garder le secret pour toi, ou même de pouvoir t’aider d’une manière ou d’une autre. Pouvais-tu lui en vouloir pour ça ? Certainement pas.

« Il semble en effet … » Il te sourit. Tu lui souris. Tu le sens heureux, heureux de t’avoir, d’être avoir, autant que tu l’es d’être ici avec lui. Il dépose un autre baiser, plus rapide, plus chaste, et puis il te soulève et tu t’accroches à lui de façon totalement automatique. Il te porte jusqu’à l’escalier qu’il monte lentement, pour finalement venir te déposer sur le lit. Un soupire s’échappe de tes lèvres … là, maintenant, tu n’as aucune envie de te reposer, du moins, tu n’as pas envie de dormir, tu veux juste profiter de sa présence, rester dans ses bras, rien que ça. Cependant, il est vrai que tu n’es pas forcément en état de continuer de forcer. En plus, quand on y pense, tu n’as rien avaler depuis la veille et lorsqu’il parle de cuisiner, ton estomac ne manque pas de te le rappeler. « Mh, d’accord. » Tu te redresses légèrement, tu prends le temps de dénouer ta cape que tu laisses retomber sur le lit. Tu ne l’avais pas retirée en entrant. Puis, tu avises ta tenue … « Je vais me changer, en attendant, j’ai de la chance de ne pas encore avoir bousiller mes vêtements. » Ton chemisier était plein de poussière, mais c’était tout. Pas pire que cette chemise de nuit blanche qui avait finie abandonnée tant elle était abîmée et tâchée.
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Ian Azelhart
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Ian Azelhart
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Jeu 31 Jan - 15:19

You should be here ★ Jillianne & Ian
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Tu acquiesces à ses mots. Oui, qu’elle se change était une bonne idée… Surtout que tu avais déjà commencé le travail un peu plus tôt en lui déboutant le pantalon. Evidemment, c’était pour qu’elle respire mieux, ou que le sang circule mieux… quelque chose comme ça, qu’on t’avait appris en secourisme. Tu étais plus doué pour tabasser les gens que pour les réanimer, alors pas étonnant que ce soit un peu… aléatoire.

« - Je reviens. »

Tu l’embrasses sur le front, avant de passer les rideaux qui séparent la chambre de l’escalier. Tu te retrouves dans la cuisine et un large soupir passe tes lèvres. Ce n’était pas sale, ni foncièrement désordonné, c’était juste… là. Posé. Tu as un toc qui veut que tu alignes tout tout en essayant de voir ce qu’elle voulait faire. Tu n’en avais aucune idée. Alors tu remontes et passe la tête dans les rideaux sans crier gare.


«  - Mais au fait, qu’est-ce que tu avais….. Prévus ? »


Elle t’avait prévenu qu’elle allait se changer… tu le savais. Le rouge te monte aux joues, mais c’est seulement après quelques instants que tu détournes le regard. Oui tu l’avais déjà vu nue, mais si la dernière fois, tu n’avais pas franchement eu de réaction -car le corps d’une femme, tu connais- cette fois-ci, c’était bien différent. Sans compter les hormones d’il y a quelques minutes qui redescendaient à peine.

« - Je euh… pardon. »



Ian Azelhart
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Jillianne E. Kerberos
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Jillianne E. Kerberos
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Jeu 31 Jan - 16:31
ϟ you should be here (ian)


Un sourire, tu le laisses s’éloigner, hochant la tête avant de soupirer légèrement. Tu observes autour de toi, tu prends le temps respirer un grand coup après tout ça. Tu te sens légère. Libre. Réellement. Tu as cette vie simple, celle que tu voulais à tout prix, celle qui te donne envie de sourire quand tu y songes. Tu as tout ce que tu aurais un jour voulu avoir … y compris cet homme si particulier, cet homme que tu aimes et qui t’aime en retour. Celui avec lequel tu as envie de tout faire. Absolument tout.

Tu finis par te lever, par quitter le lit tout en tirant légèrement sur les boutons de ton chemisier pour les défaire délicatement, un à un. Tu te débarrasses de tes bottes, que tu poses dans un coin, puis de ton pantalon et finalement, tu laisses finalement tu laisses retomber ta chemise sur le lit pour retirer ce soutien-gorge que tu ne supportes plus. Tu le poses avec le chemisier, ramasse le pantalon pour le mettre avec le reste, sur le matelas. Tu t’approches enfin d’un petit miroir accroché au mur, et tu essayes d’observer la blessure sur ton crâne en soulevant un peu le bandage. Tu grimaces. Tu te fais plus mal qu’autre chose alors tu abandonnes pour finalement te mettre à fouiller dans la commode et en sort un long t-shirt, bien trop grand pour toi mais qui sera confortable pour la soirée, et puis la nuit. Tu n’as que le temps de refermer le tiroir que déjà la voix de Ian résonne à nouveau. Tu sursautes, et tu te retournes par réflexe, oubliant un court instant ta tenue, il te faut quelques secondes pour venir poser le t-shirt déplié, froissé sur ta poitrine pour la cacher. « Non c’est … Ce n’est pas grave. » Pas grave, mais le rouge t’est tout de même monté aux joues immédiatement. « Mais ... Enfin, il n’y a rien que tu n’aies déjà vu, je me trompe ? » Tu détournes légèrement le regard. Tu te souvenais parfaitement de ce moment, dans la baignoire, lorsqu’il était entré pour te réveiller parce que tu t’étais endormie dans l’eau. Dans l’eau claire. Une eau qui laissait apparaître ton corps nu qu’il avait donc dû voir plutôt clairement. « Je vais … » Tu finis par te retourner. Au moins, ton dos, c’était sûr, il l’avait déjà vu.
Jillianne E. Kerberos
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