I - Récemment, plusieurs meurtres ont eu lieu dans l'enceinte du mur Maria. Des témoins disent avoir entendu le son d'une flûte quelques minutes avant l'agression. Coïncidence?II - En voilà de biens beaux poèmes qui filent dans les recueils et les journaux du mur Sina. Il se dit au détour des ruelles que le nom du poète est inconnu, mais que ses sonnets renferment plus de messages qu'ils ne veulent bien laisser le croire.III - Il parait qu'un restaurant du mur Rose fait des repas à -50% pour les membres du bataillon... Info ou intox ? L'offre semble néanmoins limitée dans le temps...IV - On raconte que la Garnison a mis les bouchées doubles pour nettoyer et réparer l'armement des murs des districts de Maria.V - Il paraît que les soirs de pleine lune, dans l'une des ruelles de Trost, on peut entendre les sanglots d'une femme. Mais lorsqu'on tourne dans la rue pour la rejoindre, ils cessent et la rue est déserte.VI - Il se dit que des bruits très suspects auraient été entendus dans une vieille maison à l'abandon, du côté de Stohess. Certaines rumeurs disent que la famille qui vivait là a été sauvagement assassinée il y a plusieurs années et qu'ils hanteraient encore les lieux ...
ÉVÉNEMENT I - festival de la nouvelle année. - Page 5
Il était si tranquillement posé. Franchement, à la base, ce festival ne promettait que du bon. L’argent, le bon temps. Sauf que visiblement, le destin en avait décidé autrement et il sauta immédiatement sur ses jambes lorsque l’explosion retentit. Il resta planté un bon moment, devant le stand, il encaissa plusieurs bousculades avant de réagir et de foncer jusque dans l’un des chariots pour y récupérer l’équipement tridimensionnel qu’il avait dérobé il y a déjà bien longtemps à la Garnison, à Shinganshina. Il prit quelques minutes pour s’équiper, et il en était à serrer les sangles correctement lorsque Brünhild réapparu dans son champ de vision. « Malheureusement, très chère, s’il se passe ce que je crois qu’il se passe … il va vous falloir passer les portes de ce district avant qu’elles ne soient closes si vous voulez avoir toutes vos chances. »
Il ajusta une dernière sangle sur sa cuisse avant d’indiquer la direction à prendre a quelques personnes qui sortaient du stand, en panique. Enfin, il attrapa la main de la brune pour l’entraîner à sa suite. Il testait par la route et si ce n’était pas assez rapide, il se servirait de son équipement, en espérant ne pas manquer de gaz. « Ne me lâchez surtout pas. »
Il sert sa main dans la sienne. Il va vite, mais il la ménage un maximum. Il évite les gens qui courent dans la direction opposée tout en fixant droit devant lui. Le hangar est juste ici. Il y a énormément d’allées et venues mais il parvient finalement à se faufiler à l’intérieur avec la jeune femme. Au moins, ici, il sait qu’elle est en sécurité. Il se dirige au fond du hangar, là il attrape de l’équipement, retire sa veste et s’équipe.
« C’est juste au cas où. Ne t’en fais pas. »
Il ajuste quelques sangles, ce n’est pas encore bien serré mais tant pis, il fera ça plus tard. Il reprend la main de la petite blonde est fonce en direction de l’une des salles de repos du QG.
« Bien. Ici, t’es en sécurité. Je vais rester avec toi un petit moment mais … si on a besoin de moi, je veux que tu attendes ici. Ne retourne pas dehors … surtout pas, d’accord ? »
Tu observas le couple d’un air désolé, tu t’en voulais de les avoir sortis de leur torpeur mais, tu n’avais pas eu le choix. La situation était étouffante, même pour toi. Tu avais peur, aussi. Mais tu n’avais pas le droit de laisser tes sentiments l’emporter. Et pour l’heure, tu n’as pas très envie de voir Karhlya se jeter corps et âme dans la bataille mais, au fond, tu sais qu’elle est aussi forte que toi – même plus – et qu’elle s’en sortira parfaitement. Tu as confiance en elle. Mais ça n’enlève pas ta peur.
Tu vois qu’elle est fébrile, qu’elle n’est pas rassurée elle non plus. Mais, quoi dire, que faire ? Tu vois bien du coin de l’œil que ton subalterne et sa compagne en sont aux adieux et tu approches du cheval une fois les deux filles dessus. Tu poses une main sur le genou de Karhlya.
« Promis. Fais attention à toi aussi. »
Tu as gardé les armes dans tes bras et tu lui offres un sourire contrit. Tu regardes le cheval s’éloigner un moment avant de te retourner vers le soldat.
« Prenez ça déjà »
Tu lui colles sans plus attendre l'une des armes et l'une des fusées que Karhlya t'as donné.
« Et l’important est de mettre les civils à l’abri. On récupère les gens et on les emmène dans un bâtiment qui semble stable, ils doivent avoir des caves dans lesquelles s’abriter, je vais regarder dans la maison d’à côté. »
Alec C. Saddler
Brünhild S. Heisenberg
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Sam 29 Déc - 23:55
La fête de l’hiver.
Quand elle mit le nez dehors, c’était la débandade. Les gens courraient partout, de droite à gauche, de gauche à droite, certaines personnes se faisaient piétinées. Allen était en train de s’équiper. Elle haussa un sourcil mais ne fit aucun commentaire. Chacun avait le droit d’avoir ses petits secrets. Et celui-ci lui serait utile. Peut-être allait-elle finalement lui doubler sa prime à ce brave homme s’ils s’en sortaient tous vivant.
« Si c’était possible ce serait merveilleux. Je vous suis, Allen. Sortez-nous de là. Les enfants, tout le monde se tiens la main et on suit gentiment Allen. On ne panique pas, tout le monde va s’en sortir. »
Si Brünhild avait peur, elle n’en montrait rien. Pas la moindre expression de frayeur ne pointait sur son visage. Pourtant, les Titans l’effrayaient. Comment n’importe qui d’autre. Et ça n’était pas son fouet qui viendraient à bout de ces colosses.
« Est-ce que je peux faire quelque chose pour aider si jamais un… problème se présentait. »
Brünhild S. Heisenberg
Oksana Ziegler
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Sam 29 Déc - 23:56
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Oksana Ziegler
Ismey Rosenthal
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Sam 29 Déc - 23:57
Ismey & Everybody
"Is your first time will be the last? You don't know, but you hope not! "
Tu le suis dans le plus grand des silences. Vous vous rapprochez rapidement du QG dans lequel il te guide. De nombreuses personnes font des allées et venues, mais vous réussissez quand même à vous faufiler à l'intérieur. Il se dirigea alors vers le fond du hangar où il commence alors à s'équiper. Tes yeux scrutent alors l'endroit. Tu n'avais jamais mis les pieds dans un hangar et sincèrement, tu aurais préféré y aller lors d'une occasion plus... joyeuse. Tu hochas la tête lorsqu'il t'expliqua qu'il s'armait juste au cas où. Oui, c'était peut-être mieux ainsi, même si tu espérais au fond de toi qu'il n'ait pas besoin de s'en servir. En fait, tu t'inquiétais pour tous ces soldats autour de toi. Ils risquaient leur vie pour la vôtre.
Il reprit ta main et t'entraîna vers ce qui semblait être une aire de repos. Il t'expliqua par la suite que tu ne devais jamais sortir à l'extérieur. Il resterait à tes côtés un petit moment, mais si les autres avaient besoin de lui... il allait devoir y aller. Dans tous les cas, tu devais l'attendre ici. Tu ne devais pas bouger. « Vous serez prudent, n'est-ce pas? » Tu plongeas ton regard dans le sien, alors que tu prenais ses deux mains dans les tiennes. Tu ne voulais pas qu'il parte, mais tu ne pouvais pas le retenir lorsque le moment viendrait. Alors, comme pour te rassurer, tu lui posas cette question. « Si vous y allez, revenez-moi en un seul morceau. » Cette phrase n'était qu'un simple murmure. Tu pressas davantage ses mains, ne le quittant pas des yeux. En fait, le fixer te permettait de ne pas tourner la tête et d'observer ce qui se passait à l'extérieur. Tu avais peur de voir ce qui se passait.
Tu accordes un dernier regard à Alec, et même à ce deuxième homme dont Béryl semble si proche. Amoureuse, même. Tu soupires. Observer leurs adieux, ça te fend le cœur. Ça te sert la gorge. Cependant, c’est pas le moment de pleurer. Tu dois rester forte, parce que tu as du travail. Du coup, une fois la jeune femme installée derrière toi, tu tires sur les rênes de ton cheval pour le forcer à se retourner. « Accroche toi bien … » Ton talon vient doucement ordonner à ton cheval de s’élancer. Il à l’habitude. Il te porte à chaque mission, et tu n’as jamais eu besoin d’être brutal avec lui. Il file à toute vitesse, il évite les obstacles et se faufile à travers les gens qui courent dans tous les sens. Tes mains sont crispées sur le cuir des rênes, ton regard fixé à l’avant. Le voyage dure environ dix minutes, au galop, sans s’arrêter, sans ralentir une seconde.
Lorsque le hangar et le QG de la garnison apparaissent le cheval s’arrête brusquement et tu descends à la hâte de l’animal, le poussant afin qu’il s’installe dans un coin, à l’abri. Tu finis par te tourner vers la brèche … pile au moment où un titan la traverse à la hâte. Il est abattu et il s’écroule là, à quelques mètres de toi. Tu attrapes donc la main de Béryl que tu entraînes avec. Ils entrent. Tu viens d’en voir un second s’engouffrer dans la rue adjacente. Tu fonces directement pour attraper de l’équipement. Tu t’équipes le plus rapidement possible. Les sangles. Une à une. Le gaz. Les lames. Tu tires. Tu ajustes. Et puis, tu te tournes vers Béryl. « On doit s’occuper des Titans qui sont entrés… tant qu’on ne voit pas de fusée, on a pas de raisons de retourner en arrière. » Tu soupires … elle doit avoir envie d’y retourner. Tu t’en doutes, parce que toi aussi. « Je suis sûre … qu’il ira bien. Ton petit-ami. Il ira bien, d’accord ? » Tu lui offres un léger sourire, tu essaies d’être rassurante. « Rejoins-moi quand t’es prête. » Et tout en disant cela, tu rejoins la rue, lançant tes câbles sur un toit en face pour prendre la hauteur et évaluer le danger.
Karhlya Ainsley
Sawyer Ebenhardt
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Dim 30 Déc - 0:36
Il observe le cheval s’éloigner, puis disparaître totalement. Puis, il reporte toute son attention sur son supérieur. Ce dernier vient lui coller un pistolet d’alerte et des fusées dans les mains et il range le tout dans ses poches presque immédiatement avant d’acquiescer. Il y a encore du monde autour d’eux. Des femmes, des enfants. « Je vous laisse trouver un endroit, je vais m’occuper de regrouper les blessés et les gens perdus. Je pense qu’il est trop tard pour courir jusqu’à la porte … »
Il n’avait jamais vu un titan de sa vie. Mais … les cris qu’il entendait ne laissait pas vraiment le doute. Ils étaient entrés, maintenant, il y avait des titans dans les rues d’Odelia.
Trop de responsabilités tout à coup. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas l’habitude qu’on compte autant sur lui. Normalement, Allen n’est pas digne de confiance et pourtant … voilà qu’il se retrouve avec plusieurs vies entre les mains sans avoir rien demandé à personne. Il a la pression, mais il ne lâche rien, surtout pas la main de Brünhild. Le truc, c’est qu’il est vachement inquiet. Il se demande si ce n’est pas trop tard. Si des titans ne sont pas déjà entrés, si l’une de ces choses n’est pas là, quelque part. Il serait totalement incapable de tuer un titan. Il n’est pas entraîné pour ça. Son équipement lui sert pour des cambriolages. Alors oui, il est agile. Oui, il se débrouille, il se déplace rapidement … mais ça s’arrête là.
Il tourne, il quitte l’allée principale. Trop de monde. Il progresse trop lentement alors il prend le risque de bifurquer. Il garde les yeux grands ouverts et puis … il s’arrête. Net. Il pousse la jeune femme contre un mur, il fait signe aux autres d’en faire autant. « La terre tremble … vous le sentez ? » Il se concentre un instant. Il sent, les secousses sous ses pieds. « Franchement, m’dame, si on tombe sur un de ces trucs, j’ai qu’un conseil : fuyez. » Il lui accorde un regard grave avant de s’avancer de quelques pas pour regarder autour … là, la tête d’un titan apparaît au-dessus des bâtiments qui se trouve juste derrière eux. Il revient en arrière, place son doigts devant ses lèvres. « Pas un bruit. Personne ne bouge. » … Pourvu que cette chose passe sans les repérer.
Les combats se rapprochent. Il l’entend, et surtout, il le voit au rythme des soldats autour d’eux qui a radicalement changé. Les titans sont proches, ils sont même probablement entrés et d’ici peu, il allait sans doute devoir mettre le nez dehors pour faire son devoir. Pour l’heure néanmoins, il se refuse à abandonner cette jeune femme … d’ailleurs, voilà qu’elle revient vers lui, toute proche. Elle prend ses deux mains entre les siennes et son regard se fixe dans le sien.
« Je … je le serais. Autant que possible. C’est promis. »
Voilà qu’il est pris de court. Voilà qu’il se laisse surprendre. C’est nouveau ça dit donc … « Je ne connais même pas ton prénom … »
Serait peut-être temps d’y penser en effet. En attendant, sa main remonte et ses doigts viennent caresser sa joue tandis que son front vient prendre appui sur le sien. Ils sont proches. Un peu trop proches sans doute.
HRP ::... alala. tu peux demander ton palier D: xD
Ezra Winsteed
Ismey Rosenthal
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Dim 30 Déc - 1:17
Ismey & Everybody
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Il le serait, disait-il. Autant que possible. Et tu espérais qu'il s'en sortirait. Les combats se rapprochaient, mais tu ne voulais pas y penser. Déjà qu'une boule se formait dans le creux de ton vendre, tu avais peur de trop y penser et que des jambes cèdent.
À ces mots, tu réalises alors que tu ne connais même pas son prénom. Tu ne lui as même pas dit le tien. Avec tout ce qui s'était passé, c'était un peu normal d'avoir oublié, non? Un frisson parcourt ton corps alors que sa main remonte vers ton visage, ses doigts venant caresser ta joue. Et son front vint se poser contre le tien. Tu figes. Tu rougis. Ton prénom s'échappe à peine de tes lèvres entrouvertes. « Ismey. » Tu n'oses même pas bouger, mais cette position a le mérite de te faire oublier les titans dehors. C'est la première fois que tu te retrouves dans une telle situation. Tu ignores même la raison pour laquelle ton coeur bat si vite. État-ce la peur? Ou la proximité de cet homme? Il est vrai que tu n'as jamais vraiment été proches d'un homme alors... Il y avait de quoi te chambouler. « Et toi? » Le vouvoiement s'est dissipé. Il a été remplacé par un tutoiement hésitant, gêné. Il est rare, pour toi, de tutoyer les autres, mais puisqu'il le faisait... Pourquoi pas? Il y a une première fois à tout.
Ismey. C’est son prénom. Un sourire se dessine sur ses lèvres, il ne bouge toujours pas. Il est bien. Il oublie le reste, pour le moment.
« Ezra. »
Son prénom n’est qu’un murmure qu’il laisse échapper, il a même fermé les yeux quelques secondes pour profiter de sa présence, respirer son parfum léger.
Au bout d’un moment … il sursaute. La porte s’ouvre et plusieurs soldats entrent dans la pièce pour récupérer quelques rations avant de ressortir. Les cris de l’extérieur couvrent le reste maintenant, et il soupire. « Je vais aller voir si on a besoin de moi. Rappelle-toi de ce que je t’ai dit d’accord ? Je reviens. »
Il n’a pas envie. Mais, cette fois, c’est pas de la flemme. C’est … toute autre chose. Il s’éloigne, il lui tourne le dos, s’avance vers la sortie, un peu résigné, la tête baissée. Inquiet. Apeuré, aussi.
HRP :: bon ... allons y gaiement xD ▬ le laisser partir. ▬ demander à aller avec lui. ▬ le rattraper et le serrer dans tes bras. ▬ le supplier de rester avec toi. tu peux demander ton palier D: xD
Ezra Winsteed
Ismey Rosenthal
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Dim 30 Déc - 2:06
Ismey & Everybody
"Is your first time will be the last? You don't know, but you hope not! "
Ezra... Il se prénommait donc Ezra. Tu souris à ton tour, heureuse de connaître enfin son prénom. Un petit soupçon de joie avant que ce bonheur n'éclate. Tu sursautas. La porte venait de s'ouvrir brusquement et tu redressas la tête pour observer les soldats. Tu sentis alors cette boule dans ton ventre te comprimer. Il allait partir. Il allait te laisser seule dans ce bâtiment et il risquerait sa vie.
Il prit alors la parole pour te dire qu'il allait voir s'ils avaient besoin de lui. Tu devais te rappeler de ce qu'il t'avait dit. Tu hochas la tête. Tu t'en souvenais. Tu ne devais, en aucun cas, sortir. Peu importe ce qui arriverait. Aucun son de ne sort de tes lèvres alors qu'il s'éloigne de toi, qu'il te tourne le dos. Il s'avançait vers la sortie au moment au tes pieds bougèrent avant même que ton esprit ne réfléchisse. Tu te précipitas vers lui afin de le rattraper. Tes bras se glissèrent aussitôt autour de lui pour le serrer contre toi, ta tête venant se poser dans son dos. « Surtout, reviens-moi en vie. » Tu étais inquiète, mais tu voulais alléger son coeur. Après tout, qui n'avait pas peur des titans? « Et une fois que tout sera terminé, nous pourrons lâcher une lanterne ensemble... » Elle ne sera peut-être pas en forme de lapin, mais vous pourriez la lâcher ensemble comme tu souhaitais le faire quelques instants plus tôt. Tes paupières se fermèrent, tu resserras ton étreinte quelques secondes. Tu désirais le garder près de toi, juste pour quelques instants encore.
Il se fige. Il sent ses bras autour de lui, il la sent, collée tout contre lui et il cesse de bouger, complètement. Sa gorge se sert et il reste là, encore un moment. C’est dur pour lui qui n’a pas envie de la laisser ici. Quel imbécile, il la connait à peine et il se laisse prendre à son propre jeu. Heureusement qu’il ne voit pas son visage, s’il croise son regard il pourrait céder et rester là, avec elle.
« Je reviendrais pour toi … rien que pour toi. »
S’il doit se battre, ce sera pour survivre, et pour revenir ici, avec elle. Pour revenir la chercher. Il n’aura qu’elle en tête.
Il se retourne subitement, il l’attire à lui, il la sert contre lui et ses lèvres viennent là, tout près de son oreille.
« On fera tout ce que tu veux. Absolument tout. »
Il recule. Il ne s’attardera pas plus. Il quitte la pièce cette fois, il rejoint l’extérieur.
Il te serre contre lui. Un bref instant avant de se lancer. Tu te tiens à lui, observant plus bas les gens qui fuient. La brèche plus loin alors que vous la voyez de plus en plus distinctement. Le tout donne un aspect d'apocalypse à ce lieu. C'est un peu le cas. La mort plane sur eux. Elle frôle chacun d'entre vous. Tu inspires alors que vous posez pied à terre. En l'écoutant, tu ne restes pas une seconde de plus. Déjà parti, tu descends du toit pour retrouver les équipements.
Rapidement, tu enfiles l'un d'entre eux. Les soldats s'amassent. Ils arrivent comme ils peuvent et tu restes une seconde ici. Espérant les voir. Les voir venir elles aussi. Mais tu sais qu'il t'attend également. Fermant les yeux en soupirant, tu repars. Tu remontes. En arrivant à nouveau sur le toit, tu le cherches avant de revenir à ses côtés. « Je vais attendre juste une minute. Pour voir si elles arrivent. Pour aider peut être certains soldats en bas. Partir comme ça n'est pas la meilleure chose à faire. Quand j'y réfléchie un peu en tout cas. »
Pour une fois, tu y réfléchis avant de te jeter dedans comme une enfant. Attachant tes cheveux avec un morceau de ficelle attachée à ton poignet, tu te retournes vers lui. « Tu vas venir, toi aussi ? … Tu n'es pas obligé, tu sais. Tu peux aussi aider les gens à fuir. » Non pas que tu doutes de ses capacités. Et cela s'entend dans ta voix. Elle semble légèrement plus frêle que d'ordinaire. Parce que tu sais qu'il n'est plus soldat. Il n'y a aucune raison pour qu'il vienne à mourir. Ou à se mettre en danger. Le fixant une seconde, tu finis par regarder plus loin. Et tu finis par la voir. Karhlya. Elle se tient sur un toit plus loin. « Elle est là. Béryl ne devrait pas être loin. Bien... c'est le moment d'y aller alors. » Tu l'observes à nouveau. Comme pour demander silencieusement s'il vient. Ou non.
Même si tu préférerais qu'il ne vienne pas.
J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé. Et laisse-moi seul, laisse-moi loin de tes côtés. Mais oublie-moi, parcours ces flots, efface mes pas...
Pando
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Dim 30 Déc - 2:56
en d'autres circonstances, qu'il agrippe son bras de la sorte aurait donné lieu à un tout autre genre de réflexe — du genre n'ayant rien à voir avec l'instinct de survie qui soudainement l'animait. talons ou non, elle était leste sur ses jambes, et sa très bonne forme physique compensait aisément le poids mort de l'enfant toujours recroquevillée contre elle. penser n'était pas de mise pour l'heure, et d'un bref regard vers son compagnon d'infortune, elle se conforta dans l'idée qu'ils avaient définitivement mieux à faire pour l'heure.
« Merci. » il ne l'avait peut-être pas entendu étant donné la panique qui agitait la masse grouillante de civils les entourant, mais l'intention était là. après tout, Anita n'étaient pas de ces gens trop étouffés par leur propre fierté pour refuser de l'aide ou admettre en avoir besoin. surtout pas alors qu'une vie autre que la sienne était en jeu. pragmatique à l'extrême, ses priorités étaient claires, tout autant que celles de celui l'accompagnant. « Ne vous en faites pas, je ne vous en demande pas tant— » interrompue par des fuyards bien plus concernés par leur propre survie que celle de qui que ce soit d'autres, ce ne fut que grace à des réflexes bien rodés qu'elle réussit à ne pas perdre l'équilibre, un juron quittant brièvement ses lèvres, ne s'arrêtant pas pour autant.
d'un bref regard autour d'eux, elle cherchait un point de repère familier, quelque chose lui indiquant qu'elle avait prit le bon chemin ; ce fut lorsqu'elle aperçu quelques étals et autres stands du coin de l’œil (ou ce qui en restait vu la débandade) qu'elle eut confirmation. un brin de soulagement pinça sa poitrine, alors que sa main revenait caresser la chevelure blonde, espérant que son propre calme — étonnant vu la situation chaotique — réussirait peut-être à calmer un peu les pleurs de sa nièce. « C'est bien plus de votre domaine que du mien, mais une fois la petite en sécurité, je peux me rendre utile si besoin est. » oh, ça n'avait rien en commun avec la générosité, juste la conclusion logique face à la situation : vu l'urgence et la panique générale, toute aide devenait probablement nécessaire, aussi insignifiante soit-elle. et si elle n'avait aucune admiration pour les membres des bataillons, elle savait cependant parfaitement que leur existence était nécessaire, et probablement salvatrice aujourd'hui. « Et n'allez pas croire que je dis cela parce que je me sens redevable. Il serait simplement dommage qu'on ne puisse pas nous revoir demain. » un bref sourire apparu sur ses lèvres, alors qu'elle faisait références aux paroles de son interlocuteur, un peu plus tôt. ça n'était ni une promesse ni quoi que ce soit du genre, juste une boutade au passage, et de quoi peut-être tenter de garder prise sur son sang-froid.
juste de quoi ne pas perdre pieds.
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Aedan Stellaa
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Dim 30 Déc - 3:11
Il ne lui faut pas bien longtemps. Personne ne lui accorde le moindre regard. Il porte un équipement, le fait qu’il se serve en lames et même en gaz ne choque personne … il passe inaperçu et heureusement. Il récupère tout ce dont il a besoin avant de ressortir. Max ne tarde pas, il en est déjà à observer les alentours.
« Je vais venir, oui. »
Il sait qu’il n’est pas obligé. Il sait qu’il pourrait tout ignorer, s’enfuir, faire autre chose, mais non. Au fond, il reste un soldat du bataillon, peu importe qu’il ai fuit le combat pendant des années, c’est sa vocation, ce pourquoi il est né, il l’a toujours su. « T’essayes de te débarrasser de moi ? Non parce que c’est raté. »
Il a suivi son regard jusqu’à cette jeune fille, sur le toit. Du coup, il a compris, il lance ses crochets pour rejoindre la petite rousse qu’il se contente de saluer rapidement. Il a déjà repérer plusieurs titans qui sont entrés … il allait falloir tous les éliminer.
Tu n'as pas vraiment le temps de lui répondre. Il s'en va après avoir vu Karhlya. Soupirant à nouveau, tu tire tes câbles jusqu'au toit. Lançant un « salut » détaché à la jeune femme, tu finis ce que tu disais. Ton inquiétude. « Je ne veux pas me débarrasser de toi... Mais quand je les vois.... » Tu laisses ta phrase en suspend en voyant les titans non loin. Ils arrivent déjà. C'est normal avec ce trou dans le mur. Inspirant longuement, tu portes tes yeux sur lui. « Je n'ai pas envie de voir ton visage parmi eux... J'en vois assez comme ça. Ne le prends pas mal... C'est juste compliqué. »
Un soupire, encore. Tu n'ignores pas la jeune femme, d'ailleurs tu tournes la tête sur elle. « Tout va bien ? » Elle a l'air, mais tu demandes plus cela pour ses proches possiblement ici également. Comme beaucoup de soldat, il y a sûrement des gens qu'elles souhaitent sauver. Qu'elle souhaite voir ailleurs que dans ce district. En sûreté. Tu ne connais pas bien Aedan encore, mais même comme cela. « Combien de temps cela prendra pour évacuer le plus de personnes possibles, selon vous ? » Tu demandes comme pour savoir combien de temps vous allez devoir essayer. Devoir vous battre pour vos vies et les leurs.
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Garviel Vector
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Dim 30 Déc - 14:40
ÉVÉNEMENT I - festival de la nouvelle année.
ft. Tout le monde
La panique est totale, les gens courent dans tout les sens. S'il n'avait pas eu son équipement, Garviel aurait eu un mal fou pour se frayer un chemin à travers la foule. Mais heureusement il peut la survoler, et il n'est de toute façon pas très loin de la brèche. Il s'élance sur le mur pour prendre un maximum de hauteur et se faire une idée de la catastrophe et de combien de titans vont devoir être gérés. L'explosion étant encore toute récente, seuls quelques titans ont franchit la brèche. Plusieurs semblent en train de se régénérer, mais pour le moment, peu sont passés. Le lieutenant échange quelques mots avec les soldats de la Garnison sur place, qui tentent de réorienter les canons vers l'intérieur de la brèche pour contenir au maximum l'avancée des titans. Presque tout les soldats en faction sont d'ailleurs assignés à cette tâche, laissant une poignée de soldats inexpérimentés en charge de tenir face aux titans. Garviel souffle un grand coup, inspire un coup, et se lance dans la mêlée. « Restez en hauteur ! Attirez leur attention pendant qu'un autre se faufile derrière ! » Tactique classique, mais il n'a pas le temps d'expliquer grand chose d'autre au milieu de ce chaos. Sans compter qu'avec le nombre de titans qui augmente et rendant cette manœuvre délicate pour les soldats attaquant leur dos. Ils risquent en effet de se faire attraper durant la manœuvre. Il avise un soldat sur le point de se faire avaler, et profite donc de l’inattention du titan pour passer à tout vitesse ses lames dans sa nuque. Un de moins. Mais plusieurs soldats sont déjà morts, et quatre titans de taille totalement différentes forcent le passage. Garviel commence par le plus grand, qu'il abat sans trop de soucis, mais doit esquiver d'urgence la main d'un second, puis les dents du troisième. Il se retrouve cependant en bonne position de frappe pour tuer le quatrième, ce qu'il fait immédiatement. Un coup d’œil en arrière lui apprend qu'il ne reste plus que trois soldats avec lui. Et seuls trois canons en position. Il sait que sans renfort, la brèche va être perdue. Heureusement, de nombreux soldats commencent à arriver, au compte goutte, dont plusieurs faisant partis du Bataillon. Le lieutenant sourit, peut être ont-ils une chance de tenir plus longtemps finalement. Il avise d'ailleurs trois soldats qu'il connaît, et fait rapidement un détour vers eux. Il reconnaît Max, Karlhya et Béryl et un autre gars qu'il lui semble reconnaître. « Les soldats de la Garnison se font massacrer, suivez moi on va au cœur de l'action ! Agissez en équipe ! Karlhya, Béryl, finissez les titans déjà passés et venez en renfort !» Pas le temps pour les amabilités, il repart sans même regarder derrière et passe entre les jambes d'un titan, qui se baisse, exposant sa nuque pour le suivant. Pendant ce temps, les canons commencent enfin à faire feu, et à tarir légèrement l'avancée implacable du fléau de l'humanité.
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Béryl Exshaw
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Dim 30 Déc - 15:47
Titan
Elle avait sous-estimé la vivacité de l’animal, ce qui l’obligea à cramponner un peu plus Karhlya. Elle jeta un regard en arrière, vers Sawyer, alors qu’elles s’éloignaient. Elle lui reviendrait, c’était une nouvelle promesse.
Une vision d’horreur. C’est comme si deux mondes se mélangeaient. L’intérieur et l’extérieur. Ça ne collait pas, ça ne semblait pas réel. Le sol tremble, entre les corps gigantesques qui tombent, et les pas lourds des titans. Pourtant elle reste figée. S’ils rentraient plus loin, Sawyer serait en danger, elle n’en supportait même pas l’idée.
Karhlya la sortie de ses pensées en la tirant vers l’intérieur après être descendue du cheval et avoir assisté à ce spectacle. Béryl avait du mal à bouger, à accepter ce qui arrivait. La rousse parlait, elle avait raison, pas de raisons de retourner en arrière. Son cœur se serra. Elle n’avait qu’une envie, celle de fuir avec Sawyer. Loin, aller dans ce petit cocon qu’était son apparemment, à Stohess. Et rester là, dans leur bulle, dans leur idylle.
Elle parla encore, voulant être rassurante. Ça fonctionna en quelque sorte, bien que la bleue ne compris pas son sourire. C’était peut-être la fin, après tout, comment pouvait-elle sourire ?
« Le tien aussi. Ça va aller pour eux… Ça va aller. »
Elle lui rendit cet étrange sourire. Elles devaient être dans le même bateau, elles devaient probablement ressentir la même chose. Peut-être à quelques différences.
Ils étaient tous dans le même bateau.
Elle hocha une nouvelle fois la tête, et la regarda vite s’éloigner. Ses propres tremblements l’empêchaient de boucler cette foutue ceinture. Le visage de Franz s’affichait dans ses yeux. Combien déjà avaient péris de cette façon, juste croqués ? Est-ce que des gens du bataillon, combien de civils étaient mort sous les décombres ?
Est-ce qu’ils avaient souffert ?
Puisse leur âme être en paix.
Un déclic, un coup de jus.
Après tout... Ce n’était pas si différent de l’extérieur.
Frénésie, Rage. Les tremblements avaient stoppé. Le harnais était correctement installé, elle pris des lames et des cartouches de gaz de réserve, plus consciencieuse. Elle était en furie. Personne ne méritait de mourir ainsi, ce festival ne méritait pas d’être saboté de la sorte.
Elle testa rapidement son équipement, le gaz, les lames, et sa propre résistance à la douleur que sa côte propageait. Mais à vrai dire, même si c’était quelque chose d’omniprésent, cette fois-ci, elle en faisait clairement abstraction, pas le temps de s’inquiéter pour elle-même alors que des centaines de personnes pouvaient mourir d’une seconde à l’autre.
Elle allait les réduire à néant, tous. Elle allait leur faire bouffer la poussière à cette bande de fils de pute.
Elle sorti en courant, sauta, et vola jusqu’au toit de Karhlya, où était Max et un autre homme. Son visage était fermé. Il y avait juste cette lueur meurtrière dans son regard. Elle ne les salua même pas. Avisant la scène
« Aucune idée. Mais toute la foule se rue vers le mur interne. Espérons qu’il n’y ait pas de deuxième explosion. »
Alors Garviel parla. L’ordre avait été donné. Elle obéit instantanément. Elle jeta un regard vers Karhlya.
« Allons-y.»
Elle planta ses grappins et pris de la vitesse vers le premier titan qu’elle voyait, et qui se dirigeait à pas lourd et lent sur la place. Elle planta dans la nuque, pris de la hauteur, et d’abattit violement en poussant avec le gaz pour découper une bonne tranche de chair. La peur la rendait tellement violente.
Elle avait quelqu’un à protéger.
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Pando
Béryl Exshaw
Karhlya Ainsley
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Dim 30 Déc - 18:20
événement i
Tu fixes droit devant toi un instant. Tu as la tête ailleurs, tu n’es clairement pas dans de bonnes conditions pour te battre tout simplement parce que tu n’as pas la tête froide comme d’habitude. Ton regard ne cesse d’observer le ciel, tu guettes la moindre couleur, la moindre fumée. Et puis tu souffles avant de sursauter lorsqu’un homme te rejoins, suivi de Max et puis enfin de Béryl. « C’est la merde cette année ce festival … » Tu passes une main sur ton front. Y’a des titans partout, tu ne sais même pas par où commencer, heureusement, Vector fait rapidement son apparition pour distribuer ses ordres. Tu lâches un soupire. Kelsier n’était pas là. C’était sur lui que tu t’appuyais toujours, c’était lui cette figure d’autorité puissante sur laquelle tu comptais toujours en mission. Sauf que là, dans un moment pareil … et bah tu devais faire sans et ça, c’était perturbant.
Béryl s’élance en premier, et non sans ronchonner dans ton coin tu finis par la suivre, envoyant un signe de la main à Max. C’est seulement là que tout le sérieux du soldat vint s’installer en toi. Tes yeux capturèrent ta cible après un regard en direction de l’autre jeune femme. Tes grappins fusèrent tandis que tu libérais un peu de gaz pour gagner en vitesse. Il était parfaitement bien placé. Son profil face à toi, tes grappins s’agrippèrent dans la tour d’un clocher juste en face. Ton corps propulsé en avant, tes lames vinrent découper la nuque du géant avec précision tandis que tes pieds venaient prendre appui contre le mur quelques secondes plus tard. « Et de un. Saloperies. » Tu lâches du leste au niveau des câbles jusqu’à poser pied au sol pour finalement rejoindre un nouveau toit sur lequel tu te mets à courir en direction du suivant. T’as pas de temps à perdre. Plus tu en tues … moins il y a de chances que ces créatures atteignent la place où se trouve Alec.
Karhlya Ainsley
Aedan Stellaa
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Dim 30 Déc - 18:40
« Je suis pas décidé à mourir aujourd’hui, Max. »
Il est bien sérieux tout à coup. Sérieusement, comme s’il allait mourir au milieu d’un combat qu’il n’avait même pas choisi. Il avait encore des espoirs, même s’il n’y paraissait pas. Hors de question de disparaitre ici et maintenant.
Il soupire. Oui. Il en a déjà marre. « Trop longtemps. Surtout que c’était pas prévu… forcément. »
Un homme les rejoint et Aedan détourne le regard. Il se renfrogne même quand il se met à distribuer les ordres. Pas prêt à accepter son autorité, ça non. D’ailleurs, il ressent subitement l’envie de lui en coller une lorsqu’il se rend compte qu’il vient de demander à Max de se jeter à même la brèche, au milieu des titans.
« C’quoi son grade à celui-là ? »
En vrai, il ne veut pas le savoir. Il se contente de lever la main, de caresser rapidement, d’un doigt la mâchoire de la jeune femme. « T’as plutôt pas intérêt de te faire bouffer, soldat. »
Il sort ses lames … et souffle un grand coup. Et puis il s’élance à son tour. Il est fort oui. Il est capable de faire une sacrée boucherie là-dedans, ça, c’est un fait.
Il continue son chemin, tant bien que mal. Il l’a sentie trébucher, mais il ne peut pas se permettre de s’arrêter pour autant. Il se dit qu’elle comprendra. Il doit traverser cette rue. L’emmener jusqu’au canal. De là-bas, ce sera plus simple, elle pourra rejoindre toutes les directions, ce sera toujours tout droit. C’est son point de repère, peu importe le district. Il guette. Il écoute. Ils sont relativement loin de la brèche, mais il ne sait vraiment pas où en sont les choses alors … il reste méfiant. « Sauf votre respect, madame, si des titans arrivent jusqu’à nous, je vous conseille de vous cacher. Vous ne ferez pas le poids … »
Il n’essaie pas de l’offenser. Il ne remet pas en cause ses capacités non plus. C’est juste qu’il sait, lui. Il sait ce qu’il fait et surtout, il sait parfaitement à quoi s’attendre et comment y faire face. C’est sa vie. Son boulot …
« Mais rassurez vous … je m’arrangerais personnellement de pouvoir vous revoir demain. »
Un sourire s’étire sur ses lèvres. Il apprécie … en fait, il apprécie surtout le fait qu’elle reste silencieuse et qu’elle évite de paniquer. Ca l’aurait saoulé.
Son cheval. Voilà qu’il se met à sourire maintenant … au fond, il est rassuré de savoir qu’Orion n’est pas une personne et il ne sait même pas pourquoi. Peut-être parce qu’il a plus tendance à accorder sa confiance à un animal qu’à un être humain. Plus fiable, selon lui.
« Si le mur est percé … on a aucune chance. »
Il sait se battre. Il peut se battre … mais il ne peut triompher que s’il fait face à un être humain. C’est peine perdue s’il se retrouve en face d’un titan. Il n’a ni l’expérience, ni l’équipement pour ça. Et il se doute que c’est pareil pour elle.
« Je connais des raccourcis. »
Et voilà qu’il la fait dévier, il l’entraîne dans une toute petite ruelle sombre, le genre qui fait peur quand on est seul le soir mais qui semble bizarrement très accueillante dans ce genre de situation.
« Si on suit cette suite de petite rue, on débouche sur le canal qui mène à la porte. »
Garviel arrive. Tu l'écoutes sans un mot avant de le voir partir. Il donne des ordres et c'est normal. Pour l'instant, tu vas suivre ses directives. Il repart et tu sors tes lames avant d'entendre sa question. Un bref sourire. Évasif et éphémère. Ça te ferait rire en temps normal, mais là c'est différent. Il n'y a pas le temps de s'amuser. Pas le temps de plaisanter. Plus maintenant. Tu ne dis rien, profitant de sa caresse brève avant de laisser un : « Toi aussi. »
Il s'élance et tu le suis. Ce n'est plus le moment d'attendre. Prenant de la vitesse, tu viens trancher la nuque du titan qui s'est baissé. Implacable. Sans une once d'hésitation. Tu tranches sa nuque avant de poser pied à terre sur lui. Le temps qu'il tombe, tu repars, t'accrochant à un toit avant de jongler sur le suivant. Tu reconnais un plus petit, décidant d'aller sur lui. Les plus rapides d'abord. Tu ancres un crochet sur sa joue, déboulant sur le côté en enfonçant tes lames dans son œil gauche. Reprenant de la hauteur, tu voltiges en arrière pour le découper, lui aussi.
Tu viens tomber sur le toit suivant. Soufflant, tu vois la brèche plus proche que jamais. Alors tu vois le nombre de titans déjà amassés ici. Inspirant longuement, tu regardes les autres avant de retourner au combat. Garviel n'est pas loin. Ce n'est pas dans ton intention de le suivre alors que tu vois des recrues tenter un des plus grands. Ils n'arrivent pas à lui trancher la nuque assez profondément. Tu sais qu'ils se mettent en danger. Plus ils restent autour, plus ils perdent de l'efficacité.
Alors tu y vas. Sans même y réfléchir. Trop tard cependant. Une demi seconde trop tard alors que tu l'entends hurler. Tu l'achèves, mais elle est morte. « Merde... » Que tu murmures en regardant son corps entre les dents du titan. Relevant les yeux pour ne plus voir son visage, tu ajoutes aux recrues : « C'est fini, ne restez pas là !! »
J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé. Et laisse-moi seul, laisse-moi loin de tes côtés. Mais oublie-moi, parcours ces flots, efface mes pas...
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